Les jardiniers de ta conscience

Les jardiniers de ta conscience

Ta conscience est un jardin, dont tu n’as pas totalement conscience ! Ton inconscience permet à des jardiniers étrangers d’y venir pour planter, tailler, arroser toute une structure vivante. Ainsi des graines, comme des idées, façonnent dans ton esprit une structure de croyances, que tu assimiles à toi.

Ce toi provient et existe à travers une structure que d’autres que toi utilisent ! Tant que cette structure agira à travers toi, tu ne seras plus aux commandes de ta vie, puisque d’autres commandent à travers toi.

Ta conscience est un jardin, dont tu n’as pas idée de tout ce qui peut s’y passer ! Pour prendre conscience de ce qui s’y passe, tu dois apprendre à observer ce qui git en toi. Tu dois devenir un observateur de ta réalité intérieure. Sans jugement, sans attente, juste prendre du temps pour porter un œil neuf à ton monde afin d’en prendre conscience.

Plus tu observes, et plus tu te mets en retrait. Tu crées ainsi une distance, un vide qui permet à ta conscience de voir ce qui s’y trouve et de comprendre ainsi comment cela agit.

Tu t’ouvres alors à une perception autre de ton monde, puisque tu as réussi à t’en retirer à travers certains moments. Ces instants d’observations sont la voie réelle de ta redécouverte, car ils te mettent dans une situation autre que celle dans laquelle tu étais voué à rester sans cesse ancré.

C’est ce genre d’expérience qui redonne de la force, de l’énergie à ta conscience. Ta conscience a été peu à peu mise de côté, pour que tu ne puisses jamais prendre conscience de ceux qui œuvraient en toi incognito.

Toutes les idées qui éclosent en toi, comme toutes les pensées, sont là pour créer un prisme mental qui te montre sans cesse ce qui n’existe pas et qui te bloque alors pour voir ce qui est. Ce qui est, est là pour t’aider à comprendre ce que tu as à comprendre et ce qui agit en toi est là pour te remplir sans cesse de tout ce qui te bloque pour le découvrir.

Seule l’observation de ce qui agit en toi pourra te permettre peu à peu de t’en extraire afin de laisser toujours plus de place au vide, au silence. C’est dans l’observation de tes pensées, de tes croyances et ensuite de tes ressentis que tu créeras en toi le chemin vers ta véritable voix/voie.

Car en observant tes croyances, à travers le flux de tes pensées, tu pourras percevoir qu’elles ne proviennent jamais de ton expérience, mais d’un flux extérieur à ta conscience. Le flux artificiel est là pour te montrer une réalité mentale qui se superpose à ta réalité authentique. Tant que tu crois voir à travers cette interférence, tu ne vois rien puisque c’est là pour bloquer ta réelle vision.

Tant que tu ne peux voir ce qui se passe vraiment en toi, tu n’es plus capable de vivre normalement puisque tu es comme atrophié du sens de ta vision. Cette vision intérieure, comme extérieure, est là pour te permettre de pouvoir t’orienter en toute conscience. Quand cela n’est plus possible, c’est que quelqu’un voit à travers toi, et te montre sans cesse tout autre chose.

Observer ces croyances, ces pensées, c’est observer ce qui agit à travers soi. Observer, c’est reprendre conscience que tout notre fonctionnement est utilisé contre soi, pour permettre à d’autres d’exister à travers nous !

Quand on observe les pensées, peu à peu, on s’en détache, et on arrive alors à les percevoir comme un flux étranger, qui ne peut provenir de nous. Dans cette conscience, les pensées ont de moins en moins d’influence, puisqu’on sait qu’elles sont là pour nous happer et nous faire réagir à travers un courant qui ne fait que tourner en boucle.

Quand on observe les pensées, et qu’elles deviennent que passagères, sans que l’on s’accroche à elles, on s’ouvre à la réalité de nos croyances. Cette réalité est sans cesse alimentée par nos pensées, permettant à cette structure de croyances d’articuler notre perception comme notre compréhension. C’est cela qui crée l’image qui se forme constamment dans nos têtes !

On observe alors nos croyances et on s’en extirpe peu à peu, car enfin on les perçoit comme étrangères. Elles sont bien ce jardin en nous, que nous découvrons peu à peu, et plus on observe, et plus on s’en désolidarise. À travers cette désolidarisation du flux mental, on s’ouvre à un autre flux, celui de nos propres sensations. Ce flux naturel est la voie authentique qui va nous permettre de nous acheminer en toute conscience vers notre réalité naturelle.

N’ayant plus notre attention perpétuelle sur les pensées et donc sur les croyances, nous commençons à moins réagir à leurs stimuli. Nous arrivons peu à peu à nous défocaliser de tous ces flux exotiques. Les plantes de notre jardin intérieur, alors, meurent d’elles-mêmes. Laissant la nature reprendre ses droits et agissant de manière non orientée.

Cette « non-orientation » de ce qui git en soi apporte un renouveau, un regain d’énergie, et un apport de nouvelles expériences. Là, dans ce jardin où les voies étrangères se taisent peu à peu, le silence, l’absence, le vide créent un appel d’air, un mouvement où la vie reprend les commandes de notre expérience et nous élance de nouveau dans sa voie/voix.

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