L’être ne cherche pas, il est ! Le personnage comme il n’est pas, cherche sans cesse à être ! Et entre ces deux bornes, persistent notre paradoxe. A un moment donné, il est important d’arrêter toute recherche, juste pour faire l’expérience de la non-recherche et voir ce que cela donne.

Je n’invente rien, la plupart des cultures traditionnelles, l’expliquent chacune à leurs manières, mais l’idée est la même :

Tu es déjà cela !

Alors fais en l’expérience et vois ce que cela fait d’être ce que tu es.

Cela fait, tellement longtemps que tu cherches à être, alors que c’est cette même recherche qui t’empêche de le découvrir en toi. Ne recherche plus ce qui est ! Fais-en simplement l’expérience et laisse-toi guider par ce fonctionnement opposé.

Il n’y a pas besoin de beaucoup de mots quand on perçoit que tout est là ! Par contre, il y a besoin de comprendre que l’on a tout à désapprendre car ce que l’on a appris, nous empêche de faire l’expérience de ce qui est.

Ne cherche plus ce qui est mais apprend à en faire l’expérience.

Alors ce qui est, émergera de ta vie et t’élèvera jusqu’à lui.

Tant que tu fonctionnes à travers le personnage, tu te mets au milieu de l’expérience, et donc tu lui barres littéralement la place pour qu’il puisse venir jusqu’à toi. Tant que le personnage a en main ton expérience, tu ne pourras pas être, puisque tout en toi cherchera à être autrement, sans jamais l’être réellement.

C’est un fonctionnement factice, qui cherche à surajouter ce qui est déjà là ! Ce qui est, n’a besoin de rien d’autre pour être ! Ce qui est est là, devant toi, mais tant que le personnage te remplira de notions illusoires et de besoins inutiles, tu ne pourras trouver ce qui est déjà là, puisque tu ne fais que partir sans cesse de ce présent.

Ce présent,

est l’expérience de cet être,

est l’expérience de ce qui vit déjà en toi !

Il est ce qui est, mais tant que le personnage le remplit de pensées, de croyances, de désirs, l’être ne peut plus émerger dans ton expérience. Tu as laissé toute ton existence au personnage et il a finalement, tout la mainmise sur tout ce que tu expérimentes.

Pour cela, il te fait expérimenter une réalité totalement illusoire, dans laquelle il peut te manœuvrer premièrement puis t’enfermer dans sa trame paradoxale puisque totalement factice.

Cette expérience, dans ta conscience,

est seulement possible à travers la narration qu’il utilise en toi,

pour établir son

royaume illusoire.

Tant que cette narration mentale est prise pour ta propre voix, c’est cela qui créera alors sans cesse une autre voie dans laquelle tu ne peux que te perdre, puisqu’elle n’existe pas. Tout est toujours une histoire de voie/voix qui, à partir de l’intérieur, façonne l’expérience extérieure.

Regarde bien cette voix en toi, prends en conscience, afin d’arriver peu à peu, à ne plus la prendre pour toi, et donc à ne plus la suivre. Cette voie est un chemin de perdition, de prédation et, pire, d’annihilation.

Quand tu perçois cette trame intérieure, tu peux alors prendre de la distance avec elle, afin de ne plus t’identifier à la voie de ce monde. Ce monde est inversé car il provient d’un mirage qu’alimente chacun en soi-même. Et pour cela, ce mirage, tu dois l’appréhender afin de le dépasser.

Tu n’es pas ce monde ! Tu n’es pas cette voix ! Tu n’es pas le personnage !

Tu es, autre chose,

que tu ne connais plus

mais dont tu peux faire a nouveau l’expérience,

pour apprendre à te connaitre.

Cette expérience apparait quand disparait l’expérience du personnage et donc l’expérience de ces croyances, à travers l’alimentation incessante de ces pensées.

Les pensées établissent la réalité du personnage !

L’école du vide apprend à établir une autre version de la réalité,

qui est établit dans le silence et le vide.

Dans le silence et le vide, l’expérience seule prend toute son importance, car il ne reste plus que cela. C’est dans ce cela, que la réalité de l’être émerge dans notre expérience intérieure comme extérieure.

Quand il n’y a plus rien qui nous remplit,

alors l’être émerge naturellement.

Dans son émergence, on apprend, à travers son expérience intime, ce que c’est d’être ce qui est et ainsi de comprendre la différence entre ce qui n’est pas, c’est-à-dire l’expérience des croyances du personnage, et ce qui est…

Alors s’établit en soi, naturellement, un nouveau paradigme !

L’aurore d’une nouvelle vision du monde apparait,

et nous éclaire peu à peu

sur tout ce que l’on vit.