Au-delà de notre propre mémoire, existent, dans notre expérience d’ici-bas, d’autres mémoires, car notre expérience se passe aussi à différents niveaux de notre être dont nous n’avons plus accès ou dont nous ne nous souvenons plus. Ainsi, au-delà de notre histoire courante, nous avons d’autres expériences, par exemple la nuit quand nous dormons.

La nuit, quand nous dormons, notre conscience ordinaire disparait pour laisser place à une autre partie de nous. Cet autre, ce double de soi, est la partie de nous qui a du nous laisser partir et c’est pour cela que nous ne le connaissons plus. Il est la partie haute de soi-même qui a dû se couper pour nous laisser pouvoir exister ici-bas. C’est grâce à cette démarcation que l’on peut expérimenter exclusivement les dimensions astrales, mentales et physiques de notre monde.

Lui, il fait partie de la dimension éthérique d’où nous provenons tous. Il est le haut quand nous nous sommes le bas et ensemble, nous le sommes le tout qui pouvons expérimenter en toute conscience toutes ces différentes dimensions qui nous constituent, sans être relié consciemment, mais seulement inconsciemment pour l’instant, du moins pour notre côté.

Il est ainsi le pont vers ce que nous sommes complètement et nous permettre de nous reconnecter à lui, nous donnera l’opportunité d’expérimenter en toute conscience la multiréalité. Il nous permettra aussi de comprendre tous ces mondes qui sont en nous et dont nous n’avons aucune idée de ce qu’ils sont et de ce qu’ils représentent. Le monde est bien plus vaste que tout ce que l’on peut imaginer.

C’est pour cela qu’il est important d’entrevoir ce haut et ce bas, dans lesquels nous sommes séparées. Pour l’instant, nous ne connaissons de notre réalité que le bas, mais nous pouvons nous ouvrir à ce qu’il y a en haut afin d’étendre et de compléter une image plus véridique de notre réalité. Sans ce haut, on ne peut réellement comprendre le bas, puisque c’est à travers le haut que l’image du bas s’inverse et prend vie et forme.

Cette image inversée est tout ce que nous croyons être et comme tout s’inverse dans notre monde, nous ne pouvons finalement l’interpréter concrètement puisque nous sommes dans cette inversion constante. C’est ici, qu’il est important de connaitre et de comprendre notre contrepartie haute afin de rétablir, un équilibre à travers le prisme d’une vision à sa hauteur qui seule nous permettra de voir les choses d’une juste manière.

Souvent, j’ai écrit sur ce sujet, mais j’entrevois que maintenant, il est crucial de pouvoir le comprendre totalement. Ce double de soi, ce double éthérique, nous avons besoin d’en faire de plus en plus son expérience afin de transférer peu à peu notre conscience en lui et de pouvoir ensuite arpenter tous ces mondes par le biais de notre corps de lumière. Ce corps n’existe pas en soi, il est juste potentiel et c’est à nous, à travers l’expérience de notre double, de pouvoir l’activer, l’alimenter et l’accroitre.

Nous sommes des êtres de lumière venus ici faire l’expérience de la fausse lumière, et nous avons dû nous couper de notre véritable lumière, en nous séparant de notre double éthérique, quand nous sommes nés en ce monde. Mais cette coupure fut nécessaire et nous avons présentement l’opportunité, pour ceux qui sont prêts à le comprendre et à le vivre, de nous rouvrir à notre double afin de renaitre dans notre corps de lumière unifié.

Cet être éthérique est là constamment en soi, il nous suffit d’apprendre à nous reconnecter peu à peu à lui, pour nous rétablir dans son expérience et donc pour nous réassembler, pour nous réunifier et donc pour commencer à expérimenter à travers sa hauteur de vue et de compréhension. Mais pour cela, on doit comprendre que l’on doit dépasser, transcender l’illusion de l’inversion en soi afin de la remettre dans le bon ordre et de pouvoir ainsi l’interpréter correctement.

À partir du moment où tout ce que l’on reçoit, on le perçoit de manière inversée, on comprend alors que l’information générée n’est pas réellement illusoire en soi, puisqu’elle provient des hauteurs de notre être. Elle est sans cesse inversée dans l’image que nous en recevons, seulement parce que nous nous trouvons dans l’océan mental et astrale.

Ainsi, on peut interpréter ces images et visions, ces pensées comme ces idées à travers une perception plus haute qui nous procure alors une compréhension complète et intégrale de soi, puisqu’elle inclut une compréhension du haut qui se marie avec le bas.

Tant que l’on s’arrête à une perception inversée, le monde est muet puisque son message est inaccessible. C’est à nous de nous reconnecter à une vision plus haute pour percevoir l’image et non plus l’image inversée.

C’est ici que la plupart se perdent, puisqu’il est compliqué d’interpréter ce qui nous arrive comme étant un tout séparé et donc comme étant une partie à rétablir. Ainsi comme tout est symbole dans notre réalité cognitive, entrevoir le sens premier du symbole, soit comme étant un objet coupé en deux dont les parties réunies à la suite d’une quête permettent aux détenteurs de se reconnaître, permettra d’entrevoir tout le sens de ce que nous vivons et surtout le sens que nous devons retrouver pour comprendre qui nous sommes.

Cette quête de sens s’ouvre ainsi sur un monde encore inimaginable pour la plupart. Quand la quête apparaît enfin à notre conscience, c’est-à-dire, quand nous percevons qu’un autre monde existe en haut de notre réalité, une signification d’un plus haut sens s’entrouvre dans notre conscience. Ce haut sens est un sens qui complète et unifie ce qui était disparate et inversé. Créant alors un cheminement de sens qui apporte la direction et la compréhension de tout ce que nous vivons.