S’émanciper des basses vibrations
L’être humain est enfermé dans une grille abyssale, dans laquelle il est mis sans cesse à genoux. Cette grille multiforme est un monstre conceptuel, un Léviathan des temps modernes qui est là, sans être vraiment là, pour sans cesse lui faire peur et le clouer léthargiquement de toute sa pesanteur afin qu’il reste ancré dans les basses vibrations. Alors immobile, impuissant, incapable de pouvoir se relever, il survit comme il peut, il subit sans cesse toutes ses peurs et tourments sans pouvoir voir ou intégrer ce qui lui arrive.
En effet, il ne comprend pas ce qui se passe, puisque ce qu’il sent n’arrive pas totalement à sa conscience, et il est ainsi aux prises avec un monde irrationnel. Sa raison, son raisonnement, son intelligence n’est pas en capacité d’intégrer toutes ces expériences qui dépassent son cadre conceptuel. Pour cela, il reste totalement démuni, puisque impacté par ce qui le dépasse, et alors il reste incapable de pouvoir changer cet état totalement chaotique.
Face à tout l’occulte qui l’assiège, il fait comme il peut, mais comme il peut n’est jamais assez, alors il subit et il souffre terriblement en alimentant un corps de souffrance toujours plus prépondérant. Ce corps de souffrance devient sa norme et sa tombe, ne pouvant exister que dans cette souffrance béante.
Alors il cherche des voies pour ne plus penser, pour ne plus souffrir, et donc il fuit. Il fuit quelque chose qui le dépasse et qui pourtant constamment le rattrape. Jour après jour, il fuit une existence où il a mal, mal de vivre, mal de ne rien comprendre au malaise qui sans cesse l’habite.
C’est le mal du siècle et personne ne peut le dépasser, puisqu’il est fait pour être indépassable, car indétectable. C’est cette grille conceptuelle infernale qui l’oblige à exister à l’envers et à voir le monde de manière si disproportionnée qu’il se fait sans cesse écraser par son image malfaisante.
Il reste persuadé que le monde extérieur est la cause de son malheur et de sa souffrance et pourtant c’est sans cesse l’inverse. C’est ce qui l’alimente et qui lui fait peur intérieurement qui l’enferme dans une boucle vibratoire de peur et de terreur.
Le monde est monde seulement parce que les gens n’ont pas su dépasser les limites conceptuelles, limitantes et paradoxales qu’on leur a inculquées. Tant qu’ils resteront circonscrits par cette manière de voir toute matérielle, ils ne pourront transcender cette grille abyssale qui les retient depuis la nuit des temps dans un abysse occulte où sans cesse toutes les peurs peuvent s’imprimer puis s’exprimer en eux.
Cette grille n’existe que dans leur tête, exclusivement dans leur esprit à travers des formes de croyances qui les oppriment de l’intérieur. Ces formes sont là aussi pour cacher totalement des réalités qui sont les seules par lesquelles l’être pourrait s’échapper. Ainsi, ils sont exclusivement enfermés conceptuellement et, pour cela, ils auront aussi toujours la possibilité et donc la capacité de s’en extraire, mais seulement quand ils auront réussi à dépasser la structure et la forme de toutes leurs croyances qui les incluent et les limitent.
Ses croyances sont là pour établir le cadre de leurs existences, comme aussi tout ce qu’ils leur sont possible de faire, tout en les empêchant d’être eux-mêmes. C’est là tout le problème, puisque s’ils ne peuvent être, ils ne peuvent plus faire l’expérience de leur être qui est l’expérience concrète de ce qu’ils sont. En étant plus ce qu’ils sont mais seulement ce qu’ils croient, ils sont perdus dans un courant insensé où le sens de l’être est remplacé par d’autres sens, par d’autres voies et donc par d’autres façons de percevoir la réalité.
Et c’est là toute la problématique, car ils restent comme coupés de leurs capacités innées d’être ce qu’ils sont. S’ils ne peuvent être ce qu’ils sont, ils leur restent alors à être tous ce qu’ils ne sont pas, mais comme ils n’en ont plus conscience, ils ne peuvent aller outre tout ce qu’ils ne sont plus. C’est un processus sans fin qui empêche les êtres d’être ce qu’ils sont afin de leur montrer tout ce qu’ils ne sont plus.
Qui ne peut voir cela restera aveugle et sourd à tout ce qui se passe dans son existence, car la voie qu’il suit est une voie d’inconscience et d’automatisme. D’où l’importance de pouvoir s’ouvrir à l’école du vide, qui permet alors de redonner la place à l’être pour qu’il retrouve sa possibilité innée de pouvoir à nouveau expérimenter l’être et comprendre alors tout le non-être dans lequel il a été enfermé. Ce non-être est le plein à ras bord de tout ce qu’il ne sera jamais, de tout ce qu’il a vécu depuis le moment où le flot des pensées l’a noyé complètement.
C’est à ce moment qu’il sortit du flux authentique de sa vie, puisque c’est à ce moment que l’expérience qui était sa voie/voix d’apprentissage a été remplacée par sa tête, son mental, son personnage. Et toute la voix/voie de son mental lui apprit, programmé et donc montré un autre monde qui a été là pour tout remplacer. Sa tète à travers son mental, lui a façonné tout ce qu’il croit, tout ce qu’il comprend et donc tout ce qu’il perçoit et voilà pourquoi il ne voit plus rien !
C’est pour cela que l’école du vide va devoir faire tout l’inverse de ce que son mental lui a fait subir. C’est-à-dire qu’elle va permettre la déprogrammation de son esprit à travers tout ce qu’on lui a inculqué afin de retrouver sa véritable voie/voix d’apprentissage qui est exclusivement l’expérience réelle de sa vie et plus le mental et toutes les croyances qui vont avec.
Une fois que l’expérience du vide a permis de remettre les choses à l’endroit, et donc quand l’être n’est plus inversé mentalement, il peut alors sortir de cette grille abyssale, puisque la forme conceptuelle qui le retenait prisonnier est enfin transcendée et donc dépassable. Ainsi l’école du vide déprogramme l’être, remet le bon fonctionnement de l’expérience de la vie en dépassant toute l’expérience des croyances et prépare peu à peu pour ouvrir en grand la possible expérience de la lumière.
La lumière est une et tant que nous sommes plusieurs en nous-mêmes, nous en sommes comme coupés puisque nous ne pouvons expérimenter cette unité. Ainsi, l’école du vide permet de prendre conscience de cette expérience de ce tout en nous pour tendre finalement vers l’unité de Soi.
Il est important d’entrevoir tous ces symboles qui signifient les mêmes idées et qui permettent d’avoir une idée holographique, c’est-à-dire une conception qui, à partir de tout, reflète le tout. Du multiple qui contient sans cesse l’unique et donc de l’expérience du tout permettant à l’unité d’éclore d’elle-même, on peut se laisser être tout en se remémorant être « UN ».
L’école du vide est là pour cela, pour permettre au tout que nous sommes de dépasser ce tout, afin de l’intégrer, de le digérer et donc de le transcender pour en définitive pouvoir éclore dans l’unique. L’unique étant la seule expérience qui nous permet de faire la rencontre et l’apprentissage de la lumière potentielle qui se révèle peu à peu en nous et cela est la voie ultime de notre vie.