La conscience de la souffrance
Tout ce qui se passe à l’extérieur, se déroule aussi à l’intérieur puisque tout ce qui est en haut se retrouve aussi en bas pour faire les miracles de la chose unique comme dit la maxime. La chose unique est ce que nous sommes tous, nous sommes le miracle de la vie, mais comme nous ignorons tout de ce miracle, nous souffrons de ne pas comprendre qui nous sommes réellement.
La conscience de la souffrance est la porte que nous devons comprendre enfin de pouvoir l’ouvrir et tant qu’elle reste fermée, nous souffrons de ne pas y arriver. La souffrance vu ainsi devient notre instructeur pour nous permettre de grandir et d’apprendre à travers la bonne utilisation de toute sa signifiance retrouvée. Tout a un sens et nous permettre de comprendre ce langage de vie, nous donnera l’opportunité de mieux nous comprendre tout en comprenant aussi autrui.
Comme tout est un, tout nous parle, puisque tout se réfère à soi. Ainsi tout est à la mesure du sens que nous y projetons. Plus nous nous ouvrons à cette gymnastique du sens et plus la signification peut éclore et s’agrandir peu à peu jusqu’à tout pouvoir inclure. Finalement, dans notre vie, tout est à inclure parce que tout est nous. Si nous arrivons à pouvoir entrevoir que tout nous parle toujours, nous apprendrons ainsi à communiquer avec l’essence même de tout ce que nous sommes.
Le message de la souffrance est là pour être décoder afin de nous donner les clés de ce qui se passe en nous et ensuite nous permettre de comprendre pourquoi, nous vivons ce que nous vivons et ainsi comment l’utiliser de manière adéquate pour grandir ensuite en conscience. La souffrance pour la souffrance n’a aucun sens et donc n’apporte rien de plus que de nous rendre mal. Ceci est pourtant le lot commun, car pour tous, la souffrance reste lettre morte.
Cependant l’être vit puisque tout est signification, mais le sens ne peut qu’éclore en chacun, puisqu’il appartient à nous de l’entretenir comme un feu afin qu’il puisse nous éclairer toujours plus de sa haute intelligence. Ce feu tant qu’il n’éclaire pas, il brule, mais juste assez pour que l’on apprenne comment l’utiliser afin de pouvoir se mouvoir dans tout ce haut sens.
La souffrance est comme ce feu, car elle est là pour nous apprendre tout ce que nous ne voyons pas encore de nous-même. Une fois vu, compris et donc intégré, il n’y a plus besoin de souffrir puisque c’est la conscience elle-même qui s’élève, qui élève l’être à son niveau, à sa vision et donc à son intelligence.
Grâce à cette conscience qui s’ouvre à la véritable intelligence du vivant, l’être pourra apprendre tout de la désharmonie dans laquelle il se trouve afin de retendre dans l’harmonie de son être naturel et là est toute la différence. La conscience de la souffrance devient ainsi la porte à expérimenter pour pouvoir apprendre à ouvrir les choses qui sont fermées et à laisser passer le vivant à l’intérieur pour pouvoir écouter d’infinies mélodies.
La musique des sphères harmonise l’être à la nature de ce qu’il est réellement. Quand le vivant s’ouvre en nous, tout nous parle d’une nouvelle langue. Cette langue vivante est notre chant le plus merveilleux, car il permet de redonner vie à tout ce qui est inerte.