La forme dans laquelle nous œuvrons dans cette réalité inversée est opaque, remplie de multiples croyances qui s’alimentent dans l’expression de pensées incessantes. Dans cet état d’être, tout est compliqué, car tout suit un flux dispersé qui nous emmène de partout sans jamais vraiment avoir de cohérence dans ce qui se vit en soi.
Ce point est vital parce que sans cela, vous ne pourrez reprendre les rennes de votre vie puisque le flux de votre être ira là où il voudra. Dans ce flux innombrable pour l’instant, vous n’avez que très peu de place si ce n’est seulement face aux réactions qui s’y déclenchent. Vous ne faites ainsi que réagir à ce qui se passe en vous sans savoir ni pourquoi ni comment pouvoir faire autrement. Vous êtes comme pris au piège face aux flux de toutes ces pensées qui vous assiègent et qui vous activent d’une certaine manière.
Ces pensées, tant qu’elles vous feront réagir, resteront alors vos maitres. Elles sont là en effet pour vous apprendre à pouvoir les dompter sinon c’est vous qui resterez dompté par elle. Dans la vie, il n’y a pas de demi-mesure, mais il y a seulement toujours la possibilité d’apprendre et tant que la leçon n’est pas intégrée, le monde, l’extérieur comme l’intérieur, tout aura l’apparence d’être contre vous.
Quoi que nous fassions, nous apprenons ! Nous apprenons même si nous n’en avons pas conscience par contre, cet apprentissage est plus long, car tant que nous sous sommes pas éveillés à notre propre conscience pour pouvoir un peu mieux nous connaitre, c’est le monde extérieur comme le monde intérieur qui seront nos guides ou du moins nos référents et donc nos maîtres d’école pour nous donner l’opportunité de mieux nous comprendre.
Sans conscience, l’apprentissage se fait toujours par le biais de la souffrance puisque c’est seulement ce point de sensation extrême qui permet à l’être inconscient de devenir un peu plus conscient à chaque fois qu’il souffre. La souffrance est toujours la possible mise en mouvement d’une ouverture de conscience. Cette école extrême continuera de cette manière jusqu’au moment où l’être aura finalement compris qu’il peut apprendre sans souffrir, simplement en réfléchissant à ce qu’il lui arrive afin de pouvoir décoder les messages que lui envoie la vie.
La transparence de l’être est le viaduc naturel de sa vie. C’est ça voie personnel qui l’acheminera peu à peu au collectif puis à l’universel. C’est le seul chemin réel qu’il est à suivre et tant qu’il n’a pas pu encore arpenter cette voie transparente, c’est qu’il est encore englué dans l’opacité de toutes ses illusions.
Expérimenter la transparence de notre être, c’est s’ouvrir à tout ce qu’il y a en nous afin de pouvoir tout recevoir, que cela soit extérieurement comme intérieurement. Sans cette ouverture, sans cette transparence, nous sommes encore pris dans le filet des apparences de toutes nos illusions et alors, elles continueront de se projeter de toutes parts pour que nous puissions enfin en prendre entièrement conscience.