Le fonctionnement de l’être
Comprendre le fonctionnement de l’être est essentiel ! Mais avant de pouvoir en percevoir toutes ses dynamiques et applications, il est vital de prendre comme base conceptuelle le fonctionnement du personnage afin d’établir les correspondances opposées qui l’ancrent dans son monde illusoire.
L’illusion est le terreau fertile qui permet au personnage d’apparaitre. L’illusion est le fondement de ce monde et nous tous, nous en émergeons sans cesse mais constamment à l’envers. Ce principe vertical d’émergence est la base conceptuelle pour nous permettre d’entrevoir une géographie de l’être qui se baserait sur un plus haut niveau vibratoire que le nôtre.
Il y a, en effet, une correspondance avec notre niveau inférieur à ce monde authentique, où la conscience émergerait constamment à l’envers. Dans cette corrélation de sens, il peut être possible de pouvoir comprendre comment l’Être émerge sans cesse de là-haut tout en apparaissant en même temps ici-bas.
Ceci peut paraitre étrange d’expliquer cela, mais je le fais à partir de mon expérience propre. Ce n’est pas une vue de l’esprit mais seulement une conception issue de ma propre expérience vibratoire, au-delà du personnage et donc au niveau de l’expérience de l’être.
Il y a un nivellement par le bas et pour cela, il y a comme une limite à nos raisons, à nos perceptions comme à nos compréhensions que l’on ne peut dépasser. Cette limite est l’horizon des événements, qui d’une certaine manière nous propose sans cesse un horizon que l’on peut voir sans jamais l’atteindre pour autant.
L’être se situe à un niveau qui nous dépasse ou du moins qui dépasse la perception du personnage. À travers son prisme, tout est inversé, car la conscience à son niveau vibratoire ne peut percevoir qu’une image inversée de sa réalité. Ainsi, le mirage de sa perception lui donne la croyance que l’image qu’il perçoit mentalement existe, pourtant cette image n’est que la projection de la conscience réelle sur un autre plan dans cette mer astrale. C’est pour cela qu’elle reste inconsistante, irréelle, et donc insondable à son niveau de perception et donc de compréhension.
Tant que la conscience reste à ce niveau vibratoire, elle ne verra que des images inversées de ce qui se passe concrètement au-dessus d’elle. Au-dessus de cet océan mental, il y a l’expérience de l’Être et pour passer d’un niveau à l’autre, il est important de comprendre comment fonctionne l’Être et donc inversement comment essaye de fonctionner le personnage dans ce monde à l’envers.
Ils sont ainsi sur deux niveaux différents qui intercommuniquent pourtant constamment par projection inversée. Tant que la conscience essaye de se baser sur toutes ces images qui défilent, sans jamais comprendre que cela reste exclusivement des projections inversées, elle ne pourra rien faire d’autre puisqu’elle n’a pas la capacité de percevoir ce qui la limite et l’illusionne.
L’illusion alors féconde le personnage, l’enfermant dans une trame sans cesse des plus illusoires ! C’est pour cela que le personnage fonctionne à l’envers, puisqu’il ne sait que marcher à travers ce qu’il reçoit de l’extérieur sans jamais vraiment comprendre ni pourquoi, ni comment. Alors, il n’a pas d’autre choix que d’écouter sa trame mentale qui essaye de décoder une réalité inversée tout en restant peine perdue.
Comme tout est sens dessus dessous, et comme il ne peut y avoir de sens à une image qui se projette sur la mer de notre existence, nous apprenons alors à fonctionner à l’envers, pour être comme tout le monde. À force d’inversion, à force d’illusion, alors elle devient réelle, concrète et sert de base de fonctionnement à tous les êtres de ce monde.
Comme la conscience s’est séparée de l’expérience de l’être qui se trouve à un autre niveau, il lui reste alors l’expérience de ses croyances, de ses attentes, de ses désirs et donc l’expérience d’une existence coupée de l’être de son être. C’est l’expérience du personnage où le mental a pris le dessus et la maitrise sur la conscience, qui peu à peu, s’est comme protégé de l’afflux de tant de perversions.
Dans ce monde inversé, alors tout devient possible à faire et dans ses possibilités infinies, la conscience peut être colonisée par des espèces qui comprennent l’inversion et donc l’utilisent pour leur cause. Ces espèces ne sont pas visibles dans notre réalité, elles œuvrent sur d’autres plans qui nous sont pour l’instant et pour la plupart inaccessibles.
La colonisation est simple, elle se met en place, dans l’esprit des gens, à travers la voix mentale qui leur raconte comment est le monde, comment doivent être les gens et, mieux, comment on doit exister dans ce monde dit civilisé. L’être ici ne peut plus être naturel, sauvage et donc, sans le dire, il ne peut qu’être colonisé même s’ils appellent cela civilisé. Dans ce monde mental, logique, froid, tout est jugement, tout est parqué, bien délimité et donc tout est rentré dans des cases qui communiquent entre elles, ou pas.
Le jugement ici sert de sens et de valeur à tout ce qui se passe dans notre réalité. Mais ce sens et ces valeurs, comme elles sont sans cesse détournées, inversées et donc falsifiées, créent la trame d’un monde morne, sombre, où seule la raison a tous les droits et même le pouvoir de faire les pires ignominies. La raison, l’intelligence, la science ne deviennent alors que des constructions monumentales pour assoir les pires choses que l’on puisse faire aux êtres humains.
Mais comme ils sont dans leur bon droit, du bon côté de l’histoire, alors ils ont droit de tout faire, et même du pire ! Tant que cette voix mentale montrera le monde tel qu’il n’est pas, l’être, la conscience ne pourra s’ouvrir à ce qui se passe concrètement et se permettre d’intégrer l’insurmontable réalité infernale qui sévit aux yeux de tous.
Mais le personnage ne voit pas, car ce monde inversé a permis qu’on lui intercale mentalement une image qu’il prend pour réelle et qui le détourne sans cesse de ce qui se passe pourtant devant son nez. Cette image mentale est sa prison, la plus excluante, la plus infernale, car en son monde, tout est là pour l’enfermer à jamais.
Au fur à mesure, il y a de moins en moins de conscience en lui et de plus en plus de place pour la narration illusoire de ce monde. Cette voix est devenue la voie de l’être, ou du moins, c’est ce qu’elle lui fait croire, mais cette voix d’outre-tombe lui montre tout ce qui la détourne de ce qui est là.
À force de ressasser cette histoire qui tourne en boucle dans sa tête, cette histoire devient la forme même de ce qu’il croit vivre et il ne peut plus exister autrement que dans la trame de cette histoire imaginaire. Comme il y est sans cesse projeté, ce monde mental, astral, a fini par créer l’aquarium qui à jamais l’enfermera.
Il y a ainsi, bien un nivellement par le bas et pour cela, il y a comme une limite à sa raison, à ses perceptions comme à ses compréhensions qu’il ne peut plus dépasser. Cette limite est l’horizon des événements, le monde est comme coupé par cette strate vibratoire.
D’une certaine manière, le personnage nous propose sans cesse un horizon que l’on peut voir sans jamais l’atteindre pour autant. C’est comme une toile de fond qui sert de base, de structure pour englober ce qui se passe dans notre réalité. Cet environnement est ancré dans une dimension dite astrale, et donc polarisante, c’est-à-dire qui sert à engendrer les conflits à travers une dualité éclatante.
Plus la voix mentale a de l’influence et plus les conflits règnent ! Puisque c’est à travers les conflits que le personnage se croit être puissant, grand, vivant, alors qu’il n’est rien de tout cela. Le personnage n’existe pas car il est ancré dans une perception falsifiée de ce qui se passe dans sa vie.
L’être se situe à un niveau qui dépasse la perception du personnage. À travers son prisme, tout est inversé, car la conscience à son niveau vibratoire ne peut percevoir qu’une image inversée de sa réalité. Ainsi, le mirage de sa perception lui donne la croyance que l’image qu’il perçoit mentalement existe, pourtant cette image n’est que la projection de la conscience réelle.
Ce n’est pas ce qu’il voit en lui qui n’est pas réel, mais c’est l’interprétation qui est faite par sa voix étrangère, qui établit toute une structure parasitaire, carcérale. Cette structure personnelle devient alors son pire fléau, sa modeste prison, par son emprise et donc par sa manipulation incessante.
L’être mentalement devient malade de ce qu’il vit, car cela est insupportable ! C’est dans ces moments où il comprend qu’il ne peut plus rien faire dans ce monde, qu’il cherche un moyen pour sortir de cet enfer permanent. Mais le moyen servira encore et encore à le manipuler, à chercher quelque chose chez les autres, qu’il ne trouvera bien sûr jamais.
C’est quand il ne cherchera plus car il aura compris enfin que la quête est l’outil du mental et donc l’outil de création de sa propre perdition, qu’il arrêtera toute recherche. Alors dans ce début d’arrêt du processus naturel du personnage, qu’un autre processus apparaitra, celui de l’expérience de l’être qui deviendra les prémices de l’expérience de la vie.