C’est à travers ce qui nous freine, que nous apprenons à avancer
C’est à travers tout ce qui nous fait tomber, que nous apprenons à nous relever, et donc ce qui est contre nous, nous sert sans cesse à révéler tout ce qui était encore caché en nous. Seule la confrontation de tout ce que l’on vit nous permet de révéler peu à peu tout notre potentiel, toutes nos capacités cachées, comme tout ce que nous ignorions de nous.
Notre expérience est la voie de notre propre éclosion ! Enlever toutes nos expériences est le seul moyen de ne pouvoir jamais découvrir ce que nous sommes et c’est bien toute la problématique actuelle, car tout est fait pour que nous expérimentions de moins en moins notre vie. Comme nous nous enfermons de plus ne plus dans l’espace de nos têtes, et donc à travers ce lieu mental, il n’y a plus d’expérience possible que la désinhibition extrême de notre propre vie.
Ainsi, ce qui freine mentalement, permet seulement d’avancer mentalement et donc empêche de pouvoir s’ouvrir à une réelle confrontation autre que celle qui est sans cesse imaginaire. C’est toute la problématique moderne ! Tout véritable thérapeute qui veut réellement aider les autres, n’a pas d’autre choix que de comprendre que là où tout le monde se trouve, ils vivent à perte et fracas, car rien de concret ne viendra dans leur vie pour leur montrer qu’ils sont pris au piège de leur propre interférence mentale.
Ainsi, tout véritable thérapeute, qui veut vraiment aider, n’aura pas d’autre choix que d’apprendre premièrement à sortir de cette interférence afin d’expérimenter réellement sa vie. Tant que cela n’est pas fait, il ne pourra réellement aider l’autre, si ce n’est à se perdre ensemble dans les méandres gigantesques de la dimension mentale.
Pour aider, il doit d’abord s’aider lui-même et voir clairement, concrètement là où il se trouve et là où il veut aller. Sans cette mise au point, il reste perdu comme tout le monde. C’est seulement son expérience qui peut aider ! Tout ce qu’il a appris dans ce monde, reste inutile dans le véritable monde de son être. En effet, il doit comprendre, qu’il n’a pas d’informations réelles sur ce qui se passe en lui, il n’a au contraire que de mauvaises données pour le leurrer à jamais dans tout ce qu’il croit.
Le seul moyen est de désapprendre tout ce qu’il sait afin de se déprogrammer de sa structure mentale qui le perd à chaque fois et ensuite réapprendre à travers seulement ses propres expériences. C’est l’expérience, au-delà du mental, qui permet d’éclore le savoir essentiel de son être. Tout autre moyen est un leurre et reste voué à de la manipulation et donc à de la captation énergétique.
Ainsi, il comprendra, qu’il n’y a plus rien à attendre d’autrui ou du système ou de quoi que ce soit d’extérieur à lui. C’est à lui de retrouver sa propre intégrité à travers l’éclosion de sa connaissance grâce à la confrontation de sa propre expérience. C’est seulement ainsi qu’il réaccèdera à ses propres ressources qui lui permettront d’être autonome et donc souverain.
Tant que l’on est circonscrit au mental, on n’a pas encore la capacité de comprendre et donc de transmettre ce qui est utile pour l’autre puisqu’on est sans cesse illusionné. Pour transmettre une aide légitime et concrète, il faut d’abord s’aider soi-même. Ainsi, notre aide, à travers seulement notre expérience, peut alors aider. Tant que nous aidons à travers ce que nous croyons savoir, nous ne pouvons vraiment aider, puisque nous ne faisons que nous leurrer sur nous-même, tout en leurrant aussi les autres.
Nous sommes entourés de bornes infranchissables dans notre vie, mais elles ne sont que les limites que nous ne sommes pas encore prêts à franchir. Comme tout est en parfaite relation avec ce que l’on a vraiment besoin de vivre, tout sert notre propre évolution et encore plus toutes nos embuches ou nos difficultés. C’est à travers ce qui nous freine, que nous apprenons à avancer. C’est à travers tout ce qui nous fait tomber, que nous apprenons à nous relever, et donc ce qui est contre nous, nous sert sans cesse à révéler tout ce qui était encore caché en nous.
Mais pour cela, il faut bien entrevoir la différence de plan dans lesquels nous œuvrons. Tant que nous sommes dans le plan mental, nous sommes dans la diffraction totale de ce que nous vivons, et de cette manière, nous existons dans un mirage, dans une réalité où tout se reflète, et où rien n’est vrai. À ce niveau, nous sommes perdus à ne jamais rien comprendre et donc perdus à ne jamais pouvoir essayer de sortir de ce niveau de programmation à l’extrême.
Ainsi, il n’y a pas d’expérience directe avec la réalité puisque le mental interfère et diffracte ce qui se passe. Il travestit tout ce que l’on vit à travers tout ce que l’on croit, et pour cela, tout est faux et donc tout est bloquant. C’est dans ce mouvement mental illusoire que l’être s’immobilise tant et qu’il reste aux prises de son chant mental.
D’où l’importance de s’ouvrir au vide pour apprendre, peu à peu, à sortir de l’illusion mentale qui nous plombe à ne jamais rien voir de ce qui se passe dans notre vie. Le vide est un moyen pour contrebalancer le plein des pensées et donc l’ancrage dans la dimension mentale. Le vide permet de se désancrer du chant mental et de s’ouvrir au présent qui est la porte à la dimension énergétique de notre être.