Comprendre nos états modifiés de conscience
Notre conscience a été peu à peu modifiée, expériences après expériences, traumatismes après traumatismes pour devenir, finalement, le pâle reflet de ce qu’elle est réellement. Nous vivons tous à travers un état bien particulier, bien délimité, cloitrer à l’extrême et sans jamais nous en rendre compte. Cet état infime, limité, biaisé, est ce qui nous ancre dans la perception intérieure comme extérieure de tout ce monde antérieur, et donc de ce monde venu d’ailleurs.
Ailleurs, dans d’autres dimensions, totalement occultes à ce que nous percevons tous les jours, des êtres, des entités nous gouvernent. Ils sont innombrables, ils sont les voix dans nos têtes, les images dans nos esprits et tant que l’on ne les découvrira pas, ils seront notre peine, notre fardeau, notre malaise et donc les artisans de l’enfer de notre monde.
Ils ont créé l’illusion primordiale dans laquelle d’autres êtres tout aussi perdus, se sont encore plus perdu à nous perdre tous, ici en cette réalité inversée, falsifiée puisque parasitée à l’extrême, tous emboités, les uns dans les autres, soufflent un monde qui n’a jamais existé que dans l’esprit de tous ceux qui y ont cru.
Ce sont à travers toutes ces briques façonnées dans l’illusion extrême que persiste la chimère dans laquelle nous sommes tous enfermés. Rien n’est vrai et pourtant tout ce faux est perçu comme réel. C’est le fondement de notre réalité et dans ce faux à l’extrême, on ne peut bien-sur se rattacher à rien d’autre qu’à tout ce qui nous perd.
Alors comme tout nous perd, nous devons comprendre comment ce tout peut nous perdre et comment nous pouvons trouver des solutions à cette perdition extrême que l’on vit tous les jours sans en prendre conscience.
Nous sommes ici, sans vraiment être là, nous sommes devant ce monde, mais nous ne le voyons pas. Nous voyons seulement ce que nous attendons en nous. La vision de notre monde provient seulement de ce que nous en interprétons et comme ce qui interprète en nous ne provient pas de nous, nous voyons que ce qu’ils veulent que l’on voie.
Comprendre cela, c’est important, car finalement voir c’est entendre, on ne voit que ce que l’on croit, donc on ne voit du monde et des autres, que ce que l’on dit en soi de ce que nous voyons, tout ce qui se montre, est interprété par la narration intérieure d’autres êtres. C’est en cela, qu’ils arrivent à créer leur réalité puisqu’ils nous expliquent ce qu’elle est dans ce que nous en percevons.
Une fois qu’il y a une histoire assez solide en nous pour que l’on s’y accroche et donc que l’on y croit définitivement, alors… on finit par s’habiller totalement de ce que l’on nous narre et c’est cela qui va devenir la voix de notre réalité, à travers le déroulement incessant de l’interprétation qui va alimenter peu à peu toute cette structure de croyance que l’on prendra à force pour notre personnalité.
Notre personnalité sera aussi happée par la focalisation incessante de la réalité extérieure et elle deviendra alors, peu à peu, un programme qui nous enfermera encore plus dans une perception tronquée et donc déformée de notre vie.
À force de voir comme les autres, on a finalement pris le prisme de nos proches afin de s’y fondre. Nous sommes devenus, comme tout le monde, des êtres qui s’effacent, qui se fondent dans la masse. Dans ce tout uniforme, nous voyons sans cesse la même chose, nous entendons la même chose et l’image que nous en avons se fonde sur un consensus qui nous permet d’exister à travers.
Voilà le système, tel qu’il est, il a été transféré peu à peu en nous, à travers toutes nos expériences, tous nos traumatismes, toutes nos déviances, peu à peu, il s’est installé en nous, et nous voyons à travers ce même prisme déformé qui se trouve être dans les mêmes états de conscience limitée.
Tant que l’on reste pris et orienté dans tous ces états modifiés de conscience, nous sommes comme mis sous hypnose et nous prenons alors pour acquis et donc pour réel tout ce que l’on vit. Toute la problématique de ces états d’être bien particuliers est qu’il n’y a rien de réel dans ce que nous vivons et c’est pour cela que nous sommes enfermés dans sa trame paradoxale puisque nous nous referons seulement à ce qui n’existe pas.
Nous sommes dans notre conscience, pris dans un flux illusoire qui nous montre des choses comme si elles existaient, mais comme elles n’existent pas, nous sommes matrixés, illusionnés face à toutes ces chimères. Cette réalité virtuelle n’a de cesse de nous happer dans toutes nos réactions et ainsi, à travers toutes nos projections mentales, nous nous y enfermons encore et toujours plus.
Là, dans ce royaume mental, notre état de conscience modifié est utilisé pour souffler quoi croire, quoi voir et donc, à travers la narration de notre mental, nous prenons pour acquis cette réalité totalement illusoire. Tant que l’on ne comprend pas que tout ce que l’on se dit en soi est le vecteur de notre propre perte, notre conscience se perd indéfiniment dans des plans d’existence toujours plus irréels, toujours plus improbables.
Dans toute cette illusion mentale, nous accédons pourtant à des états fugaces de plaisir et ces états sont là pour nous donner envie d’y retourner. Comme tout fluctue dans notre existence, nous allons peu à peu trouver des moyens pour retrouver ces états de conscience bien particuliers qui nous procurent ce sentiment de bien-être et donc qui nous donnent l’illusion d’être enfin bien vivant.
Tous les petits plaisirs de la vie, tout ce qui nous apporte un peu de répit dans nos vies trépidantes de stress et de mal-être, sont toujours bons à prendre, mais on ne se rend pas compte qu’ils restent le vecteur de notre propre programmation inconsciente. Comme aussi de la cooptation incessante de notre énergie ! Tout est fait pour nous faire croire que nous vivons une belle vie, alors que tout au contraire, nous sommes sans cesse asservis de tout côté à vivre une vie des plus illusoires.
Voilà tout le dilemme de toutes ces modifications d’états d’être de notre propre conscience ! Tout est fait pour nous malaxer l’esprit afin de nous faire croire que nous avons tout pouvoir en notre réalité, alors que bien au contraire, nous sommes les esclaves d’un système qui s’ignore de la majorité d’entre nous.
Tout est fait pour que l’on adhère à tout ce que l’on reçoit de l’extérieur comme de tout ce que l’on reçoit de l’intérieur, car ainsi, ces deux flux d’information façonnent nos états d’être afin de nous enfermer dans les hauts et les bas de vagues vibratoires qui reste circonscrit au domaine du mental et de l’émotionnel inférieur. Ainsi, quand nous accédons tout en haut à quelques instants dans ces êtas de bien-être, tout est fait ensuite pour nous envoyer à l’opposé.
Ceci est le circuit de tous nos états d’être modifiés qui peu à peu nous entraine de plus en plus bas énergétiquement pour nous contraindre à donner toujours plus d’énergie. Tant que l’on reste pris dans le flux de ces hauts et de ces bas, nous ne pouvons rien faire d’autre que de vivre comme nous vivons, puisque nous sommes en fait inconscients de pourquoi tout nous entraine dans ces hauts et bas émotionnels.
Comme l’un et l’autre de ces deux mouvements sont le support de la perversion de la réalité, nous vivons dans une chimère extérieure puisque nous y adhérons intérieurement. Notre adhésion a ce monde, nous contraint de réagir comme nous le faisons sans cesse de manière inconsciente et nous programme alors à continuer à vivre indéfiniment comme cela.
Ainsi, tout sera fait à l’extérieur comme à l’intérieur pour nous subjuguer, et donc nous sommes branchés sur un flux narratif qui nous fera sans cesse réagir, et par notre réaction, nous y adhérons et permettons alors sa création ou son alimentation. Tant que nous sommes dans cet état d’inaction et de passivité extrême sur tout ce qui nous arrive, nous sommes pris au piège du spectacle illusoire du monde qui nous dévore peu à peu.
Le spectacle du monde est un ogre et il n’a de cesse de capter toujours plus notre focalisation. Une fois branché dessus, on croit le voir, mais en fait, c’est lui-même qui nous montre tout ce qui va nous perdre. En effet, il nous perd en nous montrant sans cesse des choses qui alimentent en nous un système d’auto-récompense qui nous inhibe dans notre croissance et donc dans notre souveraineté.
Plus il nous donne et plus il nous prend, puisque nous n’avons pas conscience de ce qu’il nous montre, de pourquoi il nous le montre, et donc tout ce que cela engendre en nous comme dépendance, ou comme soumission… et finalement comme mal-être extrême et permanent. Ce monde se nourrit de nous à travers tout ce qu’il nous montre, car tout ce qu’il apporte est seulement là pour nous enfermer dans des états de conscience particulièrs où nous sommes sans cesse sous emprise mentale.
Nous sommes, en tant que race humaine, esclaves de ces états d’êtres parce que nous n’avons aucunement conscience de ce qui se passe en nous à travers tout ce que l’on reçoit extérieurement comme intérieurement. Tout est fait pour vous rendre toujours plus esclave du système, de tout ce que vous n’êtes pas finalement.
Comme vous ne pourrez jamais devenir comme vous l’imaginez, alors vous avez besoin de voir ce que vous ne serez jamais chez autrui. Mais tout ce que l’on vous montre n’est qu’une image, une parure, un habit qui cache tout ce qui se passe réellement. Quand on enlève finalement toutes les couvertures et toutes les couches qui s’interposent entre les êtres, que voit-on ?
On ne voit sans cesse que soi ! On ne voit sans cesse que nos croyances, que nos images intérieures que l’on projette sur tous. Toutes ces projections inconscientes vous leurrent à vous montrer tout ce qui vous perd puisque vous croyez tout cela réel. Il n’y a rien de réel et comme tout est à jamais irréel dans cette réalité, vous êtes comme immobile face à des images que vous prenez pour vrai et comme vous y réagissiez, d’une certaine manière, vous leur donnez vie. C’est vous tous qui donnez vie au monde illusoire qui vous entoure puisque tout est là pour cela, pour que cela devienne votre réalité.
Tant que vous resterez dans ces états de conscience modifiée par tous ces êtres venus d’ailleurs, en croyant que tout ce que vous entendez provient seulement de vous et que tout ce que vous percevez extérieurement est vrai, vous resterez pris au piège de l’illusion primordiale.
C’est pour cela qu’il est vital de comprendre nos états modifiés de conscience qui proviennent de l’influence et de la manipulation perceptuelle de tous nos parasites. Ce sont eux qui créent cette illusion en nous comme à travers tout le système extérieur. Tout provient de leur réalité, toutes nos idéologies comme toutes nos structures de croyances s’y fondent et s’y déploient sans cesse. Nous ne sommes rien d’autre que ce qu’ils croient et nous font croire à travers leur narration de notre monde.
Ainsi, pour nous permettre de sortir de leurs influences, il est primordiale déjà de percevoir que tout ce qui s’exprime en nous, n’est pas nous, car c’est seulement ainsi que l’on peut arriver à se désidentifier d’eux et de toute leur réalité falsifiée.
Ensuite, on doit se permettre de retrouver l’accès à notre voix essentielle. Comme nous sommes sans cesse dans ces états modifiés de conscience pour continuer de nous hypnotiser constamment, on doit apprendre à s’ouvrir à d’autres états de conscience plus naturels afin de nous permettre d’expérimenter autrement et donc d’accéder enfin à la voix de notre être authentique.
Tout ce qui, dans notre expérience, nous fait sortir du mental, pourra nous aider dans cette entreprise de renouvellement de SOI. Plus on est dans l’instant présent, plus on s’ouvre à ces états naturels de conscience qui nous permettront alors de recevoir enfin notre voix véritable. Ainsi, plus on se force à s’ouvrir à cela, puisque tout a été fait pour nous en empêcher, et plus on accède à une connaissance véritable de ce que nous vivons.
C’est seulement ainsi, à travers l’ouverture de notre propre source, que nous pourrons nous émanciper de leurs emprises mentales et émotionnelles, et nous ouvrir à notre propre souveraineté, car c’est notre propre source qui nous permettra de vivre à sa hauteur de vue et donc à la lumière d’une véritable interprétation de ce que l’on vit.