Tout dans ton monde est extérieur à toi, pourtant quand tu sauras regarder réellement ce monde, tu découvriras que tout est intérieur à toi. Ainsi, de l’un à l’autre, tu devras arpenter une route où tout ce qui a l’apparence de l’extérieur cache en fait toute ton intériorité.

C’est pour cela que tu dois apprendre à percevoir ce qui est à l’intérieur de tout ce qui te parait encore extérieur à toi. C’est ce chemin que je te propose, et il est une voie que tous nous finirons par suivre, puisque c’est le chemin réel vers le retour à soi.

Le monde, pour l’instant, est une limite que tu ne peux encore percer, mais il peut devenir une voie de passage, et donc il est important d’entrevoir en lui une porte. Cette porte se construit à travers l’unification de nos deux réalités, l’extérieur et l’intérieur, car elles sont l’expression d’une même source qui est notre « Soi total ».

Pour permettre cette liaison entre ces deux réalités, nous devons entrevoir que ces deux mondes sont remplis de sens et de significations qui se lient l’un à l’autre afin de te permettre de comprendre comment elles communiquent entre elles. Nous sommes au centre de tout ce qui se joue, et ce jeu cherche par tous les moyens à apporter des nouveaux sens et donc de nouvelles directions à notre vie.

Comme nous ne percevons pas au départ tous ces sens, nous en suivons un seul qui s’ancre dans une dynamique d’exclusion, créant alors une image du monde totalement séparée, désespérément cloîtrée, indissociablement fragmentée. Tant que tu t’arrêtes à cela, le monde sera une réalité de limite qui sans cesse te barrera le passage et dont tu ne pourras rien découvrir d’autre puisque tu crois que tout est sans cesse fermé.

Ce qui est fermé est seulement ta manière toute habituelle de percevoir ton monde. Ta manière d’interpréter ton monde est biaisée, car orientée vers des problématiques infinies. Cette manière de voir est le prisme qui t’empêche de rendre ton monde intelligible, puisque finalement il n’a aucun sens et donc aucune signification concrète pour ton expérience de tous les jours.

Pourtant, tout reste toujours ouvert et peut ainsi te permettre d’évoluer dans une perception plus grande, plus inclusive du monde dans lequel tu vis. Tout dépend de comment tu entrevois ton monde, c’est ta vision qui ouvre ou qui ferme, c’est ta compréhension qui libère ou enferme.

Les mots, les images, les symboles et tout ce que tu vis dépendent seulement de ta façon d’entrevoir tout cela. Tout dépend toujours de toi, de ta vision, de ta compréhension et donc de tes croyances.

Tes croyances sont-elles devenues un roc que plus rien ne peut ébranler ? Si c’est le cas, comment peux-tu t’ouvrir à ce qui te dépasse ? Tout ce que tu vis est là pour te faire évoluer, mais si tout en toi ne peut évoluer, tu ne pourras qu’expérimenter une réalité où toutes les portes seront inexorablement fermées. Finalement, tu ne peux aller outre tout ce que tu crois, puisque ce que tu crois forme et structure ton expérience du monde.

Tout ce qui est à l’intérieur de toi, comme tout ce qui est à l’intérieur de ces mots, est là pour te permettre de t’ouvrir. Tant que tu es enfermé dans tes croyances, le monde comme toi ne peut évoluer, puisque c’est à travers ta perception qu’il évolue et se transforme.

S’il n’y a pas possibilité d’évolution et donc de compréhension, le monde terrible et solide se retournera contre toi afin de te réveiller de ce cauchemar qui t’enferme dans ce songe où tout est exclusif, enfermé, et donc illusionné. C’est exactement ce qui se passe : le monde te pousse dans tes retranchements afin que tu te réveilles et que tu puisses enfin ouvrir en grand ton regard, et voir enfin tout ce qui se passe concrètement devant toi.

Le dormeur doit se réveiller du songe qui le terrifie et l’enferme à vivre une vie sans âme, sans conscience, sans vie. Quand le dormeur se réveille, il voit et comprend que c’est à lui de générer son propre rêve afin qu’il puisse être plus à l’aise dans son expérience.

Le songe collectif, systémique, achronique est une prison dont personne n’a le droit de le remettre en cause et pire, de pouvoir alors s’en échapper. Pourtant, le rêveur a le pouvoir de rêver autre chose et donc de générer la trame même d’un nouveau songe.

C’est ce chemin que je te propose à travers ces mots qui portent un sens autre à tout ce que nous vivons tous les jours. Les mots sont des symboles vivants qui transportent en eux des clés d’ouverture ou de fermeture. Dans le monde collectif, nos mots portent sans cesse leur propre fermeture afin que l’on soit sans cesse enfermé en eux, mais on peut tout autant s’ouvrir à leur ouverture et donc se permettre de s’ouvrir aussi en soi.

Comme tout est équivalent, puisque c’est l’expérience de la conscience qui prime, on peut tout utiliser de manière opposée pour nous aider à sortir de cette incarcération omniprésente, mais pour cela, on doit accepter de suivre une voie qui n’existe pas encore, mais que nous allons peu à peu mettre à jour dans notre expérience de vie.

C’est toute la différence de sens et de significations qui germent en soi quand on comprend que l’on peut s’ouvrir de tout, et donc se libérer sans cesse de tout ce qui nous oppresse. Nous ne sommes pas libres exclusivement parce que nous n’avons pas encore compris et intégré tous les maux qui nous oppressent.