Laisser émerger ce qui vibre en soi

Laisser émerger ce qui vibre en soi

Nous ne savons plus laisser émerger ce qui est en soi, mais seulement ce que nous croyons et donc attendons. Tout ce que l’on nous a appris nous empêche de laisser émerger la vie qui vibre en soi. Il n’y a plus de place pour le mystère, pour l’inattendu, et donc pour la vie réelle, libre.

Ce qui est là dans le for intérieur de chacun est tout ce qui est réel, concret, authentique, mais non perçu. Pour l’atteindre, on doit aller derrière des couches et des strates de croyances, de pensées, de désirs, d’attentes innombrables.

La voie d’accès au monde réel de ton être est là sans cesse accessible, mais tant qu’elle est obstruée par le mental, elle est comme désynchronisée, mise sur le côté. Il n’y a plus d’accès direct puisque toute ta réalité intérieure a été fragmentée, divisée, explosée de toutes parts afin que tu t’y perdes dans chacune de ces fractales. Ainsi, il ne t’est plus possible d’être uni et donc en phase avec ton être, avec ta vérité intrinsèque, puisque ce que tu expérimentes n’est plus authentique, mais une version biaisée, falsifiée.

C’est à cause de cela que tu n’es plus accordé au chant bienfaisant de la vie. L’harmonie est présente en toute vie pourtant, comme en toute conscience si et seulement si, il n’y a rien qui interfère et qui empêche sa vibration naturelle d’émettre et donc de s’étendre.

Le monde tel qu’il est t’a constamment désaccordé de ta voie naturelle afin de t’inclure dans sa voie irréelle. Cette voie artificielle vibre au plus bas de toutes les fréquences possibles, et c’est pour cela que tes peurs et tourments sont générés en toi afin de t’accorder aux fréquences chaotiques et disharmonieuses de ce monde infernal.

C’est à ce niveau vibratoire que tu es cloué littéralement à ce monde sombre. Tant qu’exclusivement ces émotions seront exprimées en toi, tu ne pourras remonter vibratoirement au chant réel de la source. Toutes ces émotions chaotiques créent une limite infranchissable à ton être vibratoire qui est ton être réel.

Tout est toujours présent, mais comme nous sommes sans cesse absents à nous-mêmes, puisque focalisés sur l’écran de tout ce qui n’existe pas, nous sommes comme coupés de l’expérience réelle de la vie à travers cette existence superficielle. Sans expérience réelle, nous ne sommes plus branchés sur sa voie infinie, mais seulement sur une voix bien définie, biaisée, manipulée et donc totalement orientée.

Tout ce que nous faisons, tout ce que nous croyons, tout ce que nous pensons, nous remplit et nous bloque la possibilité de faire simplement l’expérience authentique de la vie. Alors la puissance de la vie ne peut émerger en nous, elle est comme bloquée et arrêtée dans son élan d’éclosion, dans son mouvement spiralé d’accroissement. Cet arrêt devient la limite même du processus naturel de la vie et, tant qu’on ne comprend pas pourquoi et comment cela arrive, on restera pris dans les plis infinis de ce monde bien trop petit.

On ne peut plus émerger à travers la vie, mais dans tout son contraire, dans toute son inversion, et c’est pour cela que tout est paradoxal. Nous émergeons alors, seulement, exclusivement à travers le prisme de toutes nos croyances établies, qui, telles des digues, nous poussent dans des voies toujours plus éphémères, toujours plus contraignantes, toujours plus cloisonnantes.

Pourtant tout bouge ! Tout est mouvement, même si cette dynamique est orientée. C’est là que tout prend vie et sens, et percevoir ce déploiement, ce jaillissement incessant permet de comprendre ce flux qui nous traverse sans cesse.

Tout se ploie et se déploie à partir de quelque chose, mais ce quelque chose est ce qui fait toute différence ! Si c’est la vie qui nous pousse et qui œuvre à travers nous, alors il n’y a plus de digues, mais seulement ce qui transcende toutes les digues, toutes les limites qui sans cesse nous ont contraint à aller dans les mêmes directions. Il est important d’entrevoir tout cet élan qui nous a poussé à tourner en rond tout en nous enfermant dans son mouvement sans fin.

Ce mouvement qui ne s’arrête jamais et qui nous remplit dans toute l’outrance de se prendre pour grand est cette dynamique contre nature. Tant qu’elle œuvre en nous, elle est ce qui empêche de pouvoir faire émerger la vie en nous, puisqu’elle prend toute la place et s’interpose dans le processus même de notre propre nature.

C’est pour cela qu’il n’y a rien à faire, mais tout à comprendre en soi, pour apprendre à laisser le flux authentique être ce qu’il est et faire ce qu’il fait sans que l’on se mette constamment au milieu. Et pour être en phase, on doit lui laisser de la place, du vide, et donc faire le ménage à travers toutes nos manières artificielles et nos fonctionnements de travers qui nous remplissent en nous faisant croire que nous sommes formidables.

Nous ne sommes pas formidables, c’est la vie en nous que nous partageons tous qui l’est, et le reconnaitre, c’est lui redonner sa réelle place, qui est là pour nous éduquer et nous élever à travers elle. Mais pour cela, nous devons apprendre l’humilité suprême de ne plus nous prendre pour ce que l’on croit être afin de pouvoir alors nous ouvrir dans l’émergence de ce qui nous dépasse en soi, à notre propre transformation, à notre propre métamorphose, à notre propre éclosion.

C’est seulement comme cela, quand on apprend à se faire tout petit, que l’on peut s’ouvrir à ce qui est infiniment plus grand en soi. Tant que l’on se croit grand, supérieur, plus intelligent que les autres ou la vie même, on est si rempli de nous-même, empli de toute notre superbe, que l’on ne peut laisser la place à la vie en soi pour nous montrer tout ce que nous n’avons pu voir et donc tout ce que nous n’avons pu comprendre.

Le savoir, c’est laisser voir ce qui est en soi, nous montrer peu à peu tout ce qui est là pour nous faire grandir, mûrir. Tant que l’on croit voir, on ne peut voir, tant que l’on croit, on ne peut que croître indéfiniment. Mais alors, on ne peut pas décroître à soi pour redevenir comme un enfant, innocent, sans attente, émerveillé par tout ce qui est.

Ça voir, voir ça, est le seul mouvement où on laisse la place à la vie, nous montrer tout ce que l’on ne peut voir à hauteur d’homme, à hauteur de femme, mais seulement à hauteur d’enfant. La vie est là pour nous permettre à nouveau de nous reconnecter à l’enfant que l’on a toujours été. Et alors, à travers son regard, on peut revoir à nouveau tout le divin qui n’a jamais cessé d’être ce qu’il est, puisqu’il est la source même de tout ce qui est et donc de tout ce qui se déploie.

Comme nous sommes devenus autres, comme nous sommes devenus grands, comme nous avons été élevés par des géants, des ogres et des méchants, traumatisés à l’extrême, nous nous sommes tous protégés, fortifiés, limités, oubliés. Mais cette protection a été utilisée pour nous programmer et nous ancrer dans cet aquarium mental qui, depuis, est devenu le bourreau vibratoire de notre existence.

Comme tout est vibratoire et comme nous sommes entre les deux pôles de réalités qui nous dépassent et nous limitent, nous avons besoin de comprendre ces deux bornes afin de trouver un moyen pour les dépasser, un juste milieu. Le moyen est ce milieu vibratoire, fréquentiel, sensitif, explorationnel et donc sans cesse expérientiel.

Si nous comprenons cela, alors nous pouvons à nouveau refaire l’expérience d’une vie authentique, qui nous servira de base et de terrain d’apprentissage à tout ce que l’on ignore. Au-delà du mental, au-delà de nos croyances et donc au-delà de nos attentes toutes illusoires est le seul chemin à arpenter.

Mais pour cela, nous ne devons plus fonctionner comme le système nous l’a montré ! Nous devons apprendre à sortir de tous ces fonctionnements aberrants, contre nature, superficiels et malsains. Nous devons apprendre à désapprendre afin d’apprendre à nouveau, mais à la mesure de la vie qu’il y a en nous.

C’est pour cela que l’on doit faire de la place tous les jours, à travers une exploration de soi, de son corps, de son énergie, de son fonctionnement. Tant que l’on fonctionnera à l’envers, nous serons constamment sous emprise astrale, à travers toutes les croyances que l’on nous a implantées afin d’être ancrés dans toutes nos peurs les plus irrationnelles.

On doit comprendre que tout est vibratoire et que ce monde de fréquence, on doit en faire l’expérience pour le comprendre. Mais pour cela, on doit arrêter de penser, de penser faire, mais faire vraiment, et cela, on ne sait plus le faire. C’est pour cela qu’il faut essayer, tomber, se relever et retomber, jusqu’au moment où on apprendra à marcher intérieurement et donc vibratoirement.

Une fois que l’on comprend comment fonctionne la réalité énergétique, la réalité vibratoire, on sait alors se fondre en elle et évoluer dans son sein. Ainsi, on apprend comment retrouver l’expérience de la vibration source qui seule peut nous resourcer, nous reharmoniser, nous réguler, nous rééquilibrer et mieux nous ouvrir à une compréhension unitaire de la vie.

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