Apprendre à sentir le jeu au-delà des maux
Tout ce qui se donne est tout ce qui nous prend ! Regarde bien, ce langage de mort dont utilise le système pour nous dévorer sans cesse à travers tout ce qu’il nous montre. Il est important d’entrevoir toute la toxicité de cette langue mortelle pour pouvoir ensuite sortir de son influence malsaine.
Tous les sens de ces maux, sont là pour assoir l’enfer de ce monde, car ils ont réussi à vider les sens réels de chaque mot afin de rendre notre langage muet. Finalement, plus personne ne peut se comprendre ou communiquer avec autrui puisque tous sont devenus sourds et muets à leurs propres maux.
C’est cela la désensibilisation du monde à l’extrême et son but de rendre chacun insensible à l’autre comme à soi-même. Si plus personne ne peut se sentir, nous finissons alors seuls et totalement incompris. Le système ne veut rien d’autre que cela et c’est pour cela que tout est fait dans cette direction.
Sans sens, tout peut être ajouté et manipulé pour exprimer tout et n’importe quoi dans l’unique but de nous perdre tout en nous utilisant finalement comme le rouage d’un système mortifère. Tout ce système se sert sans cesse des voies naturelles de communication que chacun utilise sans cesse.
Il est important de comprendre que ces voies sont là pour alimenter en nous un ersatz, une création illusoire dans laquelle nous sommes enfermés et comme pris au piège puisqu’identifier à l’extrême. Notre personnalité s’alimente sans cesse de la parole du monde comme la pensée qu’elle imagine provenir d’elle.
Ainsi la parole, la pensée sont les viaducs informationnels de ce qui se déversent en nous sans cesse. Comme la manipulation des mots et donc des idées utilisent ses voies d’accès à notre être, nous avons besoin viscéralement de nous ouvrir à quelque chose qui ne peut nous mentir et donc ne plus être le vecteur du mensonge et de la manipulation. C’est uniquement pour cela, qu’en cette réalité inversée, nous avons besoin de nous ouvrir à d’autres canaux de communications qui ne peuvent plus être parasités et donc détournés.
Dans cette réalité complétement parasite où tout finalement, continu de nous perturber, pire de nous diffracter de notre propre voie, nous avons un besoin vital de pouvoir nous ouvrir à une parole de vérité pour nous éclairer de tout le mensonge qui nous alimente. Nous avons tellement été habitués à vivre dans ce mensonge que cette interférence est devenue, par la force des choses, notre propre vérité. C’est ici que l’on peut comprendre comment une réalité peut devenir totalement biaisée, voire complétement inversée !
Nous avons appris à grandir à travers un chant mental qui est devenu la voix de notre être. Ce chant mental est devenu le père de ce monde puisqu’il nous a enfantés à travers sa propre matrice artificielle de sens. Cette matrice perceptuelle est une réalité atrophiée de son essence même et a permis de superposer de toutes nouvelles significations.
Le sens est la clé de tout et il suffit de le dévier de son mouvement naturel pour l’amener dans des expériences dans lesquelles il n’a plus de place. À travers cette interférence de sens, il est très simple de pouvoir le manipuler afin d’exprimer toute autre chose.
Nous sommes ici en cette réalité dans une voie simulée où le sens de notre vie est devenu entièrement artificiel dans l’unique but de nous coloniser dans une réalité totalement dystopique et illusoire. Ceci est un fait, car chacun qui s’ouvrira à la vérité de son cœur pourra le découvrir par soi-même.
Ceci compris, nous avons besoin de nous recâbler sur un canal de vérité afin de pouvoir apprendre à marcher en toute conscience dans ce royaume du mensonge. Il y a en chacun de nous une lumière qui nous éclaire sans cesse. Cette étincelle de vie est le centre de notre être et nous relie à ce que nous sommes de toute éternité. Cette liaison essentielle et vitale, communique sans cesse en nous, à travers une langue vivante, irradiante et sans cesse unifiante.
Le langage de la vie n’utilise pas les pensées, car elle est au-delà du temps et donc intemporelles. C’est pour cela qu’il faut s’ouvrir à une nouvelle manière de communiquer avec soi-même pour pouvoir dépasser tout l’illusoire qui nous enserre de toutes parts.
Ce langage de vie est là, sans cesse accessible, mais comme nous avons été détournés à vivre depuis le début dans une manière toute artificielle, nous ne savons plus comment l’exprimer ni même comment l’écouter. Nous avons été désensibilisés du sens réel de notre vie. C’est ce sens-là que l’on doit pourtant apprendre à retrouver coute que coute, car sans ça, il n’y aura plus de sens à vivre ce que l’on vit tous les jours.
Ce sens existe, là, toujours en nous, mais comme nous en avons été totalement détournés, nous tournons autour de nous sans jamais nous sentir, sans jamais nous comprendre. Tout est tellement lié entre ce que l’on ressent et tout ce que l’on en comprend, que nous ne pouvons imaginer que tout est si simple.
Comme nous ne recevons plus l’information qui nous est destinée pour notre propre cheminement, nous prenons d’autres choses comme base et repère de ce qui néanmoins nous perd. Tout est dans cette perception de ce que l’on reçoit sans cesse, mais comme nous avons fini par être insensibles à nous-mêmes, nous passons sans cesse à côté de soi.
Ainsi, nous ne voyons plus ce qui est essentiel, car subjugués par le superficiel de nos vies qui nous fait tourner sans cesse en boucle. À force de tournis, il n’y a plus de possibilité de pouvoir, juste sentir que cela ne va plus, alors on fuit sans cesse, pour ne plus s’arrêter, pour ne plus voir que tout part de travers…
À travers tout ce mouvement infernal, il n’y a plus de place pour soi, pour la vie, il n’y que la place pour ce monde en furie, qui nous pousse, nous oppresse à ne plus jamais s’arrêter, à ne plus écouter, à ne plus pouvoir vivre autrement que par lui. Vivre à travers le monde, à travers le système, à travers les autres et donc sans cesse : à travers… c’est alors ne plus vivre pour soi-même.
Où va le monde ? Où vont les autres ? Où Finit cette réalité infernale ? Dans le feu ? Dans le néant ? Mais peu importe en réalité, où il va, moi, je n’y vais pas. C’est ce que je sais de plus fort en tout mon être. C’est pour cela que tout en moi se met en ordre de bataille pour me pousser contre tout ce mouvement collectif et planétaire. En réalité, tout me pousse à retrouver sans cesse mon propre mouvement, ma propre voie, mon propre sens, ma propre signification, même si cela restera à jamais à contre-courant.
J’ai arrêté le mouvement sans fin qui me poussait en vain. J’ai stoppé la marche du monde en moi. J’ai appris à poser les armes et les rouages du système qui cherchait par tous les moyens à m’emporter dans le courant tonitruant de ce monde flamboyant. Oui, j’ai vu les flammes de toutes parts qui brulaient le monde, mais dont personne ne voyait, puisque plus personne ne pouvait sentir ce qui se passait dans leurs corps meurtris.
J’ai appris à ressentir à nouveau pour ne plus me laisser bruler par tout ce monde de fou qui aspire à le devenir sans cesse toujours plus. J’ai appris à sentir à travers chaque instant de mon expérience pour comprendre que mon corps est mon seul ami, ici-bas, bien plus, il est mon guide, car il m’apporte une information et une connaissance qui dépasse ce monde de tellement d’années lumières que cela en est totalement imaginable.
C’est pour cela qu’une nouvelle manière de communiquer avec soi-même devient plus que vitale en cette fin de cycle. Il y a deux cycles qui se superposent, l’un arrive à sa fin et dans tout son déclin, il amènera avec lui, tous ceux qui ne voient que par lui. L’autre cycle prend vie en ce moment, car c’est la renaissance de la vie qui fut un temps complètement caché, puisque mis de côté.
Ces deux cycles sont là accessibles à tous et seulement pour un certain temps. Chacun pourra choisir en conscience là où il veut aller. Mais en réalité, dans ce deuxième cycle, seuls ceux qui comprendront la différence entre les deux pourront choisir, car les autres n’auront pas d’autre choix que de vivre ce qu’ils croient déjà et qui est, hélas pour eux, la fin de leur jeu.
Ce « je » ne peut voir au-delà de sa forme et pourtant, pour entrevoir le nouveau cycle, il est essentiel d’apprendre à sortir de sa forme illusoire, de sa voie éphémère et donc de sa voix de mensonge. Apprendre à sentir le jeu au-delà des mots et des pensées pour entrevoir réellement ce langage de vie qu’il y a sans cesse en nous devient alors tout le but du véritable jeu.