Jaillir du vide de son être

Jaillir du vide de son être

C’est une histoire d’être, dont ici il est question ! L’être dans notre monde a si peu de place que son existence même ne peut plus être réellement concevable. S’il ne se conçoit pas, il n’existe plus et c’est tout le but du phénomène d’occultation mis en place dans notre monde dit civilisé.

Ici, tu trouveras tout le contraire ! Nous avons tous besoin de mettre en lumière « l’être » car il est la racine même de tout ce que nous sommes. Sans racine, nous sommes perdus sur une terre où nos pas n’ont même plus de matière pour pouvoir y poser les pieds. À cause de cela, nous sommes comme empêchés de pouvoir y évoluer et, sans le comprendre, nous restons totalement immobilisés.

Cet immobilisme n’est pas apparent, mais il peut se découvrir quand nous redonnons de la place et de l’espace pour refaire l’expérience la plus simple qui soit, soit l’expérience de l’être. Cette expérience-là, nous avons été peu à peu comme détournés et pour cela, nous ne pouvons la reconnaitre et donc la reproduire. Nous sommes devenus exsangues de l’être !

À un moment donné, de mon existence d’ici-bas, j’étais à terre, sans énergie, sans vie, et dans cet état de détresse absolue, le vide est apparu comme une lumière sur un chemin des plus sombres. Dans cet état incertain, le vide, le silence m’ont comme sauvé de cette vie de souffrance extrême.

J’ai appris, à travers l’école du vide, à m’ouvrir peu à peu à une autre réalité. Une réalité qui n’est plus basée sur les codes et les repères de ce monde infernal mais sur tout autre chose. Cette réalité est celle de l’être, et elle fait partie du monde originel, d’où nous provenons tous. Elle est le terreau de ce que nous partageons tous, sans que nous le sachions réellement puisque nous n’en avons plus conscience, mais elle est cette terre, cette structure réelle sur laquelle nous pouvons tous évoluer de manière authentique.

Nous tous, jaillissons sans cesse de cette réalité de l’être ! À travers sa découverte et donc sa prise de conscience, on peut arriver à percevoir les limites mêmes qui nous illusionnent et qui nous suspendent à travers un jeu constant de tensions et de réactions. Ces tensions et réactions sont le fondement de notre propre emprisonnement ici-bas.

L’École du vide m’a permis d’expérimenter le monde autrement. Au début, je ne percevais pas cette différence, pourtant, c’est bien cette autre expérimentation qui m’a permis de m’ouvrir à la réalité de l’être.

Ne pouvant comprendre ce monde, je cherchais le vide en moi car à un moment donné, j’avais observé que les tensions et les réactions en moi s’effaçaient et me laissaient dans un état de bien-être incroyable. Cet instant, sans pensées, sans attentes, sans rien, me permettait en réalité de changer mon niveau de conscience, et donc d’augmenter mon niveau vibratoire.

Plus j’expérimentais cet instant présent, et plus je m’ouvrais, sans le savoir, à l’expérience de l’être. À ce niveau énergétique, la réalité devient d’une certaine manière unitaire, et on apprend peu à peu à expérimenter notre propre champ de conscience comme un tout et plus comme une partie.

Dans ce tout, dans ce champ de conscience infini, j’ai appris à ressentir ma présence, et à travers cette présence, je me suis ouvert à ce qui se passait en moi. Ce moi n’était plus une forme, un corps, ni même une structure de croyance, mais seulement un être sentant, présent et donc conscient.

Simplement en expérimentant cette présence, à travers cette conscience de ce que je ressentais, j’avais, sans le comprendre encore, toutes les clefs pour manœuvrer et évoluer dans un champ infini de possibilités. Dans ce champ unitaire, vibratoire, énergétique, j’allais alors arpenter peu à peu sa réalité afin de l’intégrer dans ma manière de percevoir ce monde infini.

J’agrandissais la carte de ma connaissance du monde unitaire, à travers chaque expérience, chaque découverte. Me permettant, à travers chaque évolution de conscience, d’intégrer un peu plus ce tout qui est en chacun de nous.

C’est réellement une expérience de l’être, de ce qui en nous est de plus intime, de plus infime. Plus j’arpentais l’expérience de l’être et plus je découvrais le flux de la vie qui sans cesse jaillissait en nous.

Dans ce flux naturel, j’ai appris à laisser être, et tel un bateau, où le vent céleste pousse par derrière, nous allions ensemble vers le port de notre origine. C’est réellement se laisser être qui m’a permis de comprendre que notre fonctionnement était aberrant, contre nature, inutile et, pire, infernal.

Dans ce flux universel, dans ce flot vibratoire, on s’ouvre alors peu à peu à la réalité informationnelle, qui est l’essence même de tout ce que nous sommes. Ce mouvement intégral, cette dynamique universelle, est le flux réel et authentique de l’être. Ce flux est vide, silencieux, infini et flamboyant !

Les chamans appellent cette expérience « VOIR » car à ce niveau, on voit les choses comme elles sont, et on entend les choses comme elles sont aussi, puisqu’en réalité, on se met au niveau de l’être. Ainsi, on partage alors le point de vue du tout, de l’infini, de l’être. D’autres cultures utilisent des idées d’union mystique, d’ouverture totale et ainsi de suite.

L’expérience de l’être, alors émerge tout naturellement dans l’expérience du vide ! D’où l’importance de l’expérimenter car il nous permet, tout en nous changeant nous-mêmes, et donc tout en nous rectifiant vibratoirement, de nous rephaser à la vie, de nous réharmoniser à ce qui est et donc de retendre vers ce que l’on est.

À travers ce mouvement authentique, on commence à se frotter peu à peu à cette réalité essentielle qui est en chacun de nous. Plus je m’ouvrais au vide et plus j’accédais à un savoir qui ne provenait pas de ce monde fini mais du monde de l’Être qui est infini.

C’est grâce à ce vide que j’expérimentai de plus en plus, que je pris conscience de l’échange qu’il y avait avec cet autre moi-même, l’être de mon être. Le vide et le silence en moi permettaient à ma conscience de pouvoir s’élever naturellement assez haut énergétiquement pour pouvoir être en phase et donc pour pouvoir communiquer avec ce monde sans forme.

Cette expérience complètement paradoxale me demandait de m’effacer toujours plus, pour laisser passer en moi ce qui me dépasse. Pourtant cette expérience m’enseignait à être encore plus ce que je suis, et me permettait donc de comprendre ce qui ne peut se comprendre ici-bas.

En réalité, il n’y a rien d’extraordinaire à faire cela, puisque tout le monde peut apprendre à faire le vide en soi et se laisser guider par ce qu’il ressent. C’est un apprentissage que l’École du vide propose et pour cela, il n’y a pas besoin d’enseignant, de sachant, de voyant et de je ne sais quoi d’autre pour y arriver. Il y a juste besoin d’expérimenter en soi, avec soi-même et donc à partir de personne d’autre que soi.

Ce que j’ai fait ou du moins ce qui se fait à travers moi, tout le monde peut le faire. En ne faisant plus comme on fait d’habitude, et donc en apprenant à désapprendre tout ce que l’on nous a appris afin de s’ouvrir à la voie du vide en soi, on peut se laisser aller, jusqu’au Soi, jusqu’au TOUT et donc jusqu’à l’expérience de l’unité de toute chose comme de tout être. C’est cela, l’expérience du vide, et donc l’expérience du silence en soi, qui permet de passer à un autre niveau d’existence.

Une fois que je me suis ouvert au vide en moi, je suis passé sur un autre flux, un flux authentique, vital, silencieux, apaisant. Ce flux est l’émergence de l’être qui naturellement dynamise, pousse, alimente, élève. Dans ce flux il n’y a rien et pourtant j’y ai tout trouvé ou du moins ce tout m’a trouvé. N’est-ce pas cela, le sens même de l’union ?

C’est ce flux qui nous permet de dépasser toutes nos limites et illusions d’un temps. Quand on s’ouvre au vide, on accepte de ne plus être aux commandes, et on laisse agir l’Être à travers notre propre expérience de ce qui se passe en soi. Alors on se rend compte que nous sommes déjà cet être et puisque nous l’avons oublié, nous nous sommes laissés expérimenter la réalité de manière totalement inversée.

L’expérience de vide permet une rotation naturelle sur la voie de sa vie, afin de nous rétablir sur un horizon jamais plus inversé. Ainsi, on commence à expérimenter un mouvement spiral qui nous permet de nous rétablir au centre de notre être afin de nous élever vibratoirement vers là d’où l’on provient tous.

Aller à la barre d’outils