Apprendre à s’aider soi même
On nous a appris tout au long de notre vie à pouvoir se faire aider exclusivement par les autres et jamais pas soi-même. Pourtant, nous sommes les seuls qui pouvons vraiment nous aider.
Nous avons le pouvoir suprême de pouvoir nous aider nous-mêmes, mais comme nous ne l’utilisons pas, ce pouvoir nous le donnons aux autres. Les autres utilisent notre pouvoir, mais jamais pour nous aider, seulement pour s’aider eux-mêmes à avoir ce qu’ils désirent.
Apprendre à s’aider soi-même, c’est apprendre à retrouver son propre pouvoir afin de l’utiliser consciemment pour sa propre vie. C’est tout un fonctionnement à percevoir pour comprendre que finalement, nous nous croyons incapables de pouvoir nous aider nous-mêmes.
Cette croyance est ce qui nous barre l’expérience réelle de notre vie puisque nous sommes sous assistance, sous dépendance de l’autre, du système et finalement du monde extérieur. Tant que nous œuvrons à travers cette structure de croyance, nous ne pourrons qu’expérimenter le monde à travers le regard et la compréhension d’autrui.
Ce regard, cette compréhension et donc finalement cette interprétation est notre propre pouvoir et tant que nous le prendrons de l’extérieur, nous ne pourrons retrouver notre propre pouvoir. C’est pour cela qu’il est temps d’apprendre à s’aider soi-même, car cela est la seule solution pour nous permettre de reprendre tout le pouvoir créatif de notre vie.
Nous ne nous rendons pas compte que nous vivons exclusivement à travers le regard des autres. Leurs regards, emplis de toutes leurs images et interprétations de ce que nous sommes, nous poussent à être comme ils nous imaginent. Nous sommes sans cesse formés et façonnés dans le regard de nos proches, car leurs histoires deviennent finalement notre propre histoire.
Nous ne nous rendons pas compte du pouvoir de l’image de nos proches sur nous-mêmes. Nous ne nous rendons pas compte de la force qu’ont toutes les histoires sur notre propre histoire. Nous ne nous rendons pas compte du pouvoir formateur de toutes les histoires qui sont véhiculées par le système, pour nous enfermer sans-cesse dans les mêmes courants d’interprétations.
Chacun se raconte des histoires sur le monde, sur l’autre et donc chacun interprète sa réalité à travers l’histoire qu’il se conte. Cette histoire qu’il y a dans les têtes des gens est la trame de la réalité qu’ils vivent. Cette trame d’interprétation est ce qui façonne les mondes.
Quand cette trame d’interprétations ne provient pas de soi, mais des autres, nous nous enfermons alors dans la trame interprétative des autres, du système, ou même du monde. C’est cette trame qui est l’essence de notre réalité et tant que l’on ne pourra pas agir dessus, nous serons finalement enfermés dans une trame d’interprétation consensuelle.
Apprendre à s’aider soi-même, c’est d’abord comprendre notre propre pouvoir créateur, à travers tout le courant mental d’interprétation de notre monde. Comme nous vivons sans cesse, ce que nous comprenons et donc ce que nous interprétons, c’est cette histoire finalement, cette narration intérieure qui est le courant créateur de notre monde intérieur comme extérieur.
Quand on comprend cela, on comprend toute l’importance de cette histoire qui nous berce depuis que nous pouvons penser. C’est à travers l’apparition de notre pensée que nous interprétons notre réalité, à travers ce que nous pouvons en décrypter.
Notre mental, à travers les pensées, forme la structure intérieure de notre compréhension du monde, tout en créant aussi toute notre réalité extérieure. Ceci est la base de notre création incessante dans notre réalité de tous les jours. Nous sommes les créateurs de notre monde.
Tout se forme à travers notre compréhension, notre interprétation, mais cette interprétation, provient-elle de nous-mêmes ? Nous sommes pris au piège par de multiples strates de dépendances. Ces dépendances nous apportent finalement leurs propres compréhensions à travers la forme et l’image du monde.
Il est important de voir toute cette structure de dépendances afin d’apprendre à se libérer de la mainmise qu’elle a sur notre conscience. Notre conscience n’interprète jamais réellement d’elle-même, mais reçoit constamment d’autrui une interprétation, une histoire dans le but de construire le monde à travers elle.
Nous enfantons le monde à travers nous, mais la graine de ce qu’il y a en nous et qui forme le monde, ne provient jamais de nous. C’est grâce à ce stratagème que notre réalité est créée, mais comme nous en sommes littéralement inconscients, nous sommes enfermés dans l’illusion de cette histoire extérieure comme de cette narration intérieure.
Ce sont finalement les deux courants que l’on devra affronter, pour ne plus prendre toutes leurs histoires, toutes leurs interprétations, afin de pouvoir à nouveau apprendre à interpréter notre réalité à travers nos propres références.
Tous nos repères, toutes nos valeurs et donc toutes nos croyances, ne proviennent pas de nous, mais seulement de ce que l’on nous a fait croire. Tout ce que nous croyons du monde ne nous appartient pas et est là pour nous soumettre à une réalité totalement falsifiée. Comme tout est faux, nous sommes perdus dans une vie paradoxale, ne pouvant plus interpréter par soi-même et donc ne pouvant plus créer d’autres possibilités pour s’en sortir.
L’histoire du monde nous nourrit littéralement de toute son interprétation. Tant que nous nous baserons sur son interprétation consensuelle, nous ne pourrons pas vivre autrement que dans la trame de sa propre interprétation et donc dans le courant de sa propre compréhension. Nous avons besoin de nous libérer du monde extérieur, ou du moins de sa trame interprétative pour s’ouvrir à notre propre interprétation originale.
Une fois que l’on ne se base plus sur le monde extérieur, on s’ouvre sur la réalité intérieure. En soi-même, nous interprétons le monde aussi. Nous nous racontons ainsi une histoire qui nous narre, à travers une grille de lecture toute personnelle, une certaine compréhension du monde. Cette interprétation est généralement issue des histoires du monde extérieur.
Nous restons ainsi encore sous l’emprise du monde extérieur, mais à travers l’alimentation constante qu’il y a eue en soi et qui, finalement, nous a transplanté en nous-mêmes, la même vision, la même image que le monde extérieur véhicule. Ainsi, ce qu’il y a en soi provient de ce qu’il y a d’extérieur à soi.
Nous restons ainsi encore sous l’emprise de ce que le monde extérieur véhicule. Donc, nous avons besoin de nous ouvrir à d’autres histoires, à d’autres manières de voir le monde. Nous allons ainsi découvrir d’autres façons d’interpréter notre réalité à travers des visions différentes.
Toutes ces visions, pourtant, restent des programmes similaires qu’utilise le système pour nous faire croire que nous arrivons ainsi à créer une autre réalité. Toutes ces images et histoires conspirationnistes, sont issues du système et servent tout autant le système à continuer à nous faire croire que nous arrivons à créer de nouvelles réalités.
Mais cela ne peut être le cas, puisque l’histoire, l’interprétation de ce qui se passe est issu encore du système et sert de sas illusoire qui enferment, encore et encore, les êtres à continuer à croire qu’à travers toutes ces interprétations, ils sont enfin libérés du système. En réalité, tant que l’être reçoit extérieurement une interprétation de la réalité, ou une compréhension du monde, il ne crée rien, il ne fait qu’enfanter ce qu’on lui donne. Il ne fait que germer la graine que l’on plante en lui.
Ce qu’il ne comprend pas encore, c’est que tout autant il reçoit extérieurement toute une structure interprétative de ce monde, qu’il la reçoit aussi constamment intérieurement. C’est là que tout le bat le blesse puisqu’il est persuadé que la voix dans sa tête est sa propre voix. Non, ce qu’il reçoit intérieurement est le même principe que ce qui est utilisé extérieurement.
Tout ce qu’il reçoit est là pour l’empêcher de comprendre par lui-même, mais seulement par le prisme mental, à travers la voix qui interprète pour lui ce qu’il vit. C’est là que tout prend forme dans notre compréhension et tant que l’on comprend à travers la voix dans notre tête, on recevra finalement le plan, le programme de compréhension qui façonnera, à sa mesure, toute la réalité que nous vivons sans cesse.
La conscience qui ne fait pas la différence entre sa propre vérité et toute la narration illusoire qui opère mentalement en lui, créera constamment à travers le flux illusoire de ce qu’il reçoit. Ce flux illusoire, tout en agissant dans son monde, le désactive tout autant puisqu’il n’est plus en capacité de pouvoir interpréter différemment son monde parce qu’il est coincé dans le flux narratif illusoire qui opère incognito en lui.
Voilà tout le piège de notre monde inversé, puisque l’enfer lui-même se verse dans la trame de notre narration pour créer une réalité infernale dans laquelle nous sommes sans cesse désactivés de notre propre pouvoir. C’est pour cela que nous sommes impuissants à pouvoir vivre une vie authentique, puisque l’on vit la vie d’autres entités qui nous gouvernent insidieusement dans leurs voix que nous prenons pour nous.
La réalité mentale est le piège ultime de toutes nos consciences. Tant que nous n’aurons pas compris comment fonctionne la réalité à travers toutes les histoires qui nous illusionnent extérieurement comme intérieurement, nous resterons colonisés sans le savoir. Ce savoir est là pour voir ça, ce qui se passe en nous, et comprendre comment agissent au tréfonds de nos âmes, toutes ces entités qui nous susurrent toutes leurs réalités dans notre monde.
Nous sommes ainsi complètement dépendants de leurs histoires, de leurs narrations et donc de leurs interprétations. Sans toutes les pensées qui véhiculent leurs réalités dans la nôtre, il ne pourrait y avoir cette réalité dystopique et infernale. Tout provient du champ mental et nous avons besoin déjà de le comprendre complétement et surtout ensuite de pouvoir le dépasser afin d’apprendre à s’aider soi-même.
C’est pour cela que rien n’y personne d’autre que soi ne peut réellement nous aider, puisque tous sont sous influences mentales, astrales et donc infernales. L’illusion est de toutes parts, et c’est seulement en soi que l’on peut apprendre à comprendre comment tout est là pour nous piéger, pour nous désactiver, pour nous désinhiber, pour nous déshumaniser, et donc pour nous transformer en eux.
Quand on comprend cela, on apprend peu à peu, à ne plus se prendre pour tout ce qui se dit en soi, et alors seulement, on s’ouvre à une autre réalité qui n’est plus dans le mental. C’est dans cette autre dimension de l’être, que l’on peut réellement apprendre à s’aider soi-même et donc à se réactiver, afin de reprendre peu à peu tout son pouvoir et donc toute son autonomie de conscience. C’est à ce niveau d’expérience que notre souveraineté se réactualise !
Notre réel pouvoir est de pouvoir comprendre au-delà du mental et donc au-delà de toute la manipulation incessante qui se vit en soi. Quand on arrive à comprendre au-delà du mental, notre compréhension et donc notre interprétation provient alors réellement de Soi. De son Soi réel et authentique et à ce niveau, nous pouvons alors concrètement créer un nouveau monde puisque issu de sa propre perception singulière et originale.
C’est à ce niveau que nous devons percevoir que notre propre interprétation du monde ne peut provenir que de Soi et de plus rien d’autre. Plus on expérimentera au-delà du mental et plus on s’ouvrira à une expérience réelle de sa vie puisqu’elle n’est plus interférée par l’ego, le personnage et donc le mental. C’est à ce niveau que l’on doit fondre notre nouveau royaume, puisque au-delà du mental existe et persiste notre réelle identité.
Cette identité n’est plus le fruit du maillage parasitaire du mental, mais de l’expérience originale de Soi au-delà du mental. C’est à ce niveau que l’on doit apprendre à vivre pour exister réellement dans notre réalité ordinaire. C’est à ce niveau d’ouverture que le Soi prend forme dans notre monde de tous les jours.
Quand tout ce que l’on choisit, on le choisit au-delà du mental, notre choix est réellement notre et pour cela, on reprend peu à peu tout notre pouvoir de choix, de perception, de compression et donc d’interprétation. Ceci est la voie de notre libération !
C’est ici, que l’être humain peut se préparer à vivre dans un nouveau monde, quand enfin, on arrive à ce niveau d’ouverture à d’autres dimensions de l’être. Il est important de comprendre que l’on doit peu à peu s’ancrer dans cette nouvelle réalité et que tout sera fait pour que cela jamais ne se passe ainsi.
En effet, nous sommes tous issus existentiellement du courant mental, et se courant mental depuis notre adolescence est devenu notre expérience exclusive. Ainsi tout dans sa vie sera là pour nous replonger dans son flux illusoire puisque c’est le fondement de notre existence illusoire.
Il est donc important d’entrevoir la possibilité de mettre en place des moyens pour nous aider à nous ancrer dans ses dimensions supérieures au mental afin d’opérer dans sa vie, à cette hauteur et plus dans les profondeurs illusoires de l’océan mental. Pour cela, il y a un moyen utile que l’on peut mettre en place.
Tous les jours, il est important de prendre du temps pour Soi. Pour s’ouvrir à la réalité du Soi. Plus on s’ouvrira à sa réalité, plus on en fera l’expérience et plus, on apprendra à fonctionner différemment. Le mental a besoin de se remplir de toutes les interprétations possibles afin de nourrir la conscience de ce qui n’existe pas tout en la désactivant en même temps.
Tant que la conscience focalise sur ce que le mental lui soumet et qu’elle le valide, elle s’y perd paradoxalement à l’intérieur. Elle se perd dans une interprétation illusoire du monde dans laquelle elle croit vivre et c’est cette croyance qui la leurre indéfiniment. Donc l’idée est de mettre en place des procédures qui permettent de sortir de toute cette focalisation à outrance pour créer un contrepoids .
Ce contrepoids s’utilise dans l’ouverture à d’autres dimensions que celle du mental, afin d’apprendre peu à peu à gouter au champ authentique de son être. Plus la conscience goutte, et expérimente cette authenticité, et plus, elle dépasse et perçoit toute la falsification qui se produit lorsqu’elle est sous le flot du mental.
Comme tout est une histoire d’énergie, la conscience peu à peu qui goute à son être authentique, s’ouvre à une dimension plus haute en vibration. Dans cette hauteur vibratoire, elle n’est finalement pas du tout habituée à s’y mouvoir. Toutes les expériences qu’elle fera ici, à ce niveau vibratoire, est une ancre, un lien, un passage pour l’acheminer peu à peu, à pouvoir finalement vivre à ce niveau.
Mais comme toute la vie, c’est expérimenté au niveau mental, qui est au plus bas du niveau énergétique, il apparait alors à la conscience, deux expériences antinomiques et opposés. Chacune ayant son propre mode de fonctionnement et donc chacune ayant ses propres bases de souvenirs.
Il est important de comprendre cela, car ce que l’on vit à des hauteurs vibratoires non habituelles, sera vite perdu de vue pour finalement en perdre totalement le souvenir puisqu’on se retrouve trop bas, pour en comprendre l’expérience vibratoire. C’est là, à ce niveau de compréhension, que l’on doit faire des efforts, des sortes de ponts pour nous aider dans notre cheminement de tous les jours, à nous en souvenir à nouveau.
Il est important d’écrire toutes ces expériences dans un cahier dédié afin d’ancrer tout ce qui est issu de ces hauteurs vibratoires. Ainsi, on ancre cette réalité haute vibratoire dans notre réalité de tous les jours qui reste pour l’instant très bas en termes d’énergie. Cette liaison, plus on arrive à l’ancrer dans notre réalité ordinaire de tous les jours et plus elle va nous influencer à nous rapprocher peu à peu de la réalité essentielle.
La réalité essentielle est là en nous. Mais elle ne peut advenir dans notre réalité seulement quand nous lui faisons de la place, quand nous lui donnons de notre temps et de notre énergie. Nous avons sans cesse le choix de pouvoir la vivre, mais ce choix ne peut apparaitre finalement à notre expérience qu’une fois que l’on dépasse la réalité illusoire du mental.
Tant que l’on reste illusionné dans le flot mental, nous n’avons ni la place, ni le temps et encore moins l’énergie pour l’expérimenter puisque tout est fait pour nous prendre toute notre place, tout notre temps et donc toute notre énergie pour une réalité qui n’existera jamais.