Nous sommes enfermés dans un fonctionnement totalement inversé de la vie. Nous ne voyons ni ne comprenons cette inversion, pire, nous sommes persuadés du bien fondé de notre propre manière d’exister. Ne pouvant comprendre ce mouvement qui nous perd, nous n’avons pas d’autre choix que de nous engloutir encore plus dans tout son non-sens. Nous sommes ainsi voués à faire l’expérience paradoxale de notre vie puisque finalement, nous ne pouvons la vivre réellement.
Nous sommes câblés mentalement sur tout ce qui nous pousse à ne jamais pouvoir en prendre conscience. C’est cela que nous empêche de percevoir tout ce fonctionnement nuisible, car finalement, nous sommes sans cesse focalisés sur des pensées et des réflexions non utiles pour notre vie.
Le faire est le processus qui nous perd, car tant que l’on voudra faire, l’on ne pourra tout simplement pas être. Vouloir faire interfère sans cesse avec ce qui se fait naturellement. Il n’y a plus rien de naturel dans nos vies, puisque tout est forcé, imaginé, pensé et donc programmé. Il n’y a plus rien de spontané parce que tout provient du calcul incessant de ce qu’y règne en notre dimension mentale.
Toutes ces intentions sont acheminées par la voie du mental et en fin de compte, nous vivons une vie qui nous ne nous appartient pas puisque d’autres vivent à travers nous. Ils veulent faire tout ce qu’ils ne peuvent faire dans leur dimension non physique, alors ils le font à travers nous, sans que bien-sur nous en ayons conscience.
Le faire, soit l’intention de vouloir quelque chose, devient le processus non naturel qui nous perd à prendre des intentions qui ne sont pas nôtre, tout en nous poussant dans un fonctionnement ou l’être n’a plus de place puisqu’il ne peut plus finalement s’exprimer naturellement. Si l’être ne s’exprime plus, c’est que c’est bien autre chose qui s’exprime !