Quand on sort de la réalité illusoire du mental et que l’on s’ouvre doucement à la réalité essentielle de l’être, alors tout se transforme. La forme psychologique qui nous limitait se métamorphose en une autre forme dont la différence est qu’elle n’est plus là pour nous contenir, mais pour nous permettre de laisser émerger la réalité essentielle de l’être.

Nous nous ouvrons alors au déploiement de ce qui est et donc de tout ce qui nous était complétement caché. Cela n’était pas réellement caché, car on ne regardait pas dans la bonne direction. Quand on n’est plus orienté mentalement, tout ce qui est là, apparait naturellement.

Tout se fait simplement, presque sans nous, pour nous montrer que tout est toujours en relation avec Soi. Cette relation nous dépasse puisque nous avons été habitués à penser et à croire que l’on doit se battre pour y arriver ou qu’il est dur de vivre. Tout cela est complétement faux, ce qui rend les choses dures ou pénibles à vivre, sont exclusivement nos manières falsifiées de percevoir notre vie.

Quand nos manières de voir évoluent, le monde aussi évolue. Et donc, c’est seulement à travers la prise de conscience en soi que l’on peut évoluer intérieurement. Nous pouvons vivre alors, en toute conscience, toute la transformation de notre réalité. Nous nous voyons changés, comme nous voyons aussi le monde évoluer.

Nous comprenons alors la relation étroite et directe entre notre réalité intérieure et la réalité extérieure. Tout ce qui se modifie en soi, se modifie aussi extérieurement, car tout est UN. Notre évolution nous permet de reprendre toute la responsabilité de pouvoir vivre dans le monde que nous concevons sans cesse en nous-même.

Cette responsabilité est merveilleuse quand, enfin, on en prend conscience et que l’on comprend que ce qu’il y a en soi, est ce qu’il va y avoir à l’extérieur. Tout découle toujours de soi et c’est là que les choses se passent constamment, c’est pour cela que toute notre focalisation doit se trouver là, en soi.

Tant que l’on était illusionné par toutes ses anciennes structures mentales, nous ne pouvions ni voir ni comprendre que le processus même dans lequel on existait, était finalement la dynamique de notre propre enfermement. Tant que l’on n’avait pas réussi à sortir des griffes du mental, on était pris au piège de cette roue infernale dans laquelle on croyait indéfiniment avancer.

À travers le flux de cette illusion, rien ne pouvait changer extérieurement puisqu’on était incapable de changer nos processus de pensées qui alimentaient notre propre forme mentale. C’est cette forme mentale qui nous contenait et qui nous faisait exister dans une réalité totalement illusoire.

La réalité ne pouvait pas être modifiée, avant que notre propre façon de voir change. C’est notre manière de voir le monde, une fois changée, qui a fait évoluer notre réalité. C’est pour cela que nous sommes tous responsables du monde dans lequel nous vivons même si la majorité en a pas conscience.

C’est toujours la conscience qui est important dans l’être, car tant qu’il n’est pas conscient de ce qui se passe en lui, il restera enfermé extérieurement dans tout son être inconscient. L’inconscience est le terreau de ce monde et seule la clarté de la conscience peut permettre à l’être de pouvoir se mouvoir à nouveau, mais en lui, dans sa réalité essentielle.