Une brève histoire de l’humanité

Une brève histoire de l’humanité

Il n’y a pas de début ou de fin à la conscience. Il n’y a qu’un début et une fin à ce qui permet à notre conscience de pouvoir faire des expériences. L’expérience de ce monde se réalise à travers cet univers, et donc il y a alors un début et une fin à notre univers.

L’univers tel que reconnu dans notre réalité reste une illusion, une forme perceptuelle qui n’est en aucun cas ce qu’il parait, mais juste ce qu’il représente. Il représente un cadre dans lequel nous pouvons assoir notre expérience et nous appuyer dessus afin de pouvoir l’explorer et donc nous mouvoir dessus.

L’exploration de ce monde, et donc son expérience, est le but de notre conscience. Ainsi notre conscience totale et infinie a dû se rapetisser à l’extrême, se diviser au maximum de ses possibilités et donc se fragmenter pour expérimenter tout cet univers. Cet univers extérieur comme cette expérience intérieure sont les deux parties de ce que nous sommes et tout ce que nous allons vivre sera là pour nous permettre de nous relier l’un à l’autre.

Il n’y a pas de réelle division, ou même de réelle fragmentation, il n’y a qu’une perception modifiée de notre expérience qui permet cette division et donc cette fragmentation. Notre conscience reste unie et infinie, c’est juste une partie de sa perception qui permet cette expérience finie.

Ainsi, à travers cette perception différente de ce qu’elle est réellement, la focalisation de la conscience peut alors expérimenter une certaine division et donc une fractale d’elle-même. C’est seulement à travers cette perception fragmentée que l’univers apparait, et une fois que cette perception sera dépassée, alors l’univers disparaitra puisqu’on ne fera plus qu’un.

L’univers remplit alors à travers toutes ses expressions une possible histoire infinie par le biais de toutes ses parties. Chaque partie représente alors symboliquement une trame d’idée en évolution constante qui sert de vecteur à toutes les narrations que la conscience pourra ensuite expérimenter.

L’univers est donc une histoire, et comme toute représentation, elle reste éphémère puisqu’elle est là pour nous acheminer vers d’autres formes de représentation plus en adéquation avec ce que nous sommes réellement. Ainsi, l’univers perçu dans son mouvement d’intégration est un palier, une marche sur laquelle nous prenons appui, tout en l’explorant et en faisant aussi l’expérience, jusqu’au prochain palier dans lequel nous prendrons appui et que nous explorerons aussi. Ainsi de suite jusqu’à l’intégration de l’unité de fond que nous sommes tous.

Ainsi, cette histoire peut être une aide pour certains comme une limite pour tous les autres. Cette histoire est donc un moyen, une base de lancement pour nous acheminer vers celle qui se trouve à la suite. C’est l’idée directrice, le mouvement même de tout ce que je vais vous expliquer.

Tout est mouvement ! Tout est changeant et donc tout se meut vers son propre dépassement ou tout au contraire vers ses propres limites. Ainsi, il y a toujours deux mouvements qui s’opposent et se complètent, et donc qui s’annulent aussi, tout en générant un troisième mouvement.

Ces dynamiques sont utilisées dans la matrice originelle afin de générer tout le déploiement des consciences qui expérimentent l’existence à travers leur fractalisation. Elles sont naturelles, utiles et bienfaisantes puisqu’elles servent la source. Percevoir cela est une base conceptuelle importante, car tout s’emploie à l’intérieur de ces trois mouvements.

Il y a un mouvement incessant de la conscience, c’est un flux qui émerge sans cesse de l’intérieur. Ce flux est le mouvement qui crée sans cesse tout en nous traversant continuellement. Il émerge à travers nous et projette constamment tout ce qu’il y a en soi, comme s’il y avait un phare à l’intérieur de chacun de nous qui éclairait constamment tout ce qui nous traverse intérieurement.

C’est à travers ce mouvement que l’univers existe et persiste, car il se déploie constamment à travers notre propre perception qui forme le monde alentour. Notre perception est issue de notre vision intérieure qui s’habille des formes et structures de compréhension qu’il y a en soi. C’est donc notre vision intérieure qui projette à travers sa propre forme de compréhension notre réalité extérieure et donc l’univers lui-même.

C’est pour cela que ce que nous expérimentons extérieurement ne provient que de notre propre interprétation, qui est une représentation de ce que l’on comprend. Nous n’expérimentons ainsi que ce que nous comprenons et jamais plus.

Notre conscience, à travers le flux de son mouvement et la puissance de notre source lumineuse, projette tout de soi, sans cesse. Tout se projette constamment à travers le flux de notre origine, et comprendre ce flux, c’est comprendre la puissance et la lumière originelle de ce que nous sommes tous réellement.

Une fois que l’on comprend le processus de création constante à travers le flux qui nous traverse, il est important de percevoir que ce que nous comprenons en nous, et donc ce qui sera projeté par le prisme de notre interprétation, ne provient jamais de soi actuellement. Tout ce qui arrive à notre conscience à ce niveau est une interférence qui alimente en soi une vision déformée et, pire, inversée de ce que nous sommes réellement.

C’est pour cela que le monde dans lequel nous existons est complètement inversé, puisque tout ce que nous recevons intérieurement crée cette inversion constante dans notre conscience. Tant que nous écouterons cette histoire falsifiée en soi, nous ne pourrons en faire que son expérience, puisque c’est à partir de ce que l’on valide intérieurement que l’univers se projette extérieurement.

Nous ne pouvons comprendre ce qui nous arrive réellement parce que notre mode de fonctionnement est totalement passif. Nous sommes devenus, à force de programmation incessante, des êtres totalement passifs. Nous sommes, pour l’expliquer le plus clairement possible, de simple(s) récepteur(s) d’information sur l’écran de notre conscience, dans lequel le flux de notre origine, la lumière de notre être total et infini, projette la représentation que l’on capte sans cesse.

Nous sommes de simples récepteurs, émettant une chaîne qui ne nous appartient pas, mais qui pourtant nous enchaîne à générer notre propre enfermement. C’est littéralement le sens le plus entier de l’enfer que nous vivons présentement tous, puisque c’est ce qui enferme la conscience dans une expérimentation où elle n’a pas d’autres choix que d’émettre sans sa propre prison.

Cette brève histoire de l’univers, ou du moins de sa représentation, est là pour te donner une perception autre que tout ce que tu reçois. Ainsi, comprends bien que tu peux continuer de recevoir cette émission, mais elle restera alors une limite infranchissable pour toi, te laissant exsangue, face à la limite intérieure que tu chercheras par tous les moyens à dépasser extérieurement.

Extérieurement rien n’existe puisque tout ce que tu perçois est une projection de ta conscience. Et c’est réellement là le plus dur, à comprendre, quand toute ta vie, tu as été focalisé exclusivement à l’extérieur. L’intérieur est la seule clé qui te permettra de percevoir tout ce qui t’illusionne encore.

Les seules limites réelles dans ta vie ne proviennent pas de l’extérieur, mais seulement de l’intérieur, puisque c’est à travers la narration de la représentation qu’il y a en toi que tout s’extériorise et se projette extérieurement. D’où l’importance capitale d’entrevoir la narration qui alimente en toi ta propre perception de ce que tu vis.

C’est cette représentation, cette carte intérieure qui façonne toute la géographie extérieure de ton univers. Comme toute représentation, elle est évolutive, mais son évolution, tant qu’elle te sera dictée par d’autres, restera un leurre, puisque ce n’est pas toi qui œuvres à sa découverte. Tu ne découvres pas en réalité ce qui se passe dans ton monde, mais on te couvre constamment de voiles toujours plus diffractantes pour t’empêcher de percevoir réellement ce qui se passe là devant toi, tout en t’enfermant dans une représentation illusoire de ton monde.

C’est à travers ce mouvement incessant de parasitage, et donc d’interférence, que toute ta réalité t’enferme. Tu es enfermé dans cette représentation mentale car toute l’histoire qu’il y a en toi et que tu valides sans cesse te montre une réalité illusoire et donc t’empêche de percevoir ce qui existe réellement et qui pourrait t’aider à évoluer derrière tous ces voiles.

Tu ne peux évoluer dans cette manière d’exister totalement inversée puisque tu es bloqué face à l’assaut d’images mentales qui se superposent en une réalité totalement éphémère, virtuelle. Cette réalité, comme tu la crois tienne, tu la laisses t’alimenter constamment, et donc tu ne peux que l’exprimer extérieurement. Tu es ainsi totalement piégé dans sa propre représentation, puisque tu penses que tu dois y vivre et t’y mouvoir à travers les codes et repères qui te sont exprimés constamment intérieurement.

Ainsi la chaine intérieure qui s’émet constamment dans ta tête te montre, t’explique tout en te poussant à agir à travers elle. Tu n’as ainsi plus de volonté propre puisque seule la narration intérieure te dit quoi faire, quoi penser, quoi vouloir, et donc inexorablement quoi vivre. Ta volonté s’est effacée à travers cette volonté extérieure à toi, mais qui restera la chaîne qui t’enchaîne intérieurement.

Dans cette émulsion constante, tu n’as plus de place pour être, puisque tout ce qui te remplit mentalement a pris le dessus et donc a complètement pris ta place. Tu es ainsi mis de côté, comme un simple spectateur qui se croit pourtant acteur, mais qui a plus de place pour soi. Sans cette place, sans cette présence et donc sans cette conscience de ce qui se trame réellement, tu es voué à exister à travers la volonté d’autres êtres.

Voilà où nous en sommes tous, dans cette réalité, et tant que nous ne le comprenons pas, ce n’est pas nous qui agissons, ce n’est pas nous qui existons, c’est tout ce que nous ne sommes plus qui vit à travers nous. Ce tout doit être perçu pour ce qu’il représente concrètement et donc pour ce qu’il nous fait subir, sinon nous ne pourrons jamais admettre ce stratagème infernal qui siège dans notre fort intérieur.

Si je prends conscience qu’en moi, il y a une émission qui m’emplit sans cesse de pensées et qui ne proviennent pas de moi, mais de tout ce qui me dépasse et qui me soumet inexorablement, alors je peux avoir enfin le choix de ne plus l’écouter et donc de ne plus le prendre pour moi. Ce choix primordial est la base de toute révolution intérieure, puisque sans lui, je ne peux commencer à ne plus me laisser faire.

Si je ne me laisse plus faire, et donc si j’arrête de faire les choses que l’on me dit intérieurement, je sors ainsi peu à peu de ma léthargie, de mon sommeil et donc de mon inconscience, qui fut une existence totalement hors sol. Une existence déracinée du réel et ancrée dans une réalité totalement virtuelle, puisqu’artificielle.

Je ne fais plus ce qui est dit, mais j’apprends à ne plus faire confiance à cette voix intérieure. J’apprends peu à peu à me désolidariser de ce qui se dit en moi, pour enfin réussir à apprendre à me désidentifier de tout ce qui se passe mentalement en moi.

Ne plus écouter cette voix intérieure crée alors un passage, une autre voie tout autant intérieure qu’extérieure qui deviendra une route pouvant m’orienter vers ce que je suis réellement. Comme j’ai tout oublié de ce que je suis réellement, puisque tout ce qu’on m’a raconté intérieurement était là pour m’en séparer et m’en éloigner le plus possible, je divague dans un monde éphémère, exotique, artificiel.

Ainsi, une autre voie est possible quand on n’écoute plus cette voix illusoire et sournoise intérieurement. Tout ce que j’écris est là pour te faire prendre conscience de cela et te permettre de pouvoir choisir autrement. Mais c’est là où tout deviendra très compliqué, puisque toute ta vie a été basée sur ta perception mentale et donc sur son remplissage incessant.

Comment peux-tu vivre concrètement sans ce remplissage incessant et donc sans pensées ? Tel est la question qui va te hanter afin de pouvoir générer en toi tes propres réponses et donc tes propres moyens pour pouvoir arriver à y répondre, mais surtout pour arriver à le vivre.

Tu vas devoir ainsi affronter toutes tes structures de croyances et donc toutes les histoires et représentations que l’on t’a inculquées pour construire toute cette personnalité fictive qui t’a tellement illusionné toute ta vie. Et c’est dans cette articulation entre qui tu croyais être et qui tu es réellement que tout va se jouer et que tout est à bien percevoir pour comprendre à qui faire vraiment confiance.

À la différence d’avant, où tu faisais confiance aveuglément à ce que tu recevais parce que tu croyais que cela venait de toi, maintenant tu as la possibilité de faire confiance ou pas à ce qui t’arrive. Et donc tu vas apprendre à voir à travers ta propre expérience de prise de conscience ce qui est utile pour ta vie face à tout ce qui est inutile, voire même nocif. C’est réellement là où tout se joue, car c’est ton choix, à toi et à personne d’autre, qui te permettra de grandir en conscience et aussi en puissance, car tu pourras retrouver ton autonomie de conscience.

Tu sors ainsi d’un fonctionnement inconscient où tu suivais bêtement tout ce que te disait ta tête. Maintenant que tu as repris le choix de le faire ou pas, le choix d’écouter ou pas, tu reprends ainsi ta propre responsabilité et donc ta propre volonté. Comprends que tout le long de ta vie, tout a été mis en place pour que tu ne puisses plus avoir de volonté propre. Tu fais face maintenant à ce comportement passif dont tu ignorais tout et dont tu commences à percevoir tout ce qui se passe réellement à travers ta vie.

C’est important de le comprendre, car sans cette volonté, tu ne peux rien faire d’autre que de suivre les directives et donc être totalement soumis à la voix qui te dirige. C’est cette voix en toi que tu vas apprendre à dompter et ensuite à dépasser, car tant que cela n’est pas fait, tu ne peux avoir ta propre volonté, puisque la voix en toi crée la voie dans laquelle elle te perd sans cesse.

Tu as besoin de singulariser ta voix afin de la rendre totalement différente de ce toi illusoire et donc qu’elle puisse passer de l’occulte à la lumière afin d’arriver ensuite à ne plus t’y soumettre. Tant qu’elle est cachée à ta conscience, elle est l’œuvre d’un automatisme aberrant, dont tu ne peux avoir jamais conscience, puisque tu crois que c’est normal, puisque tu la prends sans cesse pour toi.

Vois-tu, il n’y a rien de normal à faire les choses sans conscience, car, sans conscience, ce n’est que ruine de l’âme, disait l’ancien. C’est tout au contraire reprendre conscience des processus qui se font sans moi, pour reprendre en main le courant de sa vie. Ce courant, ce flux est là sans cesse et c’est à nous de l’orienter et donc d’apprendre à ne plus se laisser orienter intérieurement comme extérieurement.

Tout ce qui nous oriente à l’intérieur provient de cette matrice virtuelle qui a réussi à nous illusionner tous, dans une représentation illusoire de notre réalité. Et cette représentation est notre univers, même si tout ce que nous en concevons nous perd. Et c’est là où toute cette brève histoire de l’univers nous emmène totalement, car elle ne nous unit pas, tout au contraire. Comme pour toute bonne inversion qui existe en notre monde, elle nous diffracte sans cesse, elle nous fragmente toujours plus, créant des bouts de bout de soi qui s’ignorent les uns des autres à travers notre monde et qui s’oublient les uns des autres, fermant la porte à notre propre intégration qui est la seule voie possible de retour à la source de ce que nous sommes tous.

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