Nous ne nous voyons pas, car nous ne nous connaissons pas. Nous voyons seulement ce que nous croyons et comme ce que nous croyons n’existe pas, nous ne pouvons nous voir réellement. Ceci est la base de l’expérience illusoire que nous vivons tous. Comprendre cela est l’ultime premier pas, pour pouvoir enfin sortir de la caverne mentale qui nous immobilise à travers des images et des histoires qui s’y projettent sans cesse.
Pourtant, seule l’expérience de cette terre inconnue pourra nous permettre de comprendre afin toute l’illusion qui nous assiège depuis que nous sommes dans cette réalité altérée. Le récit que l’on nous montre est là pour nous empêcher d’aller outre, il est là aussi pour nous immobiliser et finalement nous rendre ainsi totalement passifs en nous focalisant sur les images et les histoires que l’on nous raconte.
Dans cet état apathique, il n’y a plus rien à faire que de recevoir cette réalité telle que l’on nous la présente, car elle remplace finalement notre pensée, nos actions, nos croyances et donc tout esprit critique ne peut plus exister. C’est ici que le piège prend forme puisque dans cet état modifié de conscience dans lequel nous sommes envoyés cela permet d’accroitre toute l’hypnose de ce que l’on reçoit.
Voir ça, c’est comprendre cela et comprendre cela, c’est s’ouvrir enfin en ces terres inconnues et qui nous attendent depuis si longtemps. Pour sortir de l’illusion, il faut premièrement la découvrir extérieurement pour ensuite s’en apercevoir intérieurement et ainsi engendrer un mouvement vers ce qui est vrai et authentique.
Tant qu’en nous existe et persiste l’illusion, nous en ferons sans cesse l’expérience extérieurement. Il faut comprendre que c’est l’illusion en nous qui génère l’illusion extérieure à travers seulement l’adhésion au récit du système. Le récit, même s’il provient d’abord de l’extérieur, il est ensuite et surtout alimenté à l’intérieur et c’est là que tout le piège est, car tant que l’on prendra pour vrai tout ce que l’on nous a montré et donc inculqué, on continuera d’alimenter cette réalité inversée.
Il faut sortir des sentiers battus, aller explorer son propre monde, non avec la tête, mais avec tout le corps, car là est le début d’une expérience réelle de la vie et donc la seule et réelle sortie de toute l’expérience éphémère et carcérale qui se joue sans cesse dans la caverne étroite de nos têtes. Tout se joue, à travers l’expérience de cette différence, parce que quand on expérimente cela, on s’ouvre à une compréhension au-delà du mental, au-delà de l’ego, au-delà du personnage et là, alors s’entrouvre une expérience réelle et authentique de notre propre vie. C’est là où tout peut vraiment commencer…