Créer notre propre réalité
Tout ce que nous vivons est là pour nous apprendre à recréer en toute conscience notre réalité. Comme nous créons sans cesse, mais que nous ignorons comment tout cela fonctionne, le monde et donc l’extérieur devient notre enseignant à travers l’expression de ce que nous sommes réellement.
Ce que nous sommes est tout autant à l’extérieur, qu’à l’intérieur, puisque tout est UN. L’unité est la base conceptuelle de toutes les réalités et tant que l’on n’intègre pas cette unité, nous pouvons alors nous perdre dans l’illusion de la séparation.
Comme nous avons oublié qui nous sommes, nous nous sommes comme perdu dans un labyrinthe multidimensionnel. Il y a sept couches vibratoires qui nous coupent et qui nous replient dans un monde de plus en plus fermé. Là, dans ces plis et replis, nous existons. Nous ne vivons pas encore, mais seulement, nous existons à travers des formes illusoires qui nous oppressent, tout autant qu’elles nous enferment à vivre une vie à leur démesure.
Tout est fractale, c’est-à-dire que tout porte l’empreinte de ce qu’il est réellement même s’il a tout oublié. En lui existe et persiste ce tout, cet infini qui le relie à tout. C’est ce tout qui en soi est à percevoir, car quand on arrive à percevoir à travers ce tout, tout s’éclaircit et tout s’ouvre pour nous montrer qui nous sommes réellement.
Tout en bas de cette réalité vibratoire et donc carcérale, nous n’avons plus conscience de ce que nous sommes et pire, nous nous identifions à une structure mentale qui nous coupe l’accès à tous les étages du dessus et nous enferment ainsi à travers toute cette fracture que nous vivons comme une division.
Nous sommes ainsi divisés à l’extrême, puisqu’il y à l’extérieur face à l’intérieur, et tout autant, il y a le moi, illusoire et futile face au Soi, au tout, et donc à la vie réelle. Dans cet étang macabre, le moi existe seulement à cause de tout ce qui le polarise parce qu’il ne connait que la dualité. Ce monde duel est la forme même de tout son paradoxe et dans cette réalité épidermique, il ne sait pas qu’il n’est pas et que tout ce qu’il fait reste donc illusoire.
Voilà cette eau mortelle, mentale qui diffracte sans cesse le rayon réel et lumineux de ce que nous sommes réellement. Tant que l’on se base seulement sur la projection diffractée de ce que nous sommes réellement, nous serons sans cesse leurrés à vivre une existence sans compréhension réelle de ce qui se passe en nous.
Sans comprendre ce qui se passe, on ne peut accéder qu’au champ vibratoire du mental qui reste le piège même de toutes les polarisations possibles. Ce champ astralisé est un piège pour tous et personne ne peut le dépasser sans intégrer la boussole de toute son infinité. Mais cette boussole est au centre de tout ce paradoxe, au centre de tout ce labyrinthe, et tant qu’il existe des couches qui bloquent l’accès à ce centre, on se perd à rien n’y comprendre.
Ce chant mental nous perd indéfiniment et tant que l’on ne sort pas de son emprise et donc de toute sa lourdeur existentielle, on ne peut rien voir ni comprendre de ce qui se passe en nous. Pourtant, nous devons apprendre à déplier ce qui nous plie sans cesse et donc percevoir tout ce qui nous enferme afin de pouvoir s’en libérer.
Le récit est le piège mortel de notre monde, tant qu’il n’est pas perçu pour ce qu’il est réellement, soit le pouvoir ultime de création. Le récit est ce qui profère au monde sa réalité. La réalité est sans cesse enclose dans le récit que nous avons de ce que nous vivons. Comme ce récit, au départ, ne nous appartient pas, car c’est le système qui le dicte et l’imprime en nous, nous ne faisons que proférer le récit du système à travers nous-même et nous créons ainsi la réalité, mais totalement inconsciemment.
Prendre conscience du pouvoir du récit, c’est enlever premièrement tout le pouvoir que l’on donne au système, tout en le reprenant entièrement en main pour soi. Le récit, en nous, peut être différent de ce que le système impose. Le récit devient ainsi, pour nous, la pierre angulaire à comprendre, car qui comprend cela, réapprend à travers l’acceptation de nouvelles narrations, à voir tout son pouvoir accouché dans son monde.
Nous accouchons du monde à travers la graine de la narration que l’on alimente en soi. L’extérieur est sans cesse l’expression de notre propre récit intérieur et c’est là que réside notre véritable pouvoir. Tant que nous restons inconscients du récit qui nous traverse, nous sommes alors seulement les outils du système qui crée sans cesse leur monde à travers notre consentement inconscient.
Nous portons littéralement le poids du monde puisque c’est nous-mêmes individuellement comme collectivement qui cocréons ce monde. Puisque nous portons le monde, le monde entier cherche par tous les moyens à nous dicter ce que l’on doit en comprendre, car si nous ne comprenons pas ce qui se passe, c’est que quelque chose le comprend à notre place et nous emploie alors à mettre au monde, leur vision de leur réalité.
Tout ce qui se passe en nous, est dans l’espace circonscrit du champ mental qui reste un monde dans lequel la polarisation est extrême. Ainsi, tout sera fait pour créer des déséquilibres afin de générer plus de chaos et de guerre. C’est à travers le chaos que l’œuvre du monde nous féconde.
Tant que nous sommes polarisables, nous sommes alors complétement assimilables au monde. L’assimilation se fait par toutes les illusions qui façonnent ce monde. L’inversion de ce monde est l’œuvre de tout ce qui se cache astralement dans les plis et replis de notre réalité vibratoire. Alors de multiples voix œuvrent sournoisement à notre perdition pour seulement l’actualisation de l’enfer sur terre.
Nous sommes enfermés dans cet enfer. Cet enfer est l’enfermement extrême que nous vivons dans l’espace de ce que nous ne pouvons jamais reconnaître, puisque caché derrière l’illusion de croire que cela provient de nous. Dans ce monde illusoire, comprendre réellement que tout ce qui nous arrive, nous arrive, parce qu’il n’y a plus rien qui vient de nous, est insensé.
Ce discours en nous-mêmes, nous enchante dans une réalité infernale où seule l’extrême souffrance est le moteur qui nous pousse sans cesse dans ce monde. La souffrance s’actualise dans l’illusion de notre mental qui nous pousse à croire que ce que l’on vit est réel. Irréel est pourtant ce monde, car il se base sur une narration de soi-même qui n’a aucune valeur si ce n’est que nous l’acceptons comme réel.
Sortir de l’irréel, c’est accepter le fait que le discours en nous, ne provient jamais de nous. Là est l’affront le plus dur et le plus terrible à vivre, car seul cela pourra nous permettre de passer de l’existence, à la vie réelle. La vie réelle se vit à travers la narration de sa propre conscience et plus par le discours d’entités cachées dans cette réalité totalement infernale.
L’enfer est là et il œuvre en toi ! Tant que cela n’est pas clair, l’obscurité même règnera en nous comme en ce monde. Seule la lumière de sa propre conscience pourra éclairer tout ce qui se passe en soi, afin de re-éclairer le monde extérieur de la seule et véritable lumière. La lumière du Soi, de l’infini qui nous habite et qui nous donne vie.
C’est cette lumière qui vient, et qui apportera la vérité de tout ce qui est, puisque cette lumière inondera de sa clarté toute obscurité qui se cache encore en notre monde. L’obscurité existe seulement par absence de lumière, mais quand la lumière revient, elle n’a plus d’espace pour même exister.
Qui comprend cela, ne pourra plus avoir peur d’une quelconque obscurité. Quand on s’ouvre à sa propre lumière, toute obscurité disparait, comme tout mensonge. L’activation de la lumière en soi permet de ne plus être polarisable et une fois que l’on retrouve l’équilibre à travers toutes les balances, là, au milieu, et donc à la source même de ce que l’on découvre, s’ouvre, et se lève le soleil qui éclaire les sept mondes infernaux.
Il n’y a plus rien à faire que de laisser la lumière nous élever à travers elle et nous montrer tout ce qui existe en nous. Dépassant alors, le champ mental, le champ astral et donc tout ce qui illusionne, on s’ouvre à toute la vérité de ce que nous sommes réellement. Ici, il n’y a plus de discours, mais seul le verbe de la création à travers le rêve de l’absolu qui inonde tous les mondes, tous les univers et ainsi toutes les dimensions.