L’essence du ciel d’où tu viens
Je dis au revoir de la main à l’escargot d’or, et je pars arpenter toute cette terre céleste, là tout au milieu de ces arbres infinis. Je me sens si bien, le silence en moi m’ouvre au silence de cette réalité merveilleuse. Je sens en mon être, comme un appel.
Je vois un arbre au loin qui s’illumine comme s’il m’interpellait à travers l’éclat fabuleux qui se dégage tout autour de lui. J’avance tranquillement jusqu’à lui et puis doucement, je m’assis face à lui. Je le regarde silencieusement dans toute sa majesté, un sentiment puissant m’envahit dans ton mon être et d’un coup, je sens que je le connais.
Je le vois sourire, il est vivant et cela ne m’étonne guère puis il commence à me parler à travers des mots inconnus dont j’en comprend pourtant les sens :
– Je te retrouve enfin mon ami, tu es parti depuis si longtemps, qu’il est bon enfin de pouvoir te retrouver, te revoilà à nouveau parmi les tiens. Tu es le bienvenu et j’imagine, que tu dois avoir d’innombrables questions. Tu peux me demander tout ce que tu souhaites savoir, je suis là pour éclaircir tout ce que tu ne comprends pas.
– Merci mon ami, je sens en effet que je te connais même si je ne comprends pas comment. Où suis-je, ici, en ce lieu si extraordinaire et si lumineux ?
– Tu es de nouveau à l’entrée de ta réalité essentielle. C’est ici que tu vas peu à peu retrouver la mémoire de ce que tu es. Imagine cet endroit comme une terre céleste, c’est-à-dire un lieu de passage qui te permet de tendre de là où tu te trouves, soit cette terre dans laquelle tu es assis, vers là où tu apprendras à aller, soit en ces cieux célestes. Je suis un arbre de vie et pour cela, je suis tel un pont qui relie à travers mes racines, la terre d’où tu proviens et par ma cime, le lieu de là où tu pourras ensuite retourner à ta propre origine, soit à l’essence du ciel.
– Faut-il que je monte sur ton tronc, pour aller tout là-haut ?
– Non, (je vois l’arbre rigoler) tu n’as pas besoin de monter en moi pour aller tout là-haut ! Je vais t’expliquer et tu comprendras la signification de tout cela. Tout te parle, mais comme tu as oublié le sens authentique de la vie, tu n’en perçois pratiquement plus rien, si ce n’est ce que tu rapportes avec toi, de ce lieu sombre d’où tu viens.
– Quel est ce sens ?
– C’est tout le sens de ce que tu vis en ce moment ! Tu viens de sortir de ta réalité ordinaire et dans cette réalité, plus rien n’avait réellement de sens. Ici, tu vois et tu sens que tout est sens puisque tout a un sens. Ce sens est l’essence même de la vie qui, à travers la véritable lumière que tu redécouvres maintenant ici, va te permettre de t’éclairer à nouveau de tout ce qu’il y a véritablement à comprendre… puisque finalement tout est sans cesse à comprendre.
Là où tu te trouves maintenant, ouvre-toi à l’essence de cette réalité céleste. Tout dans ce que tu vois en ce moment en image ou en compréhension est là pour t’éveiller à nouveau à la vie réelle qui siège sans cesse en toi.
Derrière toute ta réalité éphémère, là au milieu, la splendeur a toujours été, puisqu’elle était seulement en attente de retrouver la focalisation de ta conscience pour te permettre de t’alimenter à nouveau de tout l’essentiel. L’essentiel en cette terre céleste est le moyen qui fut imaginé pour t’apporter les idées qui te permettront de faire éclore en toi, cet arbre de vie. C’est à travers l’élévation de cet arbre lumineux que tu pourras t’acheminer vers toutes les hauteurs célestes.
Donc tout le sens de ce que tu expérimentes en ce moment est là pour faire germer cette graine de vie et t’ouvrir ainsi à l’esprit de vie qui a toujours siégé en toi. Comme tu étais enfermé dans un flux illusoire qui te projetait sans cesse dans une réalité complètement éphémère, tu n’avais plus accès à cet esprit de vie, mais seulement au flot du chant mental mortifère. C’est cette programmation illusoire qui engendrait ta réalité et dans ce monde, tu ne pouvais vivre qu’à travers la forme et l’idée de sa propre fin et donc de ses propres chaînes.
Sortir de tout ce flux illusoire reste, sans cesse, la seule solution pour s’extirper de cette obsolescence engrammée dans ton esprit. Tu as ainsi appris à sortir de l’influence de cette réalité ordinaire pour t’ouvrir à ce qu’il y a derrière. Pour sortir de son « je » illusoire, tu as dû mourir à ton personnage et donc à la forme de toute cette incarnation.
À partir de cette forme, tu as su fendre ce corps et la vie a pu renaitre. Ainsi, la plante, l’idée de l’arbre, a repris son mouvement ascendant, t’amenant alors au-dessus de la terre, au-delà de l’horizon de tes événements habituels, là, avec tous les arbres de ta vie.
Te voilà parmi les tiens, ici, à la lumière réelle de ton être authentique. Cette réalité est à jamais en toi, au milieu de toute ta splendeur, et ceci, tu ne l’oublieras plus jamais. Ainsi plus tu t’ouvriras à cette réalité essentielle et plus, tu grandiras et t’élèveras vers toutes les hauteurs de là d’où tu viens sans cesse.
De plante, tu passeras à arbrisseau pour finalement redevenir un arbre majestueux comme moi. C’est ici, que tu comprends alors comment tu vas pouvoir retrouver ton monde céleste et originel, car tu sais comment grandir réellement en ce que tu es vraiment.
– Merci, en effet, je commence à comprendre, mais il y a une chose, qui m’échappe, toutes les réalités sont-elles concrètement contenues en moi ?
– Oui, toutes les réalités sont en toi. A-t-on avis, ou tu es en ce moment ?
– En moi ?
– Oui, tu es dans une partie de ta conscience qui fait le lien entre ton univers illusoire et ton univers réel. Tu es même, au balbutiement de l’arbre que tu vas redevenir, car il est l’allégorie du cheminement que tu vas apprendre à parcourir pour te permettre de te rendre peu à peu à toutes tes hauteurs célestes. Chacune de tes compréhensions te fera agrandir ton tronc et à travers cette spirale ascendante cela t’aidera à aller toujours plus haut, toujours plus loin vers qui tu es réellement. Je serai là pour t’aider et te conseiller sur la bonne marche à suivre.
– Comment tu peux être là ?
– Comme je le suis là, sans cesse présent à toi, c’est seulement toi qui peux te perdre dans le néant d’un monde qui n’existe pas et ne pas voir que je suis sans cesse là pour t’aider.
– Donc c’est toujours moi qui choisis, consciemment ou pas, de pouvoir m’ouvrir à toi comme à tout ce qui peut m’y aider.
– Oui, totalement, tu as eu sans cesse le choix, depuis que tu t’es perdu dans l’illusion de ce monde extérieur, car à l’intérieur, tu pouvais à jamais revenir vers l’essence du ciel dont tu viens. Comprends-tu mieux maintenant ?
– Oui, je comprends mieux, merci, de ton aide.
– Tout ceci est le chemin de ta propre lumière, l’idée même de ton cheminement essentiel.