Quand tu comprends que tout va te permettre de redevenir ce que tu es, tu lâches prise totalement sur tout ce qui te plombait avant. La pression du monde ne t’atteint plus. La pression en toi s’amenuise au fur et à mesure que tu laisses de l’espace dans ta vie. Plus il y a d’espace, de vide, de rien, plus tu vis des expériences qui ne sont pas habituelles et plus l’œuvre de la vie peut t’atteindre et peut ainsi te remplir et surtout te contenir.

Quand il n’y a plus rien qui te contient, plus de forme dans laquelle tu te crois être, plus de structure de croyance dans laquelle tu perçois le monde, plus de personnage à te raccrocher, comme un ego à écouter, alors c’est la vie que tu commences à écouter. C’est la vie qui te contient alors, puisque tu t’es ouvert à ce qui est plus grand que toi.

Tout est toujours une histoire de vase communicant puisque nous sommes des vases, des contenants. Quand on arrive à faire de la place en soi, à travers le vide de sa tête, les médiations comme aussi les marches dans la nature, il se passe comme une inversion de fonctionnement à l’intérieur de soi.

Nous ne fonctionnons plus de manière séparée, mais d’une tout autre manière. Nous sommes ouverts à la vie et à toutes ces expressions et donc nous fonctionnons ensemble puisque nous faisons partie de ce tout. Nous ne sommes plus qu’un et ce tout ne peut fonctionner que collectivement. Nous passons ainsi dans un fonctionnement ouvert, interconnecté, tous branchés au flux de la vie et ça fait alors toute la différence.

Quand ton fonctionnement s’inverse, c’est juste qu’il se remet à marcher de manière naturelle et c’est pour cela que toute notre vie, nous avons vécu à l’envers. C’est à ce moment, à partir du moment où l’on refonctionne naturellement, que l’on comprend totalement, réellement tout le fonctionnement aberrant dans lequel tous les êtres de ce monde sont enfermés.

Pour eux, tout est fermé, cloisonné, divisé et dans cet état de fait, il n’y a pas d’autre choix que d’apprendre à se protéger et donc à se battre contre les autres pour ne pas succomber aux assauts d’autrui. Le monde est ainsi perçu comme une jungle dans laquelle seuls les plus agressifs peuvent survivre.

Ce monde agressif, chaotique n’est que le premier palier dans lequel les êtres existent. D’autres paliers, d’autres réalités existent aussi dans ce monde et nous ne faisons l’expérience que du monde qui nous correspond intérieurement.

Les seules choses qui nous contiennent sont en nous et c’est cela qui génère notre état émotionnel, vibratoire et donc énergétique. Chaque personne qui a grandi dans ce monde est sans cesse face à elle-même, face à ses croyances qui génèrent en elle des états d’être particuliers. C’est cela le plus important à comprendre.

Tant que l’être est circonscrit à son mental, à sa personnalité, il ne pourra qu’expérimenter des états d’être au plus bas vibratoirement à travers toutes les émotions déstabilisantes. Tant qu’il reste inconscient de ce qu’il se passe en lui, il restera illusionné par toute l’expérience de son personnage en lui, qui le remplit constamment de pensées, de désirs et de projections.

Ce monde mental en lui n’existe pas et pour cela, il est enfermé dans toutes ses projections constantes qui le coupent de l’expérience réelle de sa vie. Tant qu’il n’aura pas perçu l’illusoire qui l’assiège, l’être restera inconscient de ce qu’il est comme de tout ce qui se passe réellement dans sa vie.

C’est seulement quand il comprend que tout ce qui en lui le piège, qu’il peut alors reprendre le flambeau de sa conscience afin d’agrandir son expérience et commencer à comprendre tous les stratagèmes mis en place pour le perdre. Quand il commence à se percevoir et donc à prendre de la distance avec tout ce qui se montre, se dit et se pense à l’intérieur de lui, il sort de l’emprise de la forme et donc des limites de toutes les croyances qui l’ont contenu.

Il commence à comprendre que toute la séparation, la division entre tous est illusoire et que nous sommes finalement tous unis, vibratoirement comme énergétiquement. Moins il écoute l’œuvre du personnage en lui et plus il s’ouvre à l’œuvre de la vie qui commence à lui enseigner ce qu’il est réellement, infiniment.

Alors il passe dans toutes ces réalités qui sont chacune un palier pour lui permettre de déposer toutes les formes, tous les voiles qu’il a dû porter sur lui pour pouvoir faire l’expérience de ce monde ici-bas. Chaque palier, chaque réalité est en correspondance avec ce qu’il a en lui et ainsi, à travers cet escalier céleste, il remonte vibratoirement vers l’origine de son être.

L’origine, le centre de tous ces mouvements, à travers la spirale de la vie, lui permet de se déposséder de tout ce qui le possédait. Ainsi, il apprend, à travers son expérience, à redevenir un, infini, présent, conscient de tout ce qu’il est. Quand il a réussi à enlever tous ses voiles, il n’y a plus rien en lui, seul reste ce qui est et là, il peut alors refaire l’expérience de l’unité et de l’infini qu’il est.