Au cœur du Soi, derrière l’apparence du monde
Là, au cœur du Soi, derrière l’apparence du monde, derrière les voiles de toutes nos cogitations, comme de toutes nos imaginations, quand le vide retrouve enfin sa place naturelle et quand seule la sensation règne, alors le présent se révèle et tire enfin le rideau de toute cette folie passagère. Quand ce chaos n’est plus focalisé, alors l’ordre et l’harmonie reviennent en soi naturellement et nous prépare tout tranquillement à l’envol de l’être.
L’énergie afflue de toutes parts, mettant au pas la conscience afin de retrouver toute la hauteur de ce qu’elle est déjà et lui permettre de retrouver la vision légitime de tout ce qui se passe en haut comme en bas. Comme le dit si bien la Table d’Émeraude : « Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose. Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la médiation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. »
Quand nous ne sommes plus focalisés sur ce qui est en bas, alors on peut percevoir ce qui se passe en haut. Pour exprimer de manière imagée comment j’entrevois tout cela, imaginons le symbole de l’infini comme allégorie de notre réalité actuelle. Au lieu qu’il soit horizontal, il a été poussé afin qu’il passe secrètement sur le plan vertical. À partir du moment où cet infini, passe dans le fini, le haut et le bas apparaissent. Faisant du fini, une simple expression passagère de l’infini, attentant qu’il reprenne sa forme première à travers la rotation engendrée et pour finalement refonctionner correctement à nouveau.
Nous voilà, dans une dimension bien définie, où coexiste ce haut avec ce bas, et où : « Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose ». Tout ce qui s’expérimente en bas provient sans cesse de l’expérience réelle du haut à travers tout ce qui l’a défini. Considérons alors ce que peut-être, ce haut et ce bas.
Ce bas, là où se trouve le cercle inférieur du symbole de l’infini qui a pivoté sur le côté, est ce que nous vivons tous les jours, c’est notre réalité habituelle qui se passe dans un état d’être bien particulier. Nous vivons ici, percevant uniquement ce qui s’y déroule et ignorant tout de ce qui se trame dans la dimension du haut.
Ce haut, là où se trouve le cercle supérieur du symbole de l’infini qui a pivoté sur le côté, est notre réalité énergétique, c’est de là où proviennent tous les processus que nous percevons en bas et dont nous rajoutons certaines formes afin de pouvoir la comprendre et l’utiliser. A ce niveau-là, tout se déroule concrètement comme l’idée même de ce qui se trame en bas. C’est là, à cette hauteur vibratoire et donc à travers l’état d’être adéquat, que l’on peut faire réellement l’expérience de toute l’illusion qui nous gouverne et en comprendre toute sa teneur et surtout toute sa portée.
C’est pour cela qu’actuellement, nous tous n’avons plus accès à ce niveau, puisque nous ne connaissons qu’à travers l’état d’être particulier de l’expérience du bas et donc seulement par la perception de ce qui s’y passe et donc de tout ce qui nous traverse. Cependant, tout ce qui nous arrive ici-bas, provient uniquement de ce qui arrive en haut et tant que nous ne percevrons pas, tout ce qui existe là, nous serons sans cesse leurrés sur les tenants et aboutissants de notre réalité complétement inversée.
Nous restons finalement ici-bas, seulement parce que nous n’avons plus d’énergie pour pouvoir simplement y remonter et donc nous ouvrir à notre état d’être originel. Sans énergie, nous sommes voués à ne rien voir et donc à ne rien comprendre de tout ce qui se passe réellement dans notre expérience. L’illusion réelle du monde d’en bas prend tout son sens et toute sa saveur quand nous pouvons sentir et donc percevoir à travers la hauteur vibratoire de ce que nous sommes réellement.
Mais pour atteindre toute la hauteur de ce qui s’y passe, nous ne pouvons plus faire et ni même agir comme on nous l’a si bien appris, puisque c’est à travers tout ce que l’on nous a appris que nous sommes finalement cloués au bas de toute notre existence. Car notre niveau à ce degré d’existence ne peut que rester dans le courant éphémère qui drague toute notre énergie à chaque fois que nous y réagissons.
Ne plus réagir à ce courant alternatif, à ce torrent chimérique devient la seule solution pour retrouver peu à peu toute notre énergie. L’énergie est la clé de notre réalité, car c’est grâce à toute sa récupération, et donc face au combat de sa captation incessante par tout le système que l’on pourra s’élever naturellement vers tout ce qui se passe en haut. C’est seulement dans cet état d’être, dans cet état de conscience modifié qui est simplement notre état originel, que l’on peut retrouver le niveau de perception adéquat pour comprendre enfin tout ce qui ne se montre jamais en bas.
Pour voir ce niveau, l’énergie de notre être est là comme liaison de notre réalité essentielle, qui est pure lumière, pure conscience et donc totalement informationnelle. Tant que notre énergie est drainée et donc captée par le système, nous n’avons plus les ressources nécessaires pour se recâbler à notre réalité essentielle. Ainsi coupé, de la conscience du haut, soit de notre réalité énergétique, nous ne pouvons seulement faire l’expérience du bas, et donc de la forme sur cette terre aride et sombre.
Pour continuer d’utiliser l’allégorie du symbole infini qui s’est comme couché, et donc d’une certaine manière endormie… nous rêvons tous dans un cauchemar occulte ! Comme nous nous trouvons sans cesse au centre du symbole, nous sommes focalisés constamment par ce qui se passe en bas, ne pouvant plus alors entrevoir le haut. Nous coupant sans cesse de notre réalité totale. Dans ce tout coupé en deux, nous nous laissons leurré par ce qui provient de derrière et tant que l’on ne regardera pas derrière nous, on ne pourra vraiment comprendre tout ce qui s’expérimente devant.
Ainsi pour comprendre tout ce qui se passe réellement dans notre réalité, nous avons besoin de comprendre totalement cela et nous pouvons nous aider de la suite de la Table d’Émeraude : « Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la médiation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. »
Nous sommes tous cet « Un » mais a différents niveaux, entrevoir toute cette multidimensionnalité en nous, pourra nous permettre de comprendre, que tout ce qui nous arrive, provient de nos différentes dimensions. Ces dimensions sont en nous, et c’est seulement dans l’expérience de ces dimensions que l’on pourra se libérer de tout ce qui nous enferme.
Ce qui nous enferme continuera sans cesse tant que nous n’en prendrons pas conscience, mais une fois compris, on doit aller alors en soi, pour en faire l’expérience, car c’est seulement comme ça que l’on pourra comprendre et vivre au niveau de ce que nous sommes réellement.
À cette hauteur énergétique, tout prend enfin sens parce que l’unité sous-jacente de chaque expérience s’éclaire enfin et nous montre alors tout l’envers du décor. Cela nous permet alors d’entrevoir toute la mécanique mise en place pour nous couper à chaque instant de notre source réelle.
Là, au cœur du Soi, derrière l’apparence du monde, derrière les voiles de toutes nos cogitations, comme de toutes nos imaginations, quand le vide retrouve enfin sa place naturelle et quand seule la sensation règne, alors le présent se révèle et tire enfin le rideau de toute cette folie passagère. Quand ce chaos n’est plus focalisé, alors l’ordre et l’harmonie reviennent en soi naturellement et nous prépare tout tranquillement à l’envol de l’être.
L’énergie afflue de toutes parts, mettant au pas la conscience afin de retrouver toute la hauteur de ce qu’elle est déjà et lui permettre de retrouver la vision légitime de tout ce qui se passe en haut comme en bas. Et dans cette espace vibratoire, énergétique, tout son monde se déploie et toute son intelligence entrevoit enfin ce qu’elle est…