A l’intersection de toutes nos réactions
A l’intersection de toutes nos réactions, nous n’agissons plus et donc nous ne pouvons plus avancer. C’est le principe de la dynamique immobile ou pour l’exprimer autrement, c’est le mouvement insensé qui nous amène toujours nulle part. Nous sommes longtemps confrontés à ce paradoxe car nous ne comprenons pas son influence car il reste inconscient et tant que nous nous perdons dans toutes nos réactions, nous perdons tout notre temps et toute notre énergie à seulement réagir. Mais réagir pour quoi, pour qui, pour soi ou pour le système ?
C’est toute la problématique : à quoi servent toutes nos réactions ? Sont-elles utiles ? De toute façon, nous ne savons que réagir mais peut-on agir autrement ? Sans réactions ? Et si nous ne réagissons pas, que se passe-t-il de diffèrent ? Nous sommes encore dans un dilemme, un paradoxe même à travers l’œuvre de cette intersection.
Cette intersection dans laquelle nous sommes à chaque instant nous immobilise à travers le jeu de toutes nos réactions et nous resterons dans cet état temporaire tant que nous n’aurons pas pris conscience de ce jeu narratif puis réactif qui alimente notre immobilité dans toute nos interactions. Au centre ce votre vie, actuellement vous êtes enfermé dans une représentation, dans une idée de vous, dans une histoire qui vous alimente à travers tous les courants de toutes vos croyances et ainsi à travers toutes les pensées qui vous traversent.
Toutes ces pensées engendrent en vous des réactions émotives, qui alimentent en vous votre histoire, votre représentation. Vous êtes ainsi rempli de jugements, d’idées arrêtées qui structurent toutes vos représentations et vous y croyez dur comme fer mais pourtant tout cela reste illusoire et pire c’est le terreau même qui engendrera en vous toute une végétation surabondante qui vous barrera sans cesse la vision de ce qui est essentiel pour votre vie.
A l’intersection de toutes vos réactions, vous êtes ligoté dans ce processus mortifère à cause de toutes vos réactions et comme vous réagissez à tout ce qui n’existe pas, vous êtes perdu car leurré par seulement des idées falsifiées que vous avez sur tout. Tant que vous réagirez à toutes ces faussetés, vous les validerez, vous les consoliderez et elles deviendront sans cesse le socle même de votre inexpérience à travers toute sa perception faussée.
Vous rendez réel, l’irréel et dans toute cette irréalité vous réagissez comme si cette irréalité était devenue votre base et repère et ainsi vous la prenez comme votre monde réel. Tant que vous réagirez à ce mensonge, qu’il soit intérieur comme extérieur, c’est vous qui créez le monde sur la base de toutes vos croyances. Ainsi vous avez le pouvoir de transcender toute cette fausseté en comprenant en vous-même tout l’irréel qui vous agite et vous fait réagir.
Comme tout dépend de votre regard et ainsi de votre perception à travers le filtre de vos croyances afin de pouvoir exprimer votre monde, cette réalité s’habille sans cesse de ce filtre et que cela soit réel, irréel, peu importe puisque votre réalité à vous est l’expression de vos croyances et vous réagissez ainsi toujours à son expression que cela soit intérieurement comme extérieurement.
Ainsi à l’intersection de vos croyances interagissent vos réactions afin de valider sans cesse ces mêmes croyances, créant ainsi une auto alimentation de ces mêmes croyances, vous voila dans un flux incessant de pensées, de réactions qui sont là soit pour assoir la réalité de vos croyances soit pour désactiver le poids de ces mêmes croyances mais vu à la hauteur de toute son irréalité. C’est seulement un point de vue différents, une prise de conscience qui peut faire la bascule et seul vous en votre âme et conscience, vous pouvez faire la différence, comme toujours mais encore faut-il le savoir pour ensuite le vouloir.