J’ignore tout de toi, toi qui lis ces phrases. J’ignore ton monde, ton histoire, la réalité de ton expérience qui chaque instant t’entraine à vivre ce que tu vis. J’ignore comment tu vois les choses, le monde et les autres. J’ignore tout et pourtant, nous nous connaissons. Nous sommes issus de la même source et cette source que nous partageons tous est notre point le plus fort, car il est notre réalité ultime même si nous l’ignorons encore.

Notre ignorance pour l’instant, en cette réalité, est plus grande que notre conscience et néanmoins, je sens en tout mon être, cette union qui nous unit à chaque chose, à chaque être, de toutes les réalités que nous connaissons comme de toutes les autres, inconnu ou qui ne nous sont pas encore arrivé.

D’ignorance en ignorance, nous avançons quand même chacun sur notre route et ce chemin, un jour, nous amènera à tous nous retrouver. Je ne sais pas comment. Je ne sais pas comment, en effet, mais je sais que tous, nous sommes voués à retrouver la voie de notre unité.

Vois-tu, cette voie-là est devant nous tout en étant aussi en nous, car elle est partout même si nous sommes parfois nuls part. Cet endroit hors du monde, hors du temps, c’est nous même qui le créons parce que nous créons sans cesse les voies qui nous perdent comme les voies qui nous trouvent. Il n’y a que nous, partout et tout le temps, mais pour comprendre tout cela, nous avons besoin de nous comprendre à travers le jeu de toutes nos projections.

L’ignorance est là pour nous montrer, que nous n’avons pas encore compris qui nous sommes. Elle est juste un panneau d’indication qui nous informe que nous sommes en train de passer ces différents paliers d’ignorances afin de retrouver peu à peu le savoir de qui nous sommes totalement. Donc, nous ne sommes pas perdus, non, nous sommes seulement en voies de nous retrouver.

Pour cela, il suffit déjà de comprendre ce processus dans lequel, nous sommes tous embarqués et ensuite de faire simplement confiance. Faire confiance est, je sais, bien compliqué quand on croit dur comme fer, être perdu. Comprend bien, qu’il n’y a jamais rien qui se perd, il y a seulement, la croyance qui un temps nous fait croire que nous sommes perdus, car nous avons oublié qu’il existe toujours des panneaux de direction qui sont à l’extérieur comme à l’intérieur pour nous aider à avancer dans la voie de notre être le plus sacré.

Nous ne savons plus lire ni même écouter tous ces signes. Pourtant, ils sont là pour nous aider à traverser tous ces paliers d’ignorances. Mais peu importe toute cette ignorance qui nous submerge, il y a en chacun de nous, un point d’équilibre, une force sans nul autre pareil qui est notre conscience. S’ouvrir à notre conscience est la meilleure de toutes les voies, puisque s’il fallait un commencement, il n’y aurait alors que notre conscience pour nous y aider.

Derrière toute notre ignorance se cache notre conscience. Peu importe notre degré d’ignorance, il y a toujours notre conscience. L’ignorance nous cache à nous même qui nous sommes et c’est pour cela que l’on doit la traverser, car c’est à travers l’expérience de notre ignorance que notre conscience s’agrandit de tout l’espace qu’elle est et retrouve ainsi toute sa clarté, toute sa présence et surtout toute sa prestance.

Ne fuis plus devant l’ignorance qu’il y a en toi comme chez les autres. Accepte toute chose comme si tu y voyais ta propre conscience en chemin, devant toute l’ignorance qui nous berce encore. Ceci est la voie de celui qui se comprend être ignorant et conscient à la fois, ceci est la voie que certain appel la voie du milieu. Alors accepte tout ce que tu vis comme initiation à ce que tu as oublié de toi et vois simplement alors chaque expérience comme le pas qui te ramène toujours au plus près de ce que tu es réellement.