Dans notre réalité toute artificielle, tout est mis en place pour nous rendre toujours plus inconscients, toujours plus dépendants afin d’être sous assistance continuelle. Cette inconscience devient alors le siège abyssal de toute notre absence et le rouage du bon fonctionnement du système. Dans cette absence, on ne peut plus rien faire puisque nous ne sommes même plus là, et grâce à cela, tout peut se faire sans nous.

Nous sommes ainsi sans cesse assistés mentalement. Nous disant quoi faire, quoi croire, quoi vouloir. Cette assistance sempiternelle et sournoise est la voie qui nous perd, car elle nous déshumanise, nous dévitalise de notre vie et de notre énergie.

Tout est là pour capter notre attention. Une fois orienté dans ce flux mental, nous suivons ce qui se dit, car nous croyons au bien-fondé de ce qui se raconte. Ce cadre narratif devient la voie que l’on suit machinalement, croyant qu’elle provient de soi.

Sans conscience, sans présence, nous devenons incapables de prendre des décisions, de faire des choix, car nous ne pouvons plus comprendre ce qui se passe, puisque tout se passe finalement machinalement. D’une certaine manière, nous avons été robotisés, pour nous prendre notre existence et coloniser ainsi toutes nos consciences.

En définitive, c’est seulement pour cela que nous avons fini par nous soumettre aux autres comme au système. C’est seulement à travers cette voie falsifiée que nous suivons sans comprendre qu’elle n’est pas issue de soi.

Nous ne sommes pas du tout conscients de ce qui se passe vraiment en notre for intérieur. Nous nous croyons conscient, présent, mais ce n’est qu’un leurre suprême, puisque ce qui agit en nous ne provient pas de nous, et ainsi nous n’avons plus d’autres possibilités que de nous laisser faire, puisque l’on ne sait pas quoi pouvoir faire d’autre.

Quand on prend alors conscience de cette impuissance programmée en nous, nous nous découvrons comme désactivé de l’intérieur et nous sommes alors obligés de chercher des moyens pour sortir de cette colonisation mentale. C’est plus fort que nous, car en nous, il y a encore cette étincelle divine qui peut tout embraser et nous permettre alors de reprendre le flambeau de notre existence à travers l’émergence de notre totale conscience.

Faisons alors face à toute cette réalité artificielle qui nous contient, nous manipule, nous oriente et nous perd indéfiniment. Prenons conscience de cet état de siège et donc de cet état de guerre qui sournoisement ne se montre guère. En effet, nous sommes assiégés de l’intérieur, mais nous ne le percevons pas encore de manière claire. Nous comprenons que la narration intérieure est la seule voie de notre perdition, mais comme nous ne savons pas comment ne pas suivre ce qui nous a permis de fonctionner, nous sommes comme ébranlés par ce qui nous arrive.

Cette voix est là depuis si longtemps qu’elle fait partie intégralement de soi et pourtant, elle n’est pas ce qu’elle prétend être. Pire, c’est elle qui nous a coupés peu à peu de notre pouvoir, de notre liberté et donc de notre souveraineté en intercalant sa réalité devant la nôtre.

Cette voix est là pour nous perdre en projetant sans cesse une réalité fictive que nous prenons pourtant pour réelle, et c’est là son seul et réel pouvoir. Nous faire croire à ce qu’elle raconte, comme nous faire croire que cela provient de nous.

Si nous comprenons que cela ne vient pas de soi et que cela raconte n’importe quoi, alors on apprend à ne plus se baser sur elle mais sur autre chose. Et cette autre chose est une nouvelle voie, notre propre voix que l’on apprend à réutiliser à travers notre expérience et moins à travers ce que l’on pense. C’est là où c’est le plus compliqué pour soi, car cela veut dire qu’il faut commencer à apprendre à fonctionner totalement différemment.

Ainsi, on apprend à s’extraire de ce flux mental interférant qui nous coupe de notre expérience réelle de la vie. Plus on s’ouvre à cette autre voix et plus notre réalité change, puisqu’une nouvelle voie s’ouvre devant soi.

Dans notre réalité toute artificielle, tout est mis en place pour nous rendre inconscients. Cette inconscience devient alors le siège abyssal de toute notre absence. Dans cette absence, on ne peut plus rien faire puisque nous ne sommes même plus là.

Pour être là, on doit être conscient de ce qui se passe en soi comme de ce qui se passe autour de soi. Quand on est conscient ainsi de tout ce qui se passe dans son expérience ordinaire, on ne peut être que présent, et quand on est présent, rien ni personne ne peut nous prendre notre place.

Puisque maintenant nous pouvons nous rendre compte de ce qui se passe en nous. La voix mentale restera jusqu’au moment où vous ne réagirez plus à elle, alors, ce qui est en vous et qui vous parasite et vous manipule ira voir ailleurs. Sans réaction, ils ne peuvent plus vous atteindre et donc ils ne peuvent plus réépurer votre énergie. Sans énergie à s’alimenter, ils meurent.

Alors, à ce niveau, on retrouve peu à peu tout ce que l’on a laissé au système afin de redevenir souverain de sa vie. Puisque tout ce que nous cachait cette voie mentale en nous remplissant à ras bord va pouvoir se représenter dans notre expérience.