La voie multidimensionnelle
Contrôler le récit, c’est utiliser le flux du vivant à travers des digues illusoires qui contiennent et orientent tout le mouvement de son flot narratif. Ici, nous nous ouvrons à un océan de mystère et nous allons apprendre à naviguer sur ces flots à travers la triangulation polaire.
Tout est un et dans ce un, tout s’exprime et exprime sans cesse le Un. Comme ce Un emporte avec lui sans cesse l’expression de toute son unité, il peut prendre toutes les formes. Ainsi toutes les histoires aussi illusoires qu’elles puissent paraitre reste une version de la réalité et elles existent alors seulement par ce que l’on y croit.
Seul notre croyance permet d’ancrer une réalité à une autre et ainsi, qui contrôle le récit de notre monde, contrôle tout autant la réalité, car ce sont uniquement nos croyances qui génèrent le monde extérieur. Si on remet en cause le récit collectif, on sort obligatoirement du flot narratif orienté par les digues illusoires fabriqué par le système.
Hors de son contrôle narratif, on s’ouvre à d’autres récits qui permettront d’agrandir notre exploration de cet océan de mystère, sur lequel nous voguons jour après jour. Sur ces flots inconnus, la réalité est tout autre puisqu’elle ne se base plus sur la narration consensuelle que l’on connait si bien.
Cette nouvelle réalité est sans cesse mouvante, comme peut l’être notre perception de ce qui se passe en nous. À travers l’ouverture de l’exploration de cette mer infinie, on commence à découvrir véritablement ce qu’est la voie multidimensionnelle, car on est sorti de la voie unidirectionnelle du système. La véritable multidimensionnalité s’ouvre quand nous nous ouvrons à notre propre récit de ce que nous pouvons interpréter à hauteur de ce que nous sommes vraiment.
Nous sommes ainsi la voie créative de ce que nous allons pouvoir vivre. La navigation s’apprend à travers la triangulation polaire, c’est-à-dire par le biais de l’interprétation de notre propre voix, qui seule nous permettra d’ouvrir la route, la voie de notre être essentiel.
Ainsi le récit ne se contrôle plus de l’extérieur par le système, mais il se découvre de l’intérieur à travers l’interprétation de notre propre récit. Le récit devient alors la trame narrative de notre propre compréhension de tout ce que nous vivons. Il est ainsi la véritable voix de notre être et plus jamais une excroissance manipulable qui pourrait se retourner contre nous.