Tout sans cesse vous parle, mais vous ne pouvez l’interpréter qu’à la mesure du langage de votre personnage, soit une langue limitée et atrophiée de son propre sens. Ainsi la langue de ce monde ne peut être que l’ombre de la langue réelle de la vie. Elle n’est que la projection inversée de la langue mère, qui est la matrice universelle. En elle, il n’y a plus de place pour l’essence même de l’infini qui habite dans chaque conscience, mais seulement pour le fini et la limite de la forme qui l’emploie.
Mais pour l’atteindre, vous devez percer la forme même de tous ces mots afin d’en libérer les sens et réussir à la suivre pour qu’elle vous montre tout ce qu’il y a à voir dans le but de retrouver alors, la compréhension même qui s’y cache. Ceci est le véritable message, mais tant que vous ne verrez que la forme de ce que vous croyez, vous ne pourrez percevoir tout le message, car vous serez sans cesse interféré par toutes vos croyances, qui sont exactement toutes les limites que vous devrez apprendre alors à dépasser.
Le message est clair, pourtant vous ne savez pas l’entrevoir parce que vous ne voyez et n’entendez pour l’instant que la voix diffractante de votre personnalité. Toute la base conceptuelle que vous devez retrouver est dans votre manière de désapprendre tout ce que vous avez cru de vous comme de votre monde. Car c’est cette interférence mentale qui projette sans cesse ce qu’elle croit être et donc ce qu’elle croit savoir comprendre, alors qu’elle ne voit rien, ne comprend rien et donc interprète toute sa vie dans le vide de tout ce qui n’existe pas.
Pourtant, tout ce qui vous dépasse est là pour, vous montrez que dans l’espace de la limite et de la forme dans laquelle vous êtes pris au piège, vous y êtes comme perdu puisque vous n’avez que de fausses informations sur vous, comme sur le monde. Vous baignez ainsi dans cette fausseté et cependant vous croyez que tout est vrai.
Néanmoins, actuellement, tout est fait extérieurement pour vous réveiller de ce cauchemar de fausseté à travers l’attaque incessante d’évènements qui viennent vous perturber. Cet affront journalier est là dans l’unique but de créer en vous une fêlure afin de pouvoir peu à peu vous décarcérer de la forme qui vous emprisonne encore.
Voilà le sens du message, mais tant que vous êtes dans la forme et la limite de votre personnage, vous n’entendrez que lui, vous ne comprendrez que lui, parce que seul lui veut exister, coute que coute, car il sait, au fond, qu’il n’existe pas réellement, mais juste le temps qu’il a de vous remplir sans cesse de toute son illusion.
Le jour où vous n’écouterez plus le personnage, où toutes ces pensées commenceront à péricliter, à prendre de moins en moins de place, de moins en moins d’énergie, jusqu’à totalement disparaitre de l’écran mental de votre être, alors là, vous commencerez à écouter le silence et vous pourrez alors suivre un chemin sans mots ni pensées qui vous permettra de vous ouvrir alors à qui vous êtes réellement.