Pour comprendre au-delà du mental, on doit apprendre à observer le mental, sans être dans son flot, sans être dans son mouvement incessant, sans être à l’intérieur de lui. Pour comprendre au-delà du mental, on doit apprendre à être à l’extérieur de ce qui se passe en soi, afin de percevoir, de voir au-delà du voile qui nous contient et donc qui nous restreint.

Pour être à l’extérieur de soi, on doit obligatoirement avoir une intention. L’intention de se voir soi-même et donc l’intention de se découvrir. Cette découverte est là pour nous permettre de reprendre l’accès à notre réelle intention.

C’est un combat de l’intention qui débute alors, de réintégration de notre propre intention puisqu’à travers le mental, nous avons fini par laisser notre intention, notre autorité et donc notre souveraineté à toutes nos croyances. Nos croyances sont devenues les fils qui nous poussent à agir, à vouloir et donc à désirer.

Être à l’extérieur de soi permet de voir l’articulation de nos croyances qui nous poussent à faire ce que nous faisons tous les jours. Mieux, être à l’extérieur de soi permet de voir les courants, les pensées qui agissent intentionnellement en nous et qui alimentent toutes nos croyances.

Pour comprendre au-delà du mental, on doit apprendre à observer les courants de nos croyances et donc les dynamiques du personnage, de l’ego, de l’illusion afin de ne plus se laisser prendre dans leurs trames irréelles. Observer sert à cela, à sortir des mouvements mentaux qui nous piègent, qui nous happent, qui nous dirigent et donc qui nous assiègent. Sortir de tous les fils invisibles de cette toile matricielle ne peut se faire que dans sa reconnaissance, dans sa prise de conscience.

C’est pour cela qu’observer sert à naviguer au-delà du mental, au-delà de l’astral et donc au-delà de toute polarisation qui œuvre en leur sein ! Observer, c’est voir ce qui nous traverse, sans que l’on suive le flux et donc sans que l’on se prenne pour une quelconque forme à l’intérieur.

Observer, c’est se voir au-delà des formes, au-delà des croyances et donc au-delà de tout ce qui nous a fait croire à ce que nous étions ici, comme tout ce que nous faisions en ce monde inversé. Observer, c’est recommencer à être, simplement, ce que l’on est sans plus se prendre pour ce qui se passe en soi, et cela est essentiel à percevoir.

Observer c’est voir ce qui nous traverse, sans que l’on suive le flux de tout ce qui nous bouleverse ! Observer, c’est se voir dans toutes ces formes, en comprenant tout ce que nous y projetons !

Qu’est-ce qui se projette de nous ? Quelles formes en nous se jettent littéralement dans ce monde ? Pourquoi finalement tout se projette de nous ? Tout part de soi et tout va sans cesse de partout, mais savons-nous ce qui est là en soi ?

Si tout part de soi, ce « soi », peut-on l’observer et voir ce qui agit en lui ? Si on peut découvrir ce qui se passe en soi, en s’observant méthodiquement, on peut alors voir ce qui se projette ? On peut découvrir ce qui agit en soi ! Et si ce qui agit sans cesse en soi n’était finalement que des formes illusoires ! On peut alors les dépasser et reprendre le flux de notre vie et donc de notre être.

Ceci est le point névralgique de toute quête véritable de soi car c’est là où tout se joue ! C’est là où tout agit et donc c’est réellement là où l’on doit observer sans cesse ce qui se passe !

Dans le flux de notre être, on découvre ce qui observe, ce qui agit et donc ce qui est là. Sommes-nous là ? Suis-je présent pour agir ? Si je ne suis pas là, alors qui est là ? Peut-on découvrir tout ce qui se cache dans l’ombre de notre être ?

Est-ce que je veux concrètement affronter toutes les ombres qui m’habitent ? Est-ce que je veux concrètement affronter toutes les formes de croyances qui me manipulent à exister comme je le fais, tous les jours ?

Si je suis de nouveau présent à moi-même, dans l’antre de mon être, observant ce qui se passe et donc pouvant agir à nouveau à la racine de ma vie et donc de mon existence, je peux m’ouvrir au flux de la vie réelle. Je peux ainsi sortir des flux illusoires du mental à travers tout le jeu des croyances infinies et donc de toutes ces réalités illusoires qui m’ont abreuvé depuis mon plus jeune âge.

Le mental devient alors transparent et donc dépassable ! Tous les flux d’informations, toutes les projections mentales, toutes les histoires et images qui ont été sans cesse jeté aux parois de mon esprit, ne sont plus exclusif mais ils deviennent secondaires. Pouvant ainsi passer au-delà et percevoir ce qui se trouve derrière tous ces flux éphémères.

Je redeviens alors souverain car j’ai repris aux croyances et formes illusoires du mental l’utilisation de mon intention qui me permet de retrouver toute ma puissance et donc toute ma capacité de création. C’est l’observation qui me donne l’opportunité de m’ancrer à nouveau dans ma présence afin que je sois sans cesse conscient de ce qui se passe en moi.

Là est mon véritable pouvoir ! Et c’est là où le monde et le système, à travers l’interférence mentale, a réussi un temps à me soumettre et m’illusionner. En me rendant absent, inconscient de ce qui se passe en moi !