Le passage à l’apprentissage

Le passage à l’apprentissage

Nous ne faisons que passer ! Mais en passant, nous sommes souvent dépassés. Dépassé par de nombreux problèmes qui surgissent à l’infini dans nos têtes. Ainsi, nous ne faisons plus que passer, puisque nous créons un nouveau passé qui nous pousse dans ce qui ne passe pas et qui nous y bloque constamment. Quel paradoxe !

Nous sommes tous des passants, marchant sur les routes de la vie. Mais sur certaines routes, d’autres apparaissent à nos esprits, et ne sachant faire la différence entre toutes ces voies, nous les suivons machinalement, inconsciemment. Alors dans ces nouvelles voies, nous nous y établissons, et donc nous nous détournons des routes de la vie.

Pourtant tout passe ! Mais nous, nous ne passons plus sur ce qui est mais sur ce qui n’existe pas, nous enfermant ainsi dans une voie/voix illusoire, falsifiée, dénaturée. Alors, ne pouvant voir le vrai du faux, nous suivons le faux qui se fait passer pour le vrai. Voilà de manière simplifiée comment toute la falsification de notre existence s’y ancre.

Comprendre le passage de nos vies, comme voie d’apprentissage non à ce monde de fou mais à notre véritable demeure, est notre seule issue pour nous permettre de dépasser toutes ces voies éphémères qui nous perdent à jamais. Nous sommes tous ancrés dans ces routes temporelles et illusoires, mais tant que l’on ne sait pas faire la différence, par défaut, nous suivrons inexorablement ce qui nous perd.

La compréhension du concept du « passage » devient une voie d’échappement à ce monde illusoire, à partir du moment où on se base sur ce qui le dépasse. Ce qui le dépasse est là, sans cesse accessible et pourtant nous en obstruant sans cesse la voie. C’est cela, ce processus même qui nous tient, qui nous pousse, qui nous bloque en même temps.

Ici, en ce monde, nous ne sommes pas sages. Et pour cela, notre vie est sans cesse un passage. À partir du moment où l’on comprend réellement ce passage, nous cherchons alors à redevenir sage.

Qu’est-ce qu’être alors sage ? Le sage est l’état d’être d’ouverture à tout, et donc il est l’état d’unité, de silence, de paix, et donc l’état d’être totalement naturel. Cet état, nous ne le connaissons plus car nous expérimentons des états d’être constamment opposés. Ces états opposés sont ce qui nous confondent en nous faisant croire que nous ne pouvons qu’exister à travers eux, mais il n’y a rien de plus faux puisque nous avons seulement oublié la sagesse de la Vie.

Comme nous n’avons pas conscience de nos états d’être, nous ne comprenons pas le fonctionnement réel de l’être et donc le fonctionnement de la vie. Pourtant c’est en comprenant ces différents états d’êtres comme de ce qui les sous-tend ou du moins de ce qui les génère que l’on comprend tout le but de ce passage actuel.

Tout est à double sens, et comme nous ne le savons pas, nous ne pouvons nous ouvrir qu’au premier sens qui sert d’attraction et donc de polarisation incessante. Quand nous arrivons à nous ouvrir au double sens, nous nous ouvrons alors à notre véritable histoire, délaissant alors, peu à peu, la narration déstabilisante de notre bulle mentale.

À chaque étage vibratoire existent des histoires. Au plus bas, toutes les histoires sont falsifiées pour être utilisées comme voie de prédation énergétique à travers une déstabilisation mentale qui crée des failles dans notre réalité vibratoire. C’est le principe archontique qui, à travers la création d’un maillage incessant de routes temporelles illusoires, enserre, englobe et enferme en même temps les consciences qui s’y perdent à travers tous ces mouvements infinis qui sont créés à dessein.

Tant que l’être est focalisé sur ce qu’il pense et donc pas sur ce qu’il ressent, il sera dans des états d’être matriciels, sans jamais comprendre que ce qu’il vit est basé sur un flux incessant illusoire. Pour percevoir l’illusion, il n’y a qu’un moyen, qui est d’apprendre à commencer à sentir ce qu’il vit. Seule la sensation pourra lui permettre de prendre conscience de ce qui lui arrive réellement.

C’est dans la sensation de son être et donc c’est dans la prise de conscience de ce qu’il ressent qu’il peut découvrir la réalité énergétique et donc vibratoire afin de sentir son état d’être et comprendre à quel étage il erre. C’est la sensation de son état d’être qui lui permettra d’agrandir la bulle conceptuelle dans laquelle il est pris au piège, pour faire apparaitre à son expérience intérieure une profondeur et une hauteur.

Ainsi au-delà de toutes les histoires, qui sont l’horizon et la limite de son expérience, apparait à sa conscience une histoire verticale, qui permet de passer d’une dynamique qui tourne sans cesse en rond dans un même plan, à un mouvement spiral qui remonte de plan en plan. C’est ce mouvement qui est le passage réel de la conscience vers la réintégration du sage, comme il l’a toujours été.

Percevons ce monde de limite, pour laisser apparaitre l’aquarium dans lequel les êtres humains sont pris au piège. Ce monde de limites est ce monde mental qui nous remplit sans cesse. Tant que nous penserons, nous ne pourrons pas passer car ce qui nous limite et nous bloque, ce sont nos pensées qui nous entrainent constamment dans des voies inhumaines et sournoises.

Ces voix/voies sont la narration qui nous enchaine à ne percevoir de notre monde que ce que l’on y attend. Attendre ce monde, c’est tendre en lui et donc le créer, même s’il n’existe pas, et alors dans son acceptation, nous validons notre propre enfermement.

Comprendre le passage, c’est accepter que ce que nous vivons n’est pas en phase avec la vie mais avec un système exotique et parasitaire issu d’autres dimensions, qui nous sort du processus naturel de la vie. Comme nous ne sommes plus dans le flux naturel de la vie, il n’y a plus d’apprentissage possible mais tout son contraire car nous sommes alors programmés pour exister dans des mondes sans cesse plus illusoires.

Comprendre alors que notre propre histoire est là comme moyen de prédation et donc de manipulation est essentiel. Car tant que cela n’est pas clair en soi, rien n’est clair et donc rien ne peut nous montrer concrètement ce que l’on vit. Entendre c’est toujours voir, mais quand on n’entend plus réellement ce qui se dit, on ne voit plus rien puisque tout s’éteint.

Notre conscience, notre présence, notre savoir, notre force, notre perception s’amenuisent et on laisse alors, inexorablement, la main à tout ce qui se dit et tout ce qui se dit en soi prend possession de notre être. Nous ne sommes plus alors souverains de notre vie puisque tout ce qui se dit nous dit tout de ce que l’on doit croire, de ce que l’on doit croire penser, de ce que l’on doit croire vouloir et désirer et donc de ce que l’on doit faire extérieurement.

Cette narration alimente un ersatz en soi, quelque chose qui ne provient pas de soi, mais qui fait croire pourtant que cela provient de soi. Mais en réalité, cet ersatz est là pour nous remplacer et prendre toute la place de notre expérience à travers les pensées du mental. Le mental alimente ainsi cette structure, et donc c’est cette interface qui nous manipule à travers tout ce qui se dit.

Mais cette narration n’existe pas, elle est juste là pour nous ancrer dans quelque chose qui n’existe pas, mais que nous prenons pourtant pour vrai, afin de nous faire réagir à tout ce qui se dit. Chaque réaction alimente cette réalité falsifiée et permet notre prédation énergétique.

Nous sommes ainsi parqués dans un univers artificiel, pour toute fin de prédation énergétique. Notre énergie est l’aliment et l’essence de leur réalité, à laquelle nous n’avons pas accès avec nos sens externes, mais à laquelle nous pouvons nous ouvrir avec nos sens internes. C’est pour cela que toute sensation, toute émotion est sans cesse mise de côté dans notre fonctionnement car c’est notre seule porte de sortie et de perception de ces autres réalités.

Nous avons tous la capacité de sentir ! Mais comme elle n’est pas utilisée, elle n’existe pratiquement plus dans notre expérience de tous les jours. C’est à nous de nous contraindre à sentir de nouveau ce qui se passe dans sa vie, afin de retrouver l’accès à l’apprentissage réel et vital de la vie. C’est à travers la sensation que se redéploie notre système de fonctionnement naturel et c’est la porte à la sagesse de la vie.

C’est à nous de nous contraindre à sentir ce qui se dit en soi, pour savoir VOIR réellement ce qui se dit et donc ce qui nous est enseigné. L’enseignement intérieur commence quand on ressent le niveau vibratoire de ce qui se dit intérieurement et alors, il nous permet de prendre conscience qu’à partir du moment où l’énergie est faible et donc où la vibration est basse, l’enseignement n’en est plus un, mais tout son contraire. Cela devient un conditionnement, une hypnotisation en vue de générer un monde falsifié, inversé, où la peur et le désir engendrent le mal-être qui devient ensemble les rouages de l’asservissement total de la conscience.

C’est alors la prise de conscience que tout ce qui se dit en soi est là pour nous perdre, nous illusionner, nous faire réagir, et donc nous déstabiliser afin de récupérer notre énergie générée. Quand on sent ce processus en soi, on sent comment faire pour ne plus être pris au piège, et alors tout peut vraiment commencer. On passe inexorablement alors, de nos fausses histoires, à la véritable histoire de sa vie, de celle qui nous permit de nous libérer du joug mental incessant.

C’est alors l’expérience de la sensation qui permettra de comprendre ce qui nous manipule et comment cela se fait, mais ce n’est pas tout puisque l’on reste encore et encore au niveau du mental et donc de la polarisation incessante de l’astral. Tant que l’on reste au niveau de ce qui se dit sans jamais percevoir, sentir ce qui se passe aux autres niveaux vibratoires, nous n’aurons pas les bons repères pour savoir comment nous orienter verticalement et donc vibratoirement.

C’est là où nous avons besoin de commencer peu à peu, doucement, dans notre réalité quotidienne, des expériences qui se situent hors du mental. Comme nous avons comme base et repère que cette expérience mentale, nous avons besoin de la gouter, et je le répète, de gouter à d’autres expériences que le mental afin d’élargir sa conscience aux autres niveaux vibratoires et donc aux autres dimensions qui nous constituent tous.

C’est essentiel de percevoir cela, car plus on expérimente hors du mental, et plus on découvre sa propre histoire, qui ne peut que s’écrire dans l’expérience hors du mental et donc au-dessus des vibrations basses de notre matrice artificielle. C’est ainsi à chacun de découvrir comment expérimenter hors du mental, et il est aussi important de savoir que cela est possible, et donc souhaitable.

Pour certains, c’est la peinture, pour d’autres la sculpture, la musique, la marche dans la nature ou même le bain. Pour ma part, c’est la méditation qui m’a permis de faire l’expérience hors du mental. Plus j’expérimente hors du mental, et plus je m’ouvre à l’expérience de ma réelle histoire, puisqu’elle s’écrit à l’ancre de ce que je vis et donc de ce que je ressens, de ce que je reçois de la vie.

C’est ce processus qui m’a permis de m’ancrer de plus en plus dans ma véritable histoire, afin que j’apprenne ainsi à sortir de toutes les fausses histoires qui se contaient sans fin, encore en moi. Plus je sors de l’influence du mental et plus j’atteins un niveau vibratoire qui me rapproche de qui je suis réellement et donc qui me permet de m’enseigner, à travers tout ce que je vis et ce que je ressens, tout ce que je dois comprendre, percevoir, entendre et donc être. Tout cela se tient !

J’ai ouvert ainsi la voie à l’infini en moi. À chaque fois que je ne suis plus dans le mental, je deviens un passage pour la vie, et le sage agit en moi. Ce passage est possible quand je ne suis plus rempli par le mental, mais par le vide. Le vide, je l’atteins quand je ne suis plus dans le mental et c’est là où tout l’apprentissage commence, quand je laisse la place à ce qui doit se vivre pour le vivre.

La vie est la sagesse infinie, et quand je la laisse être en moi, sans obstruction, elle agit divinement. Plus je suis ce passage, ce vide, cette ouverture et plus je retrouve l’accès à l’état d’être naturel et plus je m’ouvre à l’expérience réelle de ce que je suis. Dans cet état, il n’y a plus d’histoire possible qui se raconte en moi, puisqu’enfin, je suis en train de la vivre et donc plus de la pensée.

C’est ainsi que l’on passe d’un niveau à l’autre ! C’est ainsi que l’on devient ce que l’on est et que plus jamais on ne s’arrête dans ce qui n’est plus puisqu’à notre niveau d’expérimentation, on sait faire la différence dans ce que l’on ressent. C’est ce que l’on sent qui devient le critère de notre expérience et plus toutes les histoires du monde extérieur comme du monde intérieur.

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