Redevenir l’artisan de sa vie

Redevenir l’artisan de sa vie

Nous ne sommes pas libres et cette liberté que nous croyons pourtant vivre est le leurre suprême qui nous enferme dans une illusion si grandiose que nous voyons sans cesse que du feu. Sans la prise de conscience de tout ce qui nous arrive réellement, nous ne pouvons être l’artisan de notre vie puisque nous sommes les esclaves d’une vie chimérique.

Nous ne sommes pas souverains dans notre expérience d’ici-bas et c’est pour cela que nous avons un besoin vital de le comprendre, car sans cela, nous resterons à jamais illusionner. Nous nous croyons affranchis de toute contrainte, mais cette idée même, nous ne la comprenons pas, nous croyons comprendre ce que cela veut dire, mais en réalité ce que nous en comprenons est cela même qui nous égare et pire nous subjugue.

Nous sommes tous sous influences et donc sous hypnoses collectives ! Cette hypnose nous pousse à croire à certaine chose par des suggestions détournées qui nous orientent alors à faire ce que nous croyons vouloir faire alors que cela ne provient jamais de nous. Ceci est le stratagème infernal et occulte qui nous pousse à croire que nous sommes libres sans jamais pourtant l’être réellement.

Enfermé dans tous ces courants contradictoires et paradoxaux, nous sommes figés face à ce que l’on reçoit et nous suivons la voie du monde comme si cela avait toujours été notre propre voix. C’est pour cela que nous nous croyons libres, car nous sommes finalement persuadés que nous sommes aux commandes de notre vie alors que c’est seulement le système qui nous commende à travers toute la narration qui nous envoie sans cesse.

Nous sommes contraints et forcés de vivre ainsi parce que nous n’avons pas le choix de le remettre en question puisque nous n’en avons même pas conscience et c’est là tout le subterfuge. Tout est fait pour que jamais, on se réveille de la voie que le système met en face de nous, pour sans cesse devoir la suivre. Cette voie est autant ce qui se montre que ce qui se dit et pire, c’est ce que l’on croit. Comme tout ce que l’on imagine provient du moule et donc du prisme de tout ce que l’on reçoit, c’est cela même que l’on appelle sans casse à vivre.

Tout est fait pour façonner nos esprits dans la forme de ce que le système met en place afin que, sans cesse, on s’y engouffre. Ceci est la mécanique multidimensionnelle pour nous aspirer vers ce que l’on croit et donc vers ce que l’on attend. Hélas, sans jamais avoir la possibilité de pouvoir choisir autrement puisque tout est mis en place pour nous focaliser vers ce que le système veut que l’on expérimente tous. Tant que nous alimentons en nous cette voie, c’est cette route que l’on prendra sans cesse parce que l’on va toujours vers ce que l’on croit.

Être l’artisan de sa vie, c’est créer sa voie à travers ce que l’on croit soi-même et non plus à travers la forme féconde et industrielle du monde de dehors. Tant que nous suivrons la voie du monde du dehors, c’est cette voix même qui nous dictera quoi croire et qui créera alors en correspondance ce que nous allons vivre. Dans cette vision, nous ne serons jamais libres, car nous n’avons tout simplement plus accès à notre propre voix qui est l’essence même de notre propre voie sacrée.

Comme tout est voie, tout est passage puisque finalement tout est mouvement et c’est nous qui regardons sans cesse vers là où nous allons. Si sans cesse on vous impose de regarder quelque part, c’est pour constamment vous y pousser ! Si on vous a appris à seulement suivre là où vous devez aller, pourquoi iriez-vous autre part ?

Pourquoi aller autre part ? Pourquoi suivre une autre route ? Pourquoi voir différemment ce qui se montre ? pourquoi remettre en question la voie de là où l’on va sans cesse ? Et donc cela nous amène imperceptiblement, à pourquoi croire autrement ?

Tant de questions qui pointent vers ce que l’on ne regarde jamais et qui pourtant permettrait de reprendre les commandes puisqu’une fois que vous comprenez l’importance de ce sur quoi vous vous focalisez sans cesse, c’est toujours là finalement où vous y irez. Concrètement quand on le sait, on peut suivre une autre voie puisqu’on s’ouvre à d’autres perspectives qui nous permettront de nous ouvrir à d’autres routes d’expérimentations.

Je vous partage mon ressenti sur toutes ces questions, car je les considère comme essentiel à la compréhension de la nature de notre réalité comme à celle de sa création constante. Je vois clairement maintenant ce monde éphémère et illusoire qui sans cesse essaye d’interférer en surajoutant en nous des visions à travers de multiples croyances. Tant que je n’avais pas conscience de cette voie illusoire dans laquelle on se perd sans cesse, je la suivais par défaut, bêtement, inconsciemment puisque j’étais totalement persuadé d’être libre de suivre ma propre voie.

Quand j’ai commencé à me poser des questions sur cette réalité complètement folle, puis à remettre peu à peu en question tout ce que je recevais, j’ai compris difficilement que je n’étais pas libre, mais pris dans un rouage de choix qui ne m’appartenait pas. J’ai réalisé que j’étais poussé sans cesse à avoir en moi une vision, une perception de ma réalité et qui était finalement mon point de mire pour que sans cesse, je la suive. C’est ici que j’ai pris conscience que cette réalité en fait était comme un train dans lequel je n’avais pas eu d’autres choix que de monter à l’intérieur. Cette image est très significative, car elle donne des points de vue qui sont comme des points de fuites, nous permettant de prendre conscience des mécanismes mis en place pour créer en nous toutes nos croyances qui servent de préparation à la réalité dans laquelle nous vivrons ensuite.

Nous l’avons pratiquement tous oublié, mais nous sommes de pur créateur dépourvu de notre puissance et donc de notre action réelle grâce à des subterfuges qui inhibent l’être et le rendent totalement passif et donc sans cesse influençable. C’est à travers ces processus de désactivation de Soi, que le système arrive à générer la réalité qu’il souhaite, tout en enfermant tous les êtres dans une vision du monde qui les leurrent sans cesse sur ce qu’ils font comme tout autant sur ce qu’ils sont.

Une fois entré dans cette réalité comme dans un train, on peut voir derrière chaque fenêtre, une histoire, un film qui nous raconte là où nous allons aller. Peu importe là où se trouvent les fenêtres, qu’elles soient sur le côté ou même derrière, tout ce qui se montre ici, est là où on va tous aller.

On entend aussi entre les musiques de ce train éphémère des histoires qui nous expliquent comment aller être cette nouvelle destination. Tout était focalisé sans cesse sur l’endroit où nous allions arriver. Ainsi, on avait bien tous en tête, l’idée et donc la croyance réelle que le train nous amènerait à bon port. Le pire dans cette histoire, est que ce train n’est jamais parti, il a fait croire qu’il bougeait, qu’il avançait, mais concrètement, il est resté sans cesse à l’arrêt et c’est seulement parce que l’on a tous accepté cette idée de là où on devait aller que nous sommes arrivés à bon port.

Il n’a fait que mettre en place un subterfuge pour faire croire à tous ceux qui étaient dans ce train qu’ils allaient dans une nouvelle direction. Ce train n’a eu de cesse que de suggérer cela à travers tout ce qui était montré et expliqué pour alimenter en nous cette idée et donc cette croyance.

Le train est l’image du flux d’interférence de notre réalité ici-bas qui nous élance sans cesse à travers tout ce qu’il nous fait croire, comme tout ce qu’il nous suggère, et donc tout ce qui en nous alimente l’idée de ce que l’on va vivre. Ce monde extérieur façonne notre réalité intérieure comme pourrait le faire un artisan sculpteur, créant à l’intérieur des êtres, une forme bien particulière dans leur structure de croyances qui alors permettrait de pouvoir sans cesse projeter et exprimer tout le monde qu’il imagine.

Nous sommes ainsi de purs créateurs pris en otage pour créer des réalités qui ne proviennent jamais de nous, mais seulement du système ou des artisans qui opèrent en eux. Voyez-vous enfin ce qu’est le piratage de nos esprits qui transfère tout notre pouvoir pour que d’autres puissent créer et façonner leur monde à travers nous ?

Nous avons besoin d’apprendre à redevenir les artisans de notre vie. On nous a ainsi cousu devant tous nos regards tout un voile illusoire que nous prenons pour seule base de notre réalité. Tant que nous prendrons ce courant illusoire d’information qui nous montre, nous dicte, et nous raconte ce que l’on va vivre, c’est ce que nous vivrons puisque c’est sans cesse ce que nous croyons qui fait notre expérience.

Le seul moyen qui nous est possible d’utiliser pour reprendre en main l’œuvre de toutes les histoires qui nous gouvernent, est de pouvoir voir déjà tout le poids de ces images et histoires qui nous orientent sans cesse. Ces histoires, même si elles sont alimentées extérieurement, elles éclosent sans cesse dans notre propre royaume intérieur. C’est ici en cette réalité personnelle que nous avons le pouvoir de voir et comprendre tout ce qui pousse en nous, comme tout ce qui nous pousse à vivre ce que nous vivons sans cesse.

Même si nous avons été contraints et forcés de vivre ainsi, nous avons le pouvoir de recoudre sur l’espace éphémère de toutes ces interférences, de nouvelles histoires et images qui nous permettront alors d’aller dans de nouvelles directions comme dans de nouveaux mondes. Rien ne peut nous en empêcher finalement si ce n’est notre propre ignorance des pouvoirs que nous avons intrinsèquement.

Nous sommes le pouvoir quand finalement, nous nous en souvenons ! Pour se ressouvenir de ce que nous sommes réellement, nous avons besoin de retrouver l’expérience de notre réalité intérieure qui seule pourra contrebalancer la prépondérance de ce que nous avons vécu à l’extérieur de ce monde.

Prendre du temps pour s’ouvrir à sa réalité intérieure et voir ce qui se passe pour enfin comprendre comment l’histoire qu’il y a en nous, a finalement pris le pouvoir de notre vie. Nous sommes de magnifique et incommensurable créateur et juste vouloir reprendre la direction de sa vie permettra de mettre en œuvre dans notre expérience des évènements pour nous permettre de dévier peu à peu de toute cette illusion.

A chaque fois que je me retrouve en moi, face à mon propre néant, dans le silence le plus absolu, j’accueille l’expérience de mon être afin de comprendre l’illusion qui continu encore de me leurrer. Chaque petite compréhension de comment fonctionne ma propre illusion permet de coudre sur le dessus de toute ma vision chimérique, un peu de vérité, un peu de ma réalité essentielle dans le but d’imperceptiblement me faire bifurquer de la direction falsifiée de ce monde insensé.

Plus je m’ouvre à ma réalité essentielle à travers une juste expérience de ce que je vis et plus, je couds sur tout l’illusoire de ma vie, une autre réalité qui m’apporte sans cesse plus de sens et donc plus de compréhension pour savoir où je veux aller vraiment. À un moment donné, je n’ai plus besoin de coudre ou de surajouter le réel face à l’illusoire, puisqu’il a pris le dessus et ainsi, je ne réagis plus à l’éphémère.

Dans cette non-réaction, l’illusoire me traverse et disparait aussitôt, me laissant enfin face à ma réalité telle que je peux la vivre ici et sans plus d’interférence. C’est cela redevenir l’artisan de sa vie, car cela nous prépare, à travers des petites actions ordinaires de tous les jours, à retrouver, peu à peu, l’expérience de la vie réelle. Ceci est le chemin que j’emprunte et qui m’aide à sortir de cette réalité paradoxale. C’est ainsi que j’ai retrouvé à la source de mon être, les ressources infinies pour recréer à l’infini tous les mondes et univers que je veux expérimenter.

Mais cela, je peux le réaliser qu’à travers l’expérience de ma réalité intérieure, au-delà de tous les stratagèmes de captation du mental. Plus je m’ouvre à cette expérience réelle de mon être et plus, je me ferme à l’expérience irréelle de ce flux sans fin qui cherche par tous les moyens à me faire monter dedans. Ce train existe réellement, puisqu’il est l’image du flux d’interférence qui capte l’attention de tous les êtres de cette terre afin de les enfermer dans son mouvement.

Plus je me ferme à toutes ces informations illusoires en m’ouvrant seulement à ce que je ressens et plus, je découvre une toute nouvelle réalité où je n’ai finalement aucune idée de ce qui s’y passe. En effet, cela fait trop longtemps que je suis sorti de ma réalité essentielle pour savoir ce qui s’y passe. Alors ne sachant rien, je n’attends rien, je sais seulement qu’à travers ce que je ressens, je m’apprête peu à peu à sortir de ce train, et donc à sortir de toutes ces limites.

Mes sensations sont une voie de sortie au-delà de toutes les limites qui mon contenu dans cette réalité complètement inversé. Plus j’expérimente mes sensations et plus, je m’ouvre à un champ d’expérience qui me dépasse, mais qui pour autant m’amène vers ce que je suis. Je n’ai pas besoin de savoir, car j’ai seulement besoin de comprendre que je suis entre les meilleurs mains qui soient pour expérimenter à nouveau ce que je suis réellement.

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