Éclore à travers la vie
Tout est là ! Tout est présent en ton monde pour que ce monde devienne plus grand, plus beau, plus vrai ! Apprends à sentir cela en toi pour pouvoir l’exprimer autour de toi. Apprends à découvrir cela en toi, pour le visualiser de partout.
Si tu lis cela, c’est que cela est déjà potentiellement en toi. Tu ne vois que ce que tu es prêt à voir ! Vois-tu cela comme une aide à percevoir qu’il y a encore beaucoup plus en toi mais pour t’y ouvrir, il te faut apprendre à éclore à travers la vie.
La vie merveilleuse, magnifique est un déploiement sans cesse de tout ce dont tu as besoin pour aller plus loin, plus haut. Ce déploiement en toi est naturel, mais ton fonctionnement présent bloque sans cesse son processus et t’empêche de t’ouvrir à son déploiement infini.
Tu as besoin de faire de la place dans ton expérience pour laisser passer son jaillissement afin d’expérimenter tout ce qu’il peut t’apporter. Tu ne sais pour l’instant qu’éclore à travers tout ce que tu crois, et donc à travers tout ce que tu attends, et pour cela, tu te contrains de vivre qu’un déploiement limité, orienté et donc manipulé.
La vie est un jaillissement permanent, elle jaillit de tous, et à travers tous, elle donne sans cesse tout ce qu’elle est à travers une multitude de choses. Tu n’as pas idée de ce jaillissement, de ce déploiement, de cette corne d’abondance qui est là pour chaque conscience.
Une histoire pourrait t’aider à te faire une idée de ce jaillissement incessant afin de permettre à ta conscience d’entrevoir ce que cela veut dire : éclore à travers la vie. Cette histoire est ancienne et pourtant tellement actuelle, car cette histoire est présente, là, à tous, et elle peut t’ouvrir à ce présent, à ce cadeau qu’elle te fait sans cesse.
Veux-tu recevoir ce présent pour enfin pouvoir le vivre dans ta vie ? Il est donné à tous, sans condition, sans limite, sans jugement car il est là pour tous. Pour éclairer, tel le Soleil, tous ceux qui peuvent sentir son bienfait, sa chaleur, sa clarté, et donc sa douce lumière.
Il était une fois, il y a bien longtemps, une fleur qui était tombée amoureuse d’une pierre. Tout en haut d’une colline, au milieu de la verdure, se trouvait un menhir, isolé, immense. Tout en bas de cette pierre se trouvait une petite fleur, frêle mais majestueuse. À travers eux, deux mondes radicalement différents se côtoyaient, sans jamais réellement prendre conscience l’un de l’autre.
L’un comme l’autre vivaient leur vie à hauteur de leur conscience. La conscience est large, profonde, immense et elle s’actualise dans chacune de ses expressions. Cette conscience qui est partout comme le vent, comme le souffle divin, se partage et s’ouvre à tout.
Chaque jour, l’un comme l’autre affrontaient les tempêtes, le beau temps, la pluie, le vent, la grêle et tous les éléments de la vie. Chacun à sa manière vivait en sa propre conscience tout ce qui leur arrivait à eux deux. Bien longtemps, ils vécurent sans prendre conscience de l’un ou l’autre.
Il ne se voyait pas même s’il partageait le même endroit de cette terre idyllique. Un jour, où un vent violent s’abattait sur cette prairie, un rocher arraché à la montagne vient s’écraser sur le menhir, tout en arrachant une petite partie. Ce petit bout de pierre, tomba juste à côté de la fleur.
La fleur eut une grande peur et quand enfin elle reprit conscience de ce qui se passait devant elle, elle vit pour la toute première fois cette pierre. Cette pierre, totalement désarçonnée, arrachée à sa matrice, à son menhir, ne comprenait pas ce qui se passait. C’était comme un petit bout de conscience du menhir, qui prenait conscience d’elle-même, puisqu’elle ne faisait plus partie du tout.
La petite fleur, intriguée par ce nouveau venu, lui parla tout en lui demandant :
— Mais qui es-tu, petite pierre ?
— Je ne sais pas, je viens d’apparaitre là, devant toi !
— Mais tu viens d’où ?
— Je viens de la grande pierre qui s’élance vers les cieux.
— Ah, tu es un petit menhir ?
— Oui, peut-être ! Et toi, qui es-tu ?
— Je suis Florette, une petite fleur du printemps.
— C’est joli comme nom mais moi, je n’ai même pas de nom.
— Veux-tu que je t’aide à en trouver un ?
— Oui, je veux bien.
— Alors, tu t’appelles Petitpierre, ça te va ?
— Oui, c’est bien, mais que fais-tu de tes journées ?
— J’éclos à la vie.
— Tu éclos à la vie, mais ça veut dire quoi cela ?
— Ça veut dire que la vie en moi me fait grandir et murir sur cette terre.
— Mais cette vie, elle est en moi, aussi ?
— Oui, elle est en chacun de nous !
— Alors je peux moi aussi éclore à la vie ?
— Oui, bien sûr, tout le monde éclot à la vie.
— Mais comment je dois faire ?
— Il n’y a rien à faire, juste laisser faire la vie œuvrer en toi en toute conscience.
— Mais comment je sais que la vie œuvre à travers moi ?
— Quand tu t’ouvres à la vie qu’il y a en toi et que tu la laisses agir, simplement.
— Comment je m’ouvre à elle ?
— Concentre-toi, et focalise-toi sur ce qu’il y a en toi, tout simplement. Que sens-tu ?
— Je sens quelque chose de doux comme une énergie.
— Eh bien c’est ça la vie, c’est en toi et sans cesse c’est agissant.
– Quand tu t’ouvres en conscience à ce que tu ressens en toi et que tu te laisses guider seulement par ce que tu sens, la vie alors œuvre en toi et te permet ainsi d’éclore à la vie.
— Tu comprends ?
– Oui, je crois
— Il ne faut que tu croies mais que tu en fasses l’expérience car seulement tu serviras puisque tu t’ouvriras à son expérience, tu comprends ?
— Oui, j’essaye,
— Dis-moi ce que tu sens ?
— Je sens cette douceur bouger dans ma pierre. Je sens que cela s’expanse. Je me sens bien, je me sens à ma place.
— Et là, qu’est-ce que tu sens encore ?
— Je sens la vie en moi qui me parle mais pas avec des mots, ou des pensées, mais avec sa vibration, comme si je pouvais entendre ce qui ne s’entend pas et comprendre ce qui ne se comprend pas.
— Et tu comprends quoi, alors ?
— Je comprends que je suis la vie, comme toi, comme ma mère, le menhir, et que la vie est en toute chose et qu’elle agit sans cesse pour le bien de tous.
— C’est bon de se sentir à la maison ?
— Oui, c’est si bon de retrouver sa voie, sa demeure, sa patrie.