La voie royale du haut sens de la vie

La voie royale du haut sens de la vie

Nous sommes tous d’essence royale, et pour cela, nous sommes des rois et des reines en redevenir. Nous devons alors apprendre à réintégrer le héros ou l’héroïne dans notre quotidien afin d’établir les fondations de notre royaume. Nous avons ainsi, tous, la capacité de reprendre le flambeau de notre réalité ordinaire afin de la rendre telle qu’elle a toujours été, soit totalement extraordinaire.

Mais avant de pouvoir reprendre ce flambeau, l’être est ni l’un ni l’autre, puisqu’il a été programmé pour être indéfini, imparfait, et donc sans cesse inachevé. Il est dans un état de tension constante, de mouvement incessant et donc de passage qui jamais n’arrive, mais qui ne fait que passer, et donc passer à côté du plus important.

Il est devenu conforme à la forme de la masse, au courant du collectif, étant uni à ce tout, il est donc sans cesse orienté à travers le mouvement consensuel. Il est devenu sombre, ténébreux et donc sans lumière, sans conscience, sans intelligence. Il n’a même plus de place dans son expérience quotidienne. C’est juste un être qui est, et qui fait sans conscience tout ce qu’on lui dit de faire.

Ceci est la voie royale du sens insensé de cette existence infernale, et donc sans cesse paradoxale. Tous nous y sommes soumis et tous, nous pouvons nous en extirper, mais au prix de ce monde, afin d’en découvrir un autre, plus puissant, plus vibrant, plus profond.

Tant que l’on goutera à cette illusion, l’illusion nous confondra, nous enfermera et nous bloquera dans notre propre état d’inachèvement béant. Ne pouvant parfaire ce que la vie fait, mais laissant exsangue ce qui en fait son contraire, son opposé, son ombre, le moi, le personnage, l’ego.

C’est grâce à cette illusion que nous sommes emportés dans tous ses flots irréels, à travers ses mouvements qui nous font constamment tourner en rond. Tant que nous sommes pris dans ses sens, nous sommes enfermés dans son cercle, dans sa circonférence et donc par tout ce qui nous pousse à y rester. Pour sortir de ce cercle fermé, seul l’expérience du centre peut nous permettre de refaire l’expérience de notre réalité verticale, totale, intégrale qui seule sert de sas au passage de tous les cercles.

Toute notre vie, nous avons créé des cercles dans lesquels de multiples histoires nous ont bercé, nous ont tracé, manipulé, fagocité afin de toujours plus nous presser pour y récupérer ainsi toute notre énergie. Cette énergie ne pouvant plus être utilisée pour soi-même, mais seulement pour le système, nous manque inexorablement pour notre achèvement, notre dépassement.

Le système nous a imposé d’exister seulement à travers le courant d’émotions toujours plus déstabilisantes. À cause de cela, nous sommes enfermés au plus bas de ce champ énergétique, vibratoire et ainsi sans possibilité de remonter verticalement. Pourtant, c’est le seul moyen de dépasser tout ce qui nous encercle et nous enferme en même temps.

Chaque cercle à travers toute sa superficialité nous enchaine à tourner en rond, constamment, à travers la génération d’émotions sans cesse plus chaotiques et donc constamment énergivores. Inconscient de ce mouvement sans fin, l’être est tel un hamster, qui tourne et tourne sans jamais comprendre que toute sa narration est ce qui l’entraine constamment à revivre les mêmes émotions et donc les mêmes circonstances de son existence fantomatique.

Il est ainsi dans les ténèbres de son existence, puisqu’il ne sent plus ce qui se passe en lui, et donc il ne voit plus, puisqu’il n’y a plus de lumière en lui pour percevoir ce manège. Il est entrainé à son insu et il ne comprend pas qu’il est pourtant un héros en devenir, mais pour cela, il doit retrouver le flambeau de sa conscience pour qu’il puisse voir ce mouvement sans fin qui l’entraine, le tourmente et l’enferme à jamais.

Ce flambeau ne peut s’allumer qu’à travers la confrontation des étincelles de toutes ces prises de conscience. Car seule sa conscience peut lui redonner de la place, de la présence, de la consistance et donc la sensation de ce qu’il fait tous les jours pour commencer à comprendre ce qui se passe. C’est toutes ces prises de conscience sur tout ce qu’il vit en lui qui pourront l’aider à percevoir tout ce qu’il ne voyait pas avant et qui l’empêchèrent alors d’avancer hors de cette roue illusoire, hors de ces cercles sans fin.

C’est à ce moment, alors qu’il redevient le héros de la vie, puisqu’il apprend à comprendre tout ce qui l’empêche de vivre sa propre vie. Et donc, sortant du moule informe de ce monde, il commence à exprimer sa propre forme, qui est potentiellement en devenir de la forme la plus pure, celle du roi et du souverain de son monde et donc de sa réalité totale.

C’est ici, à travers son flambeau et donc sa conscience, qu’apparait la voie royale du haut sens de sa réalité essentielle. C’est cette voie qui est le cheminement de l’être, à travers le héros qu’il devient et qui sera couronné quand il aura retrouvé toute sa verticalité, tout le « i » qui lui manquait. Alors de « R O », il sera « R O I », quand il aura su se transcender à travers toutes les expériences initiatiques de sa vie ordinaire.

C’est là qu’éclot tout l’extraordinaire, à travers la perception de ce qui se déroule dans son être vertical, total, réunifié et liant ainsi toutes les réalités en « UNE SEULE ». Faisant de l’expérience ordinaire une expérience extraordinaire, puisqu’il aura accès dans toute sa verticalité à tout ce qui se passe immédiatement, unitairement et donc totalement.

Ce sens est la voie royale au haut sens de notre réalité essentielle, à travers tout le sens que l’on retrouve dans notre expérience de tous les jours. Nous apprenons alors peu à peu à nous défocaliser de notre réalité superficielle afin de pouvoir tendre toujours plus vers l’établissement de notre réalité essentielle qui est verticale puisque vibratoire.

Tout le chemin que nous mettrons en place sert à cette ouverture d’un côté comme à cette fermeture de l’autre. Ainsi, l’image de la porte est essentielle à intégrer, car elle servira pour les deux côtés de nos réalités antagonistes. Nous percevons ainsi le monde comme une clé qui ferme d’un côté et qui ouvre de l’autre, tout en étant les deux à la fois pour aider tous ceux qui veulent bien y passer.

Passer d’un côté si sombre à une totalité si lumineuse donne le tournis, mais le vrai, celui qui nous permet de nous élever et non pas celui qui était utilisé pour nous cloîtrer. Tout est double, comme tout symbole permet de comprendre notre propre transcendance tandis que l’autre inversé est celui qui nous contient, nous retient et nous incarcère.

L’être qui comprend cela devient ainsi une clé d’ouverture et de passage aux autres, mais seulement à ceux qui se savent enfermer par leurs propres portes. Alors il leur expliquera comment ils peuvent devenir à leurs tours une clé afin d’ouvrir tous les cercles dans lesquels ils continuent de tourner en rond.

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