Les routes qui ne se voient pas
Il existe tellement d’autres routes que toutes celles que l’on connait. Il existe tellement d’autres possibilités à nos mondes trop étriqués. Il existe tellement de choses dont nous ignorons tout qu’il nous serait souhaitable de pouvoir s’en rendre compte.
Il existe des chemins dans le chemin, et comprendre qu’il est important de ne plus s’arrêter à ce que nous croyons pour avoir au moins l’audace de pouvoir percevoir au-delà du chemin toutes les routes qui se cachent… peut être un début vers…
Ces autres chemins sont énergétiques, vibratoires et donc ils ne peuvent être suivis que quand nous nous ouvrons à notre pleine conscience. Ils sont les routes que notre nouvelle humanité va pouvoir expérimenter enfin, pour découvrir qu’il y a toujours eu bien plus que tout ce qui se montre et donc bien plus que tout ce qu’ils attendent.
Nos ancêtres nous ont laissé bien plus que des constructions matérielles ! Ils nous ont laissé tel un testament multidimensionnel des architectures énergétiques et vibratoires qui servent de portail et ainsi d’entrainement à l’être sensitif qui s’éveille actuellement. Ces structures servaient d’initiation au nouveau venu afin de lui donner les moyens d’apprentissages nécessaires à l’élargissement de sa conscience ordinaire.
Dans notre monde dit civilisé, nous avons, à force de programmation, atteint une conscience très limitée de ce qui se passe en soi comme dans le monde. Ainsi, nous avons accès seulement aux chemins et aux routes inscrits par le système. Puisque c’est lui qui façonne toutes nos cartes et donc toutes nos représentations, nous ne pouvons que suivre ce que nous connaissons et donc ce que nous attendons.
Comme le système nous a coupé de notre capacité de connaitre autrement et donc de découvrir d’autres voies à notre monde, nous sommes circonscrits par nos représentations et limités par notre incapacité de percevoir au-delà. Nous sommes ainsi dans la création constante de ce que l’on va vivre afin de ne plus nous ouvrir à ce qu’il y a derrière.
Pourtant, au-delà existe bien d’autres réalités, d’autres mondes, d’autres civilisations, comme aussi d’autres dimensions. Nous pouvons en faire l’expérience si et seulement si nous comprenons ce qui nous empêche de connaitre par nous-même notre monde.
Tous ces autres chemins sont encore accessibles dans tous nos sites sacrés, car ça crée encore de nouvelles possibilités à ceux qui en font l’expérience en toute conscience. Pour les autres, cela peut les guérir, les reharmoniser, les recentrer et donc les aider un temps à accéder à un état vibratoire qui est aligné avec leur être authentique et donc leur permettre de recevoir ainsi de brèves intuitions pour les aider dans leurs difficultés quotidiennes.
Pour les autres, pour ceux qui avancent en toute conscience de leur sensation, ils ont alors la possibilité de suivre ces chemins énergétiques qui sont là pour les recalibrer à la vibration source et atteindre en conscience des informations qui dépassent le cadre historique, mais qui s’ouvrent à l’histoire du lieu. Cette histoire est toujours énergétique, car les lieux sacrés comme les édifices d’antan avaient une tout autre vocation que ceux de notre époque, celle d’éveiller les êtres et de les mettre en relation avec l’absolu.
Ils étaient câblés sur des flux énergétiques qui reliaient le tout horizontal au tout vertical. Ainsi, à travers ce maillage, l’être sensitif pouvait se mouvoir à travers la découverte de ses sensations et s’orienter à partir d’une représentation énergétique, et donc vibratoire, de son monde.
Le monde tel qu’on le connait n’est que l’apparence de cette réalité occultée, oubliée mise de côté, mais il peut être ravivé par l’être qui reprend conscience en lui de tous ces chemins sensitifs. Plus il expérimentera le monde extérieur comme un terrain d’apprentissage à la réalité énergétique et plus il entreverra au-delà des apparences et comprendra que tout ne se montre pas, car tout n’est pas encore en résonance avec l’être de notre temps.
Quand il résonnera de nouveau dans sa vibration source, alors le monde, tel une bibliothèque géante, lui apprendra à travers toute vie, et tel un livre lui révélera tout ce qui est caché, tout ce qui est relié et donc tout ce qui est réellement là pour le tout et l’absolu en toute chose.
Le monde s’ouvre pour certains, mais pour tous les autres, il restera le temps qu’il lui faudra pour réintégrer toute sa fausseté afin de lui révéler alors toute sa vérité. C’est ce chemin apocalyptique qui, à chacun de tous, révèle et éveille tout ce qui n’est pas afin de donner ensuite la possibilité de voir enfin ce qui est vrai et qui jaillit sans cesse.
Mais en attendant, l’être de notre temps est aveugle et sourd au véritable monde. Car le monde réel est derrière l’apparence morte et solide de notre réalité contemporaine. Nous ne pouvons plus voir ce monde, car nous ne sentons plus rien. Notre réalité sensitive a été sciemment coupée afin de nous enfermer dans une réalité mentale et asservissante.
Il existe des routes autres que toutes celles que l’on connait. Suivre seulement les routes que l’on connait est le meilleur moyen de continuer de s’enfermer en elle. Ces autres routes sont là partout, même dans la nature.
Quand nous marchons dans la nature, nous voyons des arbres, des rochers, le ciel, des rivières et nous croyons qu’elles ne sont rien d’autre que ce que nous voyons. En réalité, nous ne pouvons voir, en notre état actuel, que nos propres représentations et elles sont ce qui nous empêche de faire l’expérience réelle de ce qui se trouve dans cette nature sauvage indomptée et donc dans notre propre nature, puisque tout est UN.
Nous ne sommes plus sauvages, car nous avons été domptés par le système. Nous avons fini par être civilisés, éduqués, formatés pour percevoir le monde exclusivement à travers un consensus établi et partagé. Mais cette manière de voir notre monde est totalement artificielle et elle est devenue le filtre même qui nous empêche de faire l’expérience réelle de notre propre nature.
Finalement, il n’y a plus rien de naturel en l’être de ce temps. Il est devenu un rouage qui tourne à plein régime pour le bien-fondé du système, sans jamais prendre conscience de son inconscience, de son ignorance et donc de son mouvement sans fin qui sert d’état de soumission psychologique au système.
Le monde extérieur, dans ses forêts, ses montagnes, ses plaines et ses rivières, est encore magique, mais, comme nous ne sommes plus émerveillés, puisque débranchés de son flux réel et donc naturel, nous passons sans cesse à côté de cette merveille. Nous ne savons plus voir, puisque nous sommes sans cesse programmés à attendre quelque chose.
Cette attente nous coupe de l’imprévu, de l’inattendu et donc de tout ce qui existe au-delà des bornes conceptuelles qui nous assiègent de l’intérieur et qui nous bloquent de pouvoir faire d’autres expériences. L’expérience réelle, concrète, sans attente n’a plus de place en soi et, pour cela, nous sommes coupés de toute possibilité de pouvoir nous extraire du système illusoire qui nous bloque et nous emprisonne dans une réalité totalement éphémère, puisque artificielle.
Son flot non naturel coule en nous et nous n’avons plus la capacité de nous ouvrir au flux réel de la vie. Pourtant, c’est seulement l’afflux incessant de son flux irréel qui nous remplit à ras bord, tout en nous empêchant hélas de nous ouvrir au flux naturel de la vie qui pourrait alors nous aider à suivre d’autres chemins.
Au-delà de tous les chemins que l’on connait, on peut apprendre à cheminer autrement. On peut découvrir le chemin sans l’attendre, sans le vouloir, mais juste en l’expérimentant, en le sentant, en le laissant prendre en main notre route, tout en percevant que ce qui nous arrive nous amène toujours plus loin de tout ce que l’on pouvait imaginer.
N’est-ce pas le meilleur moyen d’étendre ce qui nous tend et nous retient sans cesse dans toutes nos attentes et désirs illusoires de notre monde ? Il y a tellement plus que ce que l’on vit tous les jours, et ce tellement plus n’attend que notre ouverture pour arpenter autrement notre monde et nous ouvrir à la merveille de la vie.