Au cœur du cœur de notre être, siège la lumière
À l’intérieur de soi, il y a tout et ce tout, on doit apprendre à le comprendre pour ensuite pouvoir le traverser. Ce tout n’est pas uniforme, bien au contraire, il est multiforme, multidimensionnel, énergétique et donc aussi vibratoire, mais en réalité, il est surtout sans cesse informationnel.
Comme tout est information dans la vie, on doit comprendre comment cette information est véhiculée, car elle ne fonctionne pas comme nous fonctionnons à travers la dimension mentale. Elle n’est pas divisée et donc temporalisée puisqu’elle est instantanée. C’est toute notre problématique, puisque nous nous sommes habitués au flux saccadé du mental, croyant que l’information ne peut pas être véhiculée autrement.
Ainsi, on va avoir besoin de palier pour nous acheminer à une compréhension plus légitime de ce qui se passe en nous. On va avoir besoin de passer de la temporalité phénoménale à l’instantanéité lumineuse. C’est à partir du cadre conceptuel temporel et donc formel et duel que l’on tendra obligatoirement ensuite, vers un cadre conceptuel unitaire et vibratoire où tout se fait dans l’instant, où il n’y a plus besoin d’un début, d’un milieu et d’une fin pour transporter l’information.
L’information arrive directement comme un tout intégrable, et donc qui est compris instantanément. Ceci est le processus naturel de la conscience ou de l’esprit avant de s’incarner dans un corps de chair. C’est cette expérience-là que l’on doit revivre pour comprendre ce qui se passe réellement en nous. Donc, on a besoin de sortir du prisme phénoménal du mental pour expérimenter autrement la réalité afin d’entrevoir à nouveau comment cela se passe intérieurement.
Donc toute la problématique sera d’arriver à passer du plein de soi au vide de son être. Ceci est la première dynamique à assimiler, soit : comment se vider de tout le plein qui nous assiège sans cesse ? Tant que l’on n’assimile pas comment s’évider de ce trop-plein, c’est le plein qui aura les commandes de notre existence puisque c’est à travers le fonctionnement du plein que nous existons dans ce monde.
La réalité du plein par rapport à la réalité du vide sont antinomiques. L’un fonctionne à travers un flux de pensées mentales qui est là pour permettre d’en comprendre l’idée et c’est dans ce contexte que le flux mental utilise obligatoirement la temporalité pour atteindre son but. Finalement, nous ne savons fonctionner que comme cela et c’est ce fonctionnement même qui nous barre la possibilité de nous ouvrir à son contraire.
À l’opposé de cette manière habituelle, la réalité du vide fonctionne à travers le tout et accède ainsi à tout sans cesse, tout en comprenant directement l’idée, sans avoir besoin de temporalité ou de flux de pensée pour nous permettre de comprendre l’idée. C’est littéralement deux manières de fonctionner qui permettent deux expériences de la réalité.
L’une s’ancre dans le mental et donc dans une construction imaginaire pour assoir une réalité tout autant illusoire, tandis que l’autre s’ancre dans la réalité essentielle et donc informationnelle où finalement, tout est Un et donc où tout est relié et disponible pour tous.
Il est important de clarifier les deux bornes du chemin que nous devons arpenter afin de savoir là où l’on doit aller. Ce chemin n’existe pas extérieurement, il est intérieur, car seule la réalité intérieure est réelle. Ceci sera compris à force d’expérimenter le vide.
Ainsi le premier mouvement authentique de notre être, c’est une dynamique de retour qui nous élance de la superficie extrême de notre vie d’ici-bas vers le centre, à l’intérieur de notre être, là où tout se forme et donc, là où finalement, tout nous illusionne.
Ce tout que nous connaissons si bien, est la dimension du mental, car c’est à travers elle que notre conscience est remplie par un flux constant de pensée qui véhicule l’alimentation de la structure de toutes nos croyances. C’est cette dimension qui doit être traversée afin de ne plus être happée par elle et de pouvoir alors seulement s’ouvrir aux autres dimensions.
C’est ici que l’on doit arpenter notre réalité intérieure et apprendre peu à peu à traverser tous les flux de pensées, de croyances, comme tous nos états vibratoires successifs qui sont les étages émotionnels et donc vibratoire de notre conscience. C’est là où l’on doit apprendre à transcender toutes nos peurs, tous nos doutes et donc s’apercevoir que c’est toute la structure de nos croyances qui les génèrent sans cesse.
Quand on aura traversé ce tout mental, ce tout émotionnel, cette structure que l’on prend pour soi, alors on commencera à faire l’expérience du vide, là où existe et persiste le silence, et là où s’expérimente à nouveau la réalité vibratoire, instantané et direct du SOI et donc du TOUT INFINI.
Une fois ancré dans l’expérience du vide, une nouvelle manière d’être va éclore naturellement puisqu’à partir du moment où l’on dépasse le mental, on s’ancre dans la dimension énergétique qui est le pont avec la dimension informationnelle.
C’est dans ce pont, dans ce passage que nous devrons apprendre à suivre les panneaux de directions essentiels afin de revenir à la source de notre être le plus secret et donc le plus sacré. Mais ces panneaux n’utilisent plus le mental, puisqu’il n’est plus là. Dans cette réalité toute intérieure, il reste seulement la sensation de son corps physique pour nous aider et nous aiguillonner dans notre avancée. Ensuite on pourra s’ouvrir à la sensation des autres corps qui seront des guides sûr pour notre progression intérieure, traversant les dimensions comme on avance tranquillement sur les marches vibratoires d’un escalier.