As-tu le choix d’accueillir d’autres histoires dans ta vie ? As-tu seulement l’idée qu’il existe d’autres récits de notre réalité et, si oui, as-tu commencé à en découvrir de nouveaux ? Ils te paraissent plus vrais et plus authentiques, et pourtant ils resteront seulement un certain temps vrais pour toi, jusqu’à ce que tu en découvres d’autres.

Ainsi, toutes ses histoires finiront par être fausses, mais le temps que tu les auras prises pour vraies, elles auront été, en définitive, les paliers qui t’ont acheminé vers ce qui n’est plus éphémère. Ainsi, la conscience de l’illusoire va peu à peu apparaitre dans ton être. Elle sera le chemin que ta conscience arpente afin de se libérer du joug de l’illusoire.

Cet illusoire est tout ce qui nous enferme ici-bas, et tous nous allons apprendre à le traverser afin de ne plus nous laisser happer par lui pour, en définitive, nous en libérer. C’est toujours l’illusoire qui nous enferme, et donc c’est constamment ça prise de conscience qui nous en libère.

Dans quel mouvement sommes-nous ? Celui de la prise de conscience ou celui de l’emprise inconsciente ? Seuls ces deux flux existent au niveau de notre être ! Et savoir dans lequel on se trouve nous permet de comprendre dans quel monde nous allons.

Si nous ne savons pas, c’est que nous sommes dans celui de l’inconscience et que cette prise de conscience peut nous en détourner, si nous le voulons vraiment. Prendre conscience dans un fonctionnement d’inconscience, c’est un peu comme nager à contrecourant.

Il faut de la force, de l’entrainement et de la volonté pour pouvoir y arriver. Comme nous n’avons plus de volonté propre, et donc plus de réelle force, seul l’entrainement pourra nous y aider. Comment peut-on s’entrainer ?

Tout ce que nous faisons habituellement, nous le faisons sans réelle conscience, par automatisme. Nous répétons sans cesse les mêmes choses, les mêmes expériences, les mêmes idées, les mêmes pensées. C’est tout cela le flux de notre inconscience, et donc c’est tout cela qu’il faut apprendre à ne plus faire, à ne plus penser, à ne plus répéter inlassablement.

Quand on fait quelque chose dont on n’a pas l’habitude, on a toute notre attention qui est présente puisqu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Ainsi, l’expérience devient une découverte dont notre conscience est complètement ouverte, active, présente.

L’idée est de créer un nouveau cadre dans sa vie où on expérimente sans cesse de nouvelles voies qui nous permettent alors d’être plus conscients de tout ce que l’on vit. Imaginons ce stratagème afin d’être de moins en moins dans l’inconscience et donc de s’ouvrir à un flux de conscience toujours plus accru.

Ce cadre extérieur de nouvelles expériences doit tendre vers un autre cadre, mais intérieur. Ainsi a-t-on réellement conscience que l’on répète inlassablement les mêmes choses en soi ? Ce courant d’idées, de pensées est là pour édifier notre réalité et donc là aussi, pour nous y enfermer.

A-t-on conscience du pouvoir créatif qu’il y a en nous ? A-t-on conscience que chaque chose qui nous traverse l’esprit devient la forme et la structure de ce que l’on va vivre ensuite ? A-t-on conscience d’où provient ce qui nous traverse ? A-t-on conscience de pouvoir écouter autre chose et donc de pouvoir choisir une autre histoire en soi ?

A-t-on conscience de soi ? A-t-on conscience de la puissance de toutes nos croyances ? A-t-on conscience de la provenance de nos croyances ? A-t-on conscience de comment agissent toutes nos croyances ?

A-t-on conscience d’avoir conscience ? A-t-on conscience d’avoir conscience qu’en nous, il est possible que l’on se raccroche à un flux totalement illusoire ? A-t-on conscience de la possibilité de dépasser ce flux afin de trouver un autre flux plus authentique ?

Les questions sont importantes, mais seulement quand elles proviennent de notre conscience ! Quand elles ne proviennent pas de notre conscience, elles sont alors un flux vers la direction de notre inconscience.