Désapprendre, pour réapprendre
Mettre avec soi ou faire sien, voilà ce que te propose ce monde. Un monde où l’avoir est en prépondérance face à l’être et donc face à ce qui est en toi. Prendre est là pour te montrer tout ce que tu peux avoir et donc tout ce que tu n’as pas.
Prendre est là pour t’imposer des besoins et te dompter à vouloir toujours plus. Plus tu veux, plus tu veux avoir et plus tu oublies, le plus important, qui est juste d’être. Être n’est plus alors accessible puisque tout est fait pour que tu croies au besoin d’avoir, et donc au besoin, de ce qui n’est plus toi.
Alors l’extérieur prend toute ta place et te remplit à ras bord de tout ce dont tu crois avoir besoin. Donc tout est là pour que tu le prennes mais tout en te prenant aussi. Ainsi le prendre, c’est te prendre toi aussi, mais cela est-ce qu’on le voit ?
Alors prendre est à désapprendre, pour réapprendre à être. Tu ne peux avoir ce que tu ne vois pas ! Tu ne peux qu’avoir ce qui te voit et t’achemine à lui. Voir cela, c’est voir ce qui nous pousse à aller là où on ne veut pas aller mais là où pourtant, tous vont, puisqu’ils veulent tous prendre part à ce monde.
Tu ne peux avoir que ce qui te trompe ! Ce qui te trompe, te montre tout ce que tu veux prendre et prendre cela, c’est s’ouvrir à tout ce qui te trompera à jamais. Comme tout est là pour te tromper, tu ne peux que te tromper dans tout ce que tu veux prendre. Car tout ce que tu veux avoir sert à t’avoir toi-même au-delà de tout ce que tu ne perçois pas encore.
Entrevois bien, ici, le but de notre cheminement comme palier et sas de décompression afin de nous apporter peu à peu tout ce dont on a besoin pour désapprendre afin de faire de la place pour réapprendre. Tant que tu veux prendre, c’est toujours, ce que tu prends qui te prend tout autant !
Regarde bien les sens et la signification qui pourront alors éclore dans toute ton expérience de vie. Ne prends plus comme avant tout ce qui se donne, mais cherche ce qui résonne et qui t’élève vers une compréhension qui n’est plus à prendre mais seulement à éclore au secret de ton être.
Prendre est une dynamique issue de la séparation et donc utile pour séparer, diffracter, éparpiller sans cesse toutes nos consciences dans des voies toujours plus éloignées. Ce mouvement expansif n’est possible que dans le flux mental, astral et donc archontique.
C’est pour cela que notre expérience reste insensée puisqu’exclusivement basée sur le mental ! La seule manière de le transformer est de l’utiliser d’une autre manière, en se basant sur une autre référence. Ainsi la base, l’essence même de tout ce que l’on vit, n’est plus dans ce que l’on prend, mais dans ce que l’on vit, c’est-à-dire en rapport avec l’expérience de l’être et plus avec le filtre du mental, A Voir.
Ainsi la connaissance provient de notre expérience de vie de tous les jours qui nous enseigne le sens et la signification de ce que nous vivons. On ne prend plus mais on laisse être ce qui est, nous enseigner à travers l’expérience de l’être afin de faire émerger en nous, cette conscience de l’être. C’est cela désapprendre, pour tout réapprendre à travers la prise de conscience de l’ETRE !
Le mental redevient ainsi un outil, et n’est plus la tête de l’expérience. C’est tout un changement de paradigme qui s’offre à nous quand nous n’utilisons plus le mental comme guide mais seulement l’expérience de l’être qui permet alors de faire éclore la véritable connaissance.
La connaissance est là pour nous permettre de renaitre avec elle, de renaitre à travers l’être, et c’est dans le processus même de découverte par soi-même et par personne d’autre que l’on apprend réellement les choses de la vie. C’est à travers cette dynamique de connaissance de soi que l’être naît à nouveau à lui-même, à travers sa propre reconnaissance et donc dans le dépassement de toutes les croyances qui l’ont tenu si loin de lui-même. Dans ce monde de l’A VOIR, où seul se voyait ce qui nous était montré.
Comprendre en soi ce que ce processus permet donne une idée de comment la vie fonctionne. Elle fonctionne comme un tout cohérent dont toutes les parties sont constamment impliquées. Ainsi tout va dans le même sens, mais dans son sens le plus général, mais il existe en lui aussi des courants qui tournent en rond et c’est à nous d’apprendre à sortir de leurs mouvements sans fin.
Percevoir l’exclusivité du mental dans notre réalité, c’est comprendre tout le non-sens utilisé pour nous perdre dans des voies sans cesse non naturelles et donc aux antipodes des processus naturels de la vie. C’est seulement dans la reconnaissance de ces dynamiques contre nature que l’on peut s’ouvrir à celles qui sont au-delà et qui serviront alors à nous remettre dans le courant réel, naturel de ce qui est.