Vers le royaume de notre être

Vers le royaume de notre être

La clé de notre vie sera toujours à l’intérieur de soi car en nous est la porte qui, tant qu’elle est ouverte seulement au monde extérieur, restera fermée à la seule réalité qui peut nous sortir de n’importe quelle situation, même les plus extrêmes. Mais cette réalité intérieure ne nous est plus accessible car nous sommes sans cesse happés par l’expérience de nos croyances qui nous projettent dehors, c’est-à-dire hors de soi-même.

Nos croyances sont devenues, au fur à mesure, un labyrinthe mental, dans lequel nous nous projetons tout en tournant sans cesse en rond sans jamais prendre conscience des méandres monumentaux qui nous contiennent et qui nous y ancrent dedans. Cette force en soi, ce flux mental à travers le flot de toutes nos pensées nous y élance sans cesse tout en nous y contenant constamment.

L’insondable découverte de soi ne peut advenir que quand nous dépassons toutes les limites de ce monde illusoire, et donc quand nous traversons tous les murs de ce labyrinthe mental. Quand les limites sont dépassées, reste alors que l’expérience de la vie, et là alors commence réellement notre vie et donc la fin de l’existence.

Mais pour cela, on doit retrouver le centre de ce labyrinthe, là où tout se crée, là où tout jaillit constamment car c’est dans ce flux même que l’expérience réelle peut se ressentir à nouveau. C’est au centre de notre être, au centre de notre expérience que tout bascule !

C’est là où les deux états passent et trépassent en même temps ! C’est là où le mental, l’ego, le personnage trépasse, puisque c’est là où il ne fonctionne plus dans l’expérience des croyances et donc dans le domaine mental mais dans un autre état. Cet autre état est là où tout passe et où plus rien ne s’arrête, où plus rien ne se projette et donc où tout se sent passé.

Comme tout passe, tout va là où cela doit aller ! À ce niveau, la conscience n’a plus de contrôle, puisque le contrôle n’existe pas, il n’y a plus rien pour contrôler, mais seulement pour expérimenter et voir où cela va. Et c’est là où tout réellement commence car on laisse aller ce qui doit aller et on en prend seulement conscience. C’est cette prise de conscience de ce que l’on laisse aller en soi qui nous éclaire sur ce qui se passe dans notre vie !

Ainsi on laisse passer le flux réel de la vie à travers notre expérience extérieure comme intérieure car le flux est compris dans leur complémentarité réciproque ! Ici, alors, il n’y a plus rien qui contrôle, qui juge, qui désire, qui veut, mais seulement, il reste l’acceptation et la compréhension que ce qui se passe à l’extérieur comme à l’intérieur est là pour nous acheminer à travers son flot vers ce que l’on est et donc vers ce que l’on doit expérimenter.

C’est donc ce flux réel, ce flot non interrompu qui nous achemine vers ce que l’on doit vivre. Quand cela passe sans interruption et en toute conscience, la conscience grandit et c’est là que cela prend sens.

Nous n’existons plus alors, dans la trame irréelle de ce monde, nous sommes et nous en faisons l’expérience pour la dépasser et donc la transcender. Alors seulement nos pas peuvent nous amener vers le royaume de notre être. Car ce sont des pas issus de notre nature authentique et elles marchent sur une voie réelle qui sert de passage vers notre véritable nature.

Ceci devient le passage de ce qui doit trépasser en soi afin d’aller enfin outre ! Quand enfin la conscience va plus loin que ses croyances, l’expérience de l’être débute.

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