Le face à face avec toutes ces histoires deviendra les premières joutes que tu utiliseras pour t’éveiller aux processus informationnels qu’il y a en toi. Tu dois voir, sentir le poids des mots pour t’ouvrir au courant d’idées qui te traversent comme aussi à toute la force des pensées et ainsi à toute la structure des croyances que tu entretiens dans ton royaume intérieur. Comprends bien cela, tout à sa place, rien n’est faux, tout est vrai pour celui qui y croit. Ainsi si tout est croyance, alors qu’elles sont les croyances que tu laisses pousser dans ton jardin intérieur.
Tant que tu ne prends pas conscience de tout ce que tu alimentes en toi, tout continuera à croitre continuellement et sans ton consentement car tu ne sais pas ce que tu laisses en toi germer. Tu as tellement été habitué, saturé même d’informations superficielles que tu en es venu à t’auto-alimenter de toute cette superficialité. En toi existe toute une nature sauvage et indompté car elle t’est complétement inconsciente. Elle continu de s’auto-engendrer mécaniquement à travers toutes les projections que tu imagines dans tous les mondes chimériques que tu perçois.
Tu es face à une chimère mais comme tu l’as laissé croitre d’elle-même à travers toute l’alimentation superficielle de ce monde, tu ne sais pas comment faire autrement. Tu dois affronter ce qui git en toi, ce qui émerge en toi pour le laisser être ou pas car tant que tu ne feras pas ça, tout ce qui émergera en toi pourra aller à l’encontre de ce que tu veux vivre.
Pour l’instant cette illusion qui git en toi, tu ne sais pas comment l’affronter car tu lui as laissé tout pouvoir en toi. Jusqu’au point où elle est devenue toi car ce n’est plus elle qui vit en toi mais toi qui vit à travers elle, à travers ce qu’elle croit, ce qu’elle imagine, ce qu’elle projette. Tu as fini pas croire que tout ce qui émergeait de toi était toi. Non, tu es devenu cet innombrable en toi mais tu n’es pas cela, tu le crois mais tu n’es pas cela !
Nous avons le choix mais sans cesse, il faut se le rappeler pour tendre vers d’autres histoires, plus grandes, plus hautes, plus signifiantes, plus étonnantes afin de ne jamais se laisser dicter notre vie à travers toutes nos petites histoires insignifiantes car totalement illusoires. C’est l’illusion même que nous devons apprendre à combattre et toute cette irréalité est là en nous, pas autre part. C’est nous qui continuons consciemment ou pas à laisser émerger cette petite histoire qui nous plombe dans tout son poids toujours plus étourdissant.
Cette petite histoire nous rend de plus en plus mal car nous finissons par nous laisser totalement envahir par elle jusqu’au moment où l’on devient elle et alors là, identifié à l’extrême illusion de notre histoire, nous ne pouvons que la ressassé sans cesse tout en nous morfondant dans notre illusoire impuissance. Ce mal être est devenu le signe de reconnaissance de toute notre société dite civilisée car nous avons mal d’être si peu, d’être si rien, d’être si insignifiant que nous en sommes devenus nos propres bourreaux.
Nous sommes devenus autre, hybride, multiple et ainsi innombrable tout comme les facettes de tout ce qui git en nous mais nous pouvons ne plus nous laisser faire par ce qui émerge en nous car nous avons le pouvoir de ne plus y réagir. C’est seulement notre réaction à ce qui émerge en nous qui alimente l’histoire qui en sort. Plus nous réagissons à ce qui émerge et plus nous alimentons l’histoire tout en lui donnant toujours plus de poids puisqu’on lui cède notre attention, notre réaction, nos jugements, nos émotions, nos projections et ainsi toute notre énergie va arroser la structure de son immersion.
Sans notre énergie, sans notre réaction, sans notre attention, toute cette histoire retomberait aussi vite que ce qu’elle est apparue et ainsi nous pourrions alors nous tourner vers des histoires essentielles qui nous apporteraient la possibilité de ne plus tomber dans le panneau de tous ces contes à dormir debout.