Éclore dans la confiance de son être

Éclore dans la confiance de son être

Peu à peu, tout au long de notre existence, nous avons perdu confiance en l’autre, au monde, puis finalement à nous-mêmes. Nous sommes devenues vides de nous-mêmes, puisque tout ce que nous étions a finalement été éradiqué de notre expérience. Nous vivons dans le néant de l’être, immobiles dans ce que nous sommes réellement, puisque désactivés de notre propre puissance et donc de toute notre souveraineté.

Notre être a fini par être insensible aux autres comme au monde qu’il l’entoure puisqu’il est devenu insensible à tout ce qu’il est, car il ne ressent plus rien en lui. Là, dans cette désinhibition extrême, il se bat constamment contre tout ce qu’il ne sent plus en lui et qui pourtant l’ancre dans les bas-fonds de toute son existence émotionnelle.

L’émotion qui le gouverne est la clé qui l’enferme à jamais dans toute son insensibilité, comme la clé qui peut lui déverrouiller aussi toute sa sensibilité pour enfin retrouver le goût de ce qui lui arrive. Sans ce goût, il ne peut plus savoir ce qui est bon et utile pour lui. Sans goût, tout peut paraitre utile et bon et c’est tout le piège de ce monde infernal : soit ne plus pouvoir donner la possibilité de savoir par soi-même trouver ce qui est bon et utile.

Sans goût et donc sans discernement, il est comme aveugle et sourd au monde qu’il traverse et pour cela, alors, il a un besoin vital des autres pour lui dire ce qu’il ne peut discerner par lui-même. Alors les autres lui montrent et lui expliquent comment vivre dans ce monde. Sans les autres, il ne peut finalement avancer puisqu’il est devenu inapte à recevoir les informations de son propre monde.

Il devient alors dépendant de la vision des autres et donc de leurs interprétations du monde. Dans cet état de soumission totale à ce qu’il reçoit, et donc à autrui, il ne peut que suivre ce qu’on lui dit, car il n’a plus en lui la possibilité de le découvrir par lui-même. Il est alors esclave de la vision et de l’interprétation qu’on lui donne sans cesse.

Ceci est la base de notre esclavage actuel ! Tant que l’on ne peut discerner par soi-même ce qui nous arrive, comme ce qui nous traverse, nous ne pouvons ni avancer, ni même comprendre ce qui vient à nous. Nous sommes alors immobilisées dans notre être par une vie insensée puisque détournée de toute base réelle pour pouvoir interpréter lucidement tout ce qui nous arrive.

C’est cela le néant de l’être dans lequel, le monde entier est pris au piège puisqu’il ne sait plus interpréter la réalité par soi-même, alors il est dépendant du système qui le piège à vivre une réalité atrophiée, inversée, et ainsi toujours plus irréelle. Dans tout ce monde insensé, il est alors emmuré dans tout ce qu’il croit et qui engendre en lui toutes les émotions négatives et desharmonisantes qui sont les ancres qui l’engouffrent sans cesse au plus bas de ses possibilités vibratoires.

Dans cet état d’être, il n’y a plus de confiance possible au monde, aux autres et donc à soi-même. Sans confiance, il ne peut plus avancer, ni à l’extérieur, ni même à l’intérieur, puisque tout lui fait peur. Alors, il se protège inexorablement des autres, du monde, et il crée des remparts tout autour de sa bâtisse extérieure comme de sa demeure intérieure.

Couche après couche, il agrandit les murailles de toutes ses protections, mais ce qu’il ne comprend pas, c’est qu‘il s’enferme tout autant. En effet, il crée en lui tout un labyrinthe qui l’isole du monde comme de tout ce qu’il est réellement et le bloque alors de sa seule sortie possible.

Nous créons alors tous, notre propre enferment total et définitif ! Toutes nos croyances s’amplifient en même temps que toutes nos émotions négatives en nous, nous flagellent toujours plus, sans que pour autant nous comprenions tout le stratagème infernal dans lequel on est pris au piège puisque tout se referme constamment sur nous.

C’est en ce point que l’école du vide peut apparaitre à travers toute son utilité. Face à tout ce vide qui nous entoure extérieurement, puisque finalement tout ce que l’on nous montre et tout ce que l’on reçoit en ce monde reste vide, vide de toute aide, vide de toute vie, vide de toute intelligence, vide de tout l’éphémère qui se remplit pourtant sans cesse en elle, on ne peut plus alors découvrir tout le vide en nous. Tant que l’on se nourrira de ce vide extérieur, nous nous remplirons alors de tout ce vide existentiel qui ne peut plus ni nous nourrir, ni nous aider et donc encore moins nous éclairer sur tout ce qui nous arrive.

En effet, tout ce vide extérieur est là seulement pour nous perdre dans toute l’étroitesse de nos cogitations inutiles afin que jamais on puisse s’ouvrir à notre propre vide. Sans cette ouverture, on ne pourra jamais l’affronter et finalement jamais on pourra réellement l’expérimenter. C’est uniquement dans l’expérimentation de notre propre vide intérieur que la lumière peut enfin éclore et nous éclairer de tout son sens afin de nous montrer tout ce qui nous enferme encore.

Nos émotions sont un piège que si nous ne savons plus les ressentir. Si on ne les sent plus, on ne peut finalement savoir ce qu’elles nous transmettent comme informations. Sans leurs informations, on ne peut plus savoir dans quel état, et donc dans quel étage vibratoire, on se trouve. Sans ce savoir, on ne peut plus discerner là où l’on est réellement, car finalement, notre réalité authentique est toujours vibratoire et donc sans cesse énergétique.

Tant que l’on ne s’ouvre pas à cette réalité vibratoire, l’être reste ancré dans une vie illusoire et c’est cette illusion paradoxale qui l’enferme à ne pouvoir rien comprendre et donc à vivre de manière toujours plus insensée. Ainsi, le non-sens restera ce qui l’enfermera à jamais, puisque le sens réel ne peut être que ressenti et non pensé. C’est en cela que tous les sens nous sont peu à peu coupés, parce qu’ainsi il n’y a même plus de sens à pouvoir même s’en sortir tout seul.

Le néant de l’être est possible parce que nous croyons ne plus pouvoir vivre sans le système ou les autres et donc d’avoir besoin d’autrui pour avancer avec… comme ce sont sans cesse eux qui discernent à notre place tout ce que nous vivons, ils peuvent facilement nous amener là où nous pouvons nous perdre.

Leur but est de nous enfermer dans les bas-fonds vibratoires, en continuant de nous leurrer constamment dans la création paradoxale d’une réalité chimérique. Cette réalité illusoire nous enferme dans une structure de croyances dans laquelle nous sommes insensibilisés à tout ce qui nous arrive.

Ainsi, nous ne pouvons plus sortir des limites inhérentes à la structure de croyance qui nous gouverne, puisque nous avons besoin de suivre aveuglément tout ce que l’on nous montre. En effet, tout ce qui en nous pourrait pouvoir discerner ce qui nous arrive a été comme désactivé par l’interférence mentale que le système a transplantée peu à peu en nous. Pourtant, tout est là, toujours en soi, et même si cela reste désactivé, nous avons toujours la possibilité de le réactiver, si on arrive à bien comprendre comment tout cela s’articule.

Nous faisons comme nous faisons seulement parce que nous ne savons plus discerner ce qui nous arrive. Ainsi, nous choisissons par défaut tout ce qui nous arrive comme seule base de notre interprétation de la réalité. Si nous comprenons que c’est toute notre insensibilité qui nous bloque la possibilité de savoir reconnaitre ce qui est bon pour nous, nous avons alors le potentiel de nous sensibiliser à nouveau pour retrouver tout notre discernement. C’est cela toute la base à retrouver dans notre expérience de tous les jours pour nous permettre de choisir par nous-mêmes ce que l’on croit et donc corrélativement ce que l’on vivra extérieurement.

Cette sensibilité en nous est là, toujours accessible puisque constamment s’exprimant, mais comme nous avons fermé les sens à tout ce qui nous touche, nous ne percevons plus passer toutes nos émotions. Ainsi, tous ces filtres mentaux qui nous dé-focalisent de tout ce que nous ressentons, nous pouvons aussi apprendre à les désactiver afin de ressentir à nouveau ce que notre réalité intérieure a, à nous apporter.

Plus on va s’ouvrir à ce que l’on ressent et plus on va découvrir une tout autre réalité que ce que le système nous apporte. Cette autre réalité est pourtant plus en adéquation avec ce que nous avons besoin de vivre, car elle provient de ce que nous sommes réellement. Plus nous donnerons de l’espace et du temps à cette autre réalité et plus elle va commencer à nous initier à la véritable vie.

Cette vie est simple et elle va peu à peu nous montrer comment utiliser ce que l’on ressent pour savoir ce qui est bon et utile pour notre propre vie. Ceci est essentiel à comprendre, car c’est à travers ce manque de discernement que le système nous piège à vivre une vie insensée puisque interprétée exclusivement par son propre prisme déformant et dénaturant.

Une fois ce discernement acquis, on pourra alors, peu à peu, sortir du néant de l’être pour commencer à avancer par soi-même. C’est là que la confiance en l’être que nous sommes, concrètement, va commencer à poindre son nez. Car nous allons apprendre à discerner tout ce qui nous empêchait d’avancer avant et à travers ce savoir essentiel, on pourra alors avoir complétement confiance à ce que nous allons vivre. C’est cela qui fera toute la différence, puisque le retour à notre propre discernement et la confiance qui en découle, sont les piliers de notre nouvelle réalité.

Cette confiance apportera, l’ouverture réelle au cheminement intérieur qui nous permettra de remonter à travers tous les états d’êtres négatifs comme positifs afin de sortir du piège infernal de ce système d’esclavage planétaire. Car c’est seulement à la lumière de son propre discernement que l’on peut réellement avancer extérieurement comme intérieurement.

Sans discernement, on va, là où le système nous dit d’aller, et c’est sans cesse dans un pur néant de l’être. Tout ce que le système nous apporte est une structure psychoémotionnelle dans laquelle on expérimente sans cesse le rien, le non-existant et donc le néant. Ce néant abyssal est tout le champ d’interférence mental qui nous projette dans des réalités parasites afin de récupérer toujours plus notre propre énergie.

Sans discernement, il ne peut y avoir de confiance en soi puisque l’on se rend bien compte que tout est contre nous. Le discernement nous apportera un peu de hauteur à toutes nos expériences disharmonieuses dans le but de nous permettre d’entrevoir pourquoi tout est contre nous.

À cette hauteur, on découvre un savoir essentiel qui nous donnera la possibilité d’entrevoir que ce sont seulement nos croyances qui génèrent ce qui nous enferme. Alors, allant au-delà de toutes nos croyances limitantes, on trouvera l’expérience du vide comme seul moyen pour nous permettre d’apprendre comment toujours plus s’éclairer de sa propre lumière. Cette lumière infinie en nous, une fois qu’elle est allumée et constamment focalisée, nous donnera assez de confiance pour tout dépasser. Ceci est le chemin de l’éclosion de notre confiance réelle afin d’atteindre les hauteurs de toute notre puissance comme du retour intégral à notre véritable souveraineté.

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