L’émergence de la voie infinie
Nous sommes embarqués sans le savoir réellement dans de multiples couches d’histoires qui agissent à travers nous, de manière consciente pour certaines et totalement inconsciente pour les autres.
Toutes ces couches d’informations sont orientées dans un flux qui tourne sur soi et permet, à travers son mouvement, de monter ou descendre de fréquence et donc de dimension.
Ainsi, il y a toujours un mouvement qui nous ramène vers le centre de soi, c’est-à-dire qui nous élève énergétiquement ou, au contraire, qui nous déporte toujours plus loin du centre et donc qui nous rabaisse en vibration. Le centre est ainsi notre hauteur vibratoire maximum, tandis que plus on s’éloigne de lui, plus on expérimente des réalités de plus en plus basses vibratoirement. Le haut équivaut au mouvement vibratoire qui nous rapproche de SOI, le bas équivaut au mouvement qui nous éloigne de SOI, ils suivent sans cesse un mouvement spiral, toroïdal.
Ces mouvements sont équivalents puisqu’ils sont sur différents niveaux ou dimensions. C’est pour cela que l’on peut utiliser ces différentes façons de l’imager afin d’en percevoir de multiples sens et donc de multiples compréhensions qui sont les vecteurs de leurs dépassements, comme les limites qui les contiennent.
Nous ne nous rendons pas du tout compte que de multiples autres histoires nous touchent et nous influencent. Elles ont toutes des ramifications avec notre réalité actuelle comme avec celle avec laquelle on peut s’ouvrir. Ainsi, il y a toujours des ponts et des passages qui sont présents dans notre réalité de tous les jours.
La voie infinie commence quand nous comprenons que tout est toujours lié, relié et donc en interconnexion constante. Notre conscience utilise un point de focalisation, un point de vue pour entrevoir la réalité qui l’entoure afin de l’expérimenter, mais elle n’en perçoit qu’une tranche.
Au départ, il ne peut voir qu’extérieurement, c’est-à-dire qu’il croit au monde extérieur comme base de sa réalité. La forme qu’il entrevoit extérieurement provient de l’assemblage que sa conscience met en œuvre pour expérimenter la vision qu’il a en lui. Elle se déploie dans le temps, et elle se manifeste à travers une trame temporelle qui est comme une toile de fond qui permet l’expérience à l’intérieur d’elle.
Ainsi, il va littéralement vivre hors de lui, pour expérimenter son propre monde, jusqu’à ce qu’il puisse assembler en lui une perception unitaire qui lui permettra de relier sa réalité intérieure à celle qui lui semble extérieure. Quand il aura intégré cette unité de fond, la forme extérieure évoluera alors vers cette expérimentation intégrative.
L’idée est de comprendre que toute expérience sert sur plusieurs niveaux afin que la conscience puisse sans cesse évoluer vers ce qu’elle a besoin d’intégrer. Pour certains, l’expérience de la vie actuelle et contemporaine est là pour permettre à plus de limites de prendre place afin d’exister à travers ces limites. Pour d’autres, la vie actuelle va leur permettre de dépasser toutes les limites qu’elles ont eu besoin d’expérimenter pour vivre autre chose, sur un autre plan vibratoire.
La réalité est sans cesse là pour tous, mais elle se vit chacun à sa manière. Chacun la perçoit à sa manière, à travers la forme de sa compréhension, et ainsi chacun marche sur sa propre voie. On ne peut juger de la voie des autres puisque seule sa voie est perceptible, et pour cela, il est bon de le comprendre et de laisser ainsi chacun arpenter son propre cheminement.
Dans cette perception, nous ne pouvons que nous aider nous-mêmes, même quand nous aidons les autres, puisque les autres sont nos propres miroirs. Sans cesse, nous projetons à la ronde et sur autrui tout ce que nous n’arrivons pas encore à percevoir en nous. Ainsi, tout est une question de perception et donc d’intégration de toutes nos projections intérieures.
Quand nous comprenons que nous sommes là pour nous comprendre, pour nous découvrir et que tout est là pour nous y aider, alors on laisse faire la vie, nous montrer tout ce que nous n’avons pas réussi à voir. Ce sont toutes nos limites qui nous ont empêché de percevoir ce qui est et qui attend notre ouverture pour le percevoir enfin.
C’est quand nous comprenons que nos limites, nos personnages, nos masques, nos formes ne nous appartiennent pas que l’on peut enfin laisser déployer la vie en nous, afin qu’elle nous enseigne au-delà de nos limites. Il n’y a pas de limites en soi, mais seulement celle que l’on a prise pour soi un temps afin de faire certaines expériences. Quand ces expériences ne sont plus utiles, alors on se désidentifie de toutes ces limites pour refaire l’expérience du sans limite.
Mais le sans limite ne peut s’expérimenter que quand nous déposons les armes de la personnalité, les armes de l’intelligence de ce monde pour nous ouvrir à l’intelligence infinie. L’émergence de la voie infinie ne peut advenir que quand la place de notre personnalité, prépondérante, laisse alors en toute conscience toute la place au tout infini qui l’habite.
L’infini est là, toujours, et il ne peut émerger et se déployer dans nos vies que lorsque nous lui ouvrons la porte de notre propre expérience et que nous lui donnons alors les rênes de notre vie. Alors il peut nous acheminer au plus près de soi afin de nous donner l’opportunité de voir tout ce que l’on n’a pas su voir en soi.
Et comme c’est ce qu’il a toujours fait à travers notre expérience du monde comme des autres, nous comprenons alors mieux l’apprentissage de la vie. Nous redevenons alors un apprenti sage qui laisse émerger et déployer la sagesse en lui, à travers l’expérience de sa vie de tous les jours.