Voir tout ce qui ne se montre pas
Dans ce jeu sans fin, l’être de notre être est sans cesse présent dans tout le flux de sa propre réalité. Ce flux, nous n’y avons plus accès, car nous sommes comme déphasés de tout son mouvement naturel. Focalisés sur d’autres réalités virtuelles, nous ne sentons plus ce flux en nous, puisque nous existons exclusivement à travers d’autres dynamiques qui nous perdent toutes à l’intérieure d’elles.
Au-delà de cette perdition, l’être de notre être veille à notre expérience éphémère et nous aide imperceptiblement au départ afin de nous aiguillonner à pouvoir sortir de ce piège infernal. Tant que nous n’arriverons pas à recevoir toutes ses informations qui nous posent sur la trame même de nos réalités éphémères, nous resterons perdus dans tous leurs flux illusoires.
Nous devons apprendre à voir tout ce qui ne se montre pas pour découvrir tout ce qui se cache derrière toutes ces réalités virtuelles qui nous cloisonnent. Au milieu de chaque illusion existe et persiste notre propre vérité, mais comme nous ne savons plus l’écouter, nous écoutons sans cesse le mensonge que nous prenons pour réel. Ceci crée alors seulement le prisme de notre expérience, puisque ce qui nous parait réel est seulement ce que nous allons pouvoir expérimenter.
Comme nous sommes ici, exclusivement pour faire l’expérience de l’illusoire, c’est nous qui choisissons, en toute conscience ou pas, ce que nous allons expérimenter, mais seulement dans la base de ce que nous prenons pour vrai et donc de tout ce que nous considérons comme réel. Donc, notre réalité cadre sans cesse avec nos croyances et nos croyances fondent alors la structure même de ce que nous allons expérimenter.
Comme tout est illusoire, tout peut être expérimenté à travers toutes ces réalités virtuelles. Comme nous figeons sans cesse le monde à travers tout ce que nous focalisons intérieurement comme extérieurement, nous créons littéralement les mondes que nous expérimentons. Nous sommes de purs créateurs qui fabriquent chaque réalité à la mesure de ce que nous avons en nous.
Comme nous avons oublié cette puissance en nous, cette puissance de création, c’est comme retourner contre nous-mêmes par des êtres qui l’utilisent dans leur propre intérêt. Cette puissance tant que nous ne la comprendrons pas sera ce qui nous maintiendra en esclavage, même si cela se fonde sur notre propre pouvoir.
Le pouvoir du système existe seulement parce qu’on nous a inculqué à fonctionner à genoux. Tant que nous resterons courbés face au système ou face à tous ces représentants, nous ne pourrons nous rendre compte de toute la hauteur dans laquelle nous œuvrons littéralement. Cette hauteur est là où se trouve l’être de notre être, soit dans notre propre source, mais comme nous en sommes inconscients, nous vivons dans l’inconscience totale que nous sommes des dieux.
C’est uniquement pour cela que le système a réussi à nous faire croire au transfert de toute notre puissance et donc de toute la captation de notre souveraineté par d’autres. Nous ne voyons alors les choses et le monde qu’à travers l’illusion de notre petitesse. Comme nous sommes investis de multiples idées qui nous rabaissent en un point inimaginable, nous fonctionnons à travers toutes ces fausses idées, et c’est alors seulement cette expérience que nous expérimentons sans cesse.
Seul ce que nous croyons de nous, œuvre à réaliser la structure que nous allons expérimenter extérieurement. Il suffit de parasiter toutes les voix de notre être intérieur, pour nous conter leurs visions du monde, et comme nous le prenons pour vrai, c’est exactement ce que nous allons vivre.
Ceci est la base de tous ces mondes virtuels qui nous enferment sans cesse dans tous leurs jeux illusoires. Tant que nous réagirons à toutes leurs illusions, nous alimentons l’illusion de notre vie. Tant que nous n’aurons pas compris comment l’illusion fonctionne, nous serons pris au piège de tout ce monde éphémère à travers son flux intérieur.
Voir tout ce qui ne se montre pas, c’est voir enfin notre monde comme illusoire afin de ne plus réagir et d’apprendre à nous délocaliser de sa trame falsifiée. Moins on s’ouvre à ce qui nous ferme et plus, on se ferme à ce qui nous illusionne, alors on peut commencer à s’ouvrir à d’autres flux.
C’est ici, tout le prodige, car cet autre flux est le mouvement même de l’être de notre être, et quand on arrête de focaliser tout ce monde illusoire, naturellement, on se tourne vers lui, et là, tout étonné, on se rend compte qu’il a toujours été là, juste derrière les parois de notre illusion permanente.
Alors, on laisse le flux de notre réalité authentique couler d’abord en nous, puis, de manière toute naturelle, on la redécouvre apparaitre tranquillement dans toute notre expérience. Comme tout est Un, ce qui s’ouvre en soi, permet à l’expérience de l’ouverture de nous atteindre. C’est alors que l’on découvre réellement, tout ce qui a toujours été là, sans cesse accessible et qui va nous aider maintenant à refaire l’expérience de l’être réel que nous sommes de tout temps.