A travers le regard des autres
Tu as grandi à travers le regard des autres, tu t’es moulé à l’image de ce que les autres voyaient dans le monde comme aussi dans la forme et la représentation de ce qu’ils avaient de toi. Toutes ces empreintes t’ont transformé à tel point que tu as fini par devenir ce qu’ils voyaient en toi, ils t’ont enfermé dans une forme, une image multidimensionnelle. Tu es ainsi l’empreinte de tout ce que tu as rencontré, de tout ceux que tu as suivi et aimé même puis aussi de tous ceux qui ont eu une importance pour toi car en fin de compte, ils t’ont permis d’être ce que tu es en cet instant.
Maintenant tu vis dans cette trame, dans cette image inter-dimensionnelle, dans cette histoire que tu te comptes chaque jour. Tes pensées sont le vecteur de la solidification de cette histoire, de cette trame qui tel un sillon t’enferme toujours plus, à ne voir, à n’entendre que ça.
Toute ta vie sera comme ça ou pas, à toi de le décider car en fin de compte tu as toujours le choix, tu es libre de vivre ce jour sans fin ou de t’ouvrir, de t’échapper de cette histoire en boucle. Imagine toute l’énergie que tu utilises pour assoir sans cesse cette histoire en toi, imagine tout le poids de ces mots qui te lient à vivre sans fin la même chose.
Libère-toi de cette histoire, de cette trame, de ce sillon infernal qui s’enfonce toujours plus profondément. Arrête ce mouvement sans fin et voit enfin tout le poids de tes croyances. Comprends ce que sont tous ces mots pour toi, quelles influences ils ont pour toi et surtout pourquoi se transforment-ils sans cesse aux maux de ton monde.
Regarde la souffrance des maux que tu vis chaque jour. Pourquoi tu souffres ? Qu’elle est le sens de toutes ces souffrances ? Qu’elle est le sens de tous ces maux qui t’assiègent ? Existe-t-il un lien entre les deux qui pourrait expliquer comment l’un et l’autre te touchent ? Qu’est ce qui te touche ? Te perturbe ?
Voila encore un flux de questionnement qui servira à déconstruire les sillons qui t’enferment tout en te donnant la possibilité de retrouver les sens des mots afin qu’ils ne puissent plus se transformer en maux dérisoires. Tout est là, devant mais nous ne savons plus décoder le langage du vivant alors dans cette absence de sens, les mots perdent leur utilité. Il ne reste plus que le corps pour nous aider à lire se qui se passe dans nos vies, à travers ce que l’on ressent et bien souvent quand on y fait plus attention alors on souffre, on souffre tellement de ne plus rien ressentir.
Nous sommes pourtant des êtres sensitifs mais si nous ne pouvons plus recevoir ni même comprendre tous les messages que la vie nous envoie, alors le dernier rempart, le dernier moyen est de faire souffrir le corps. Il devient comme le seul et l’unique espoir pour que l’être à force de souffrance commence à comprendre que quelque chose ne va pas en lui.
Mais qui sait encore écouter son corps ou même sa propre souffrance quand le monde entier cri que plus rien à de sens ? Que tout le monde n’est plus un homme, une femme, un enfant mais que tous deviennent indéterminé, indifférencié, conformisé, formaté. Dans ce tout uniforme, qu’elle est la place du vivant, du diffèrent, du hors norme, du bancal ? Existe-t-il encore une place à la vie ou même au sens pour nous permettre de comprendre : pourquoi toute cette folie ?
Non, tout est effacé, transformé, les mots comme les gens car ainsi il n’y a plus de moyen de comprendre, d’imaginer que quelque chose cloche. Mais peu importe, le système continuera jusqu’au bout du bout, jusqu’au jours où les êtres, conscient de toute cette folie dirons ensemble : STOP !
Nous sommes les seuls qui pouvons arrêter tout ce fléau mais pour çà nous devons d’abord nous délivrer nous-même pour pouvoir le faire ensuite sur les autres, sur notre famille, sur notre village, ville, pays, monde, planète, système solaire, galaxie, univers, multivers…
Il n’y a pas de fin à cette libération car tant qu’un seul restera soumis et esclave, tous nous le serons aussi car nous sommes un, à jamais unie dans la vie qu’il y a en chacun de nous.