Je suis ma propre équation
Je suis ma propre équation, puisque apprendre à me résoudre me permettra d’entrevoir ce que je suis réellement et ainsi de pouvoir comprendre tout ce que je peux faire à partir de toute cette résolution. Ne pas résoudre ce que je vis, m’apportera seulement de rester la grande inconnue de toute mon existence.
Au commencement, je suis cette inconnue. Ma vie devient alors une équation et tant que je ne cherche pas à la résoudre, je resterai inconnu à tout ce que je suis vraiment. Tant que je suis inconnu, je me perds à vivre dans une existence insensée. Je reste alors inexorablement dans l’incapacité de me comprendre et donc de pouvoir afin découvrir ce qui se cache en moi.
L’équation de ma vie apparaît quand je commence à comprendre que je ne vis pas la vie que je devrais vivre, mais une existence qui m’élance toujours plus loin de soi. Quand je vois que tout part de travers, et donc que je ne suis pas heureux dans ma vie, alors mon existence apparaît enfin comme problématique.
Cette problématique, une fois apparue, permet de poser l’équation de sa vie, à travers l’inconnue que je suis. Ainsi, le problème posé permet de pouvoir être résolu à partir du moment, où j’en prends conscience. Je prends ainsi conscience que je suis cette inconnue et donc que je ne me connais plus.
Pourtant, je crois me connaitre, mais ce que je crois est ce qui m’illusionne à créer sans cesse, toute la problématique de ma vie. Comme j’existe seulement à travers cette problématique, ma vie est sans cesse un problème. Si enfin, je veux enfin sortir de cet état d’inconnu à mon existence, alors toute une équation à résoudre se dessine devant moi.
Cette équation, cette formalisation de mon existence, une fois posée, me montre là où je me perds, et pire, là où je perds sans cesse l’accès à tout ce que je suis réellement. Je comprends ainsi, que je n’ai plus accès à l’essence de mon être puisqu’il est dévié, mais à toute autre chose.
C’est pour cela que tant que je reste inconnu à mon existence, je n’ai plus accès à l’essence de tout ce que je suis. Cette essence est pourtant le flux naturel de ma vie et si je n’y ai plus accès, c’est que quelque chose s’interpose en moi pour dévier tout le flux naturel de mon être. Donc, il est important de poser toute cette problématique à travers la compréhension de la déviation incessante de l’essence de mon être.
Cette déviation est la porte d’entrée dans laquelle, ce que je suis vraiment se perd et ne peut ainsi, jamais accéder à ce que je vis. Cette déviation devient ainsi toute la réelle problématique de mon existence. Poser un problème, c’est à moitié le résoudre puisque l’on comprend qu’il y a, ici, tout un fonctionnement qui me perd et donc qui m’illusionne à me prendre pour autre chose.
C’est là, dans cette perception problématique de toute la déviation de ma vie, que je pourrais apprendre à résoudre ce que je crois pour découvrir ce que j’ai toujours su, mais dont je n’avais plus accès. Une fois que j’aurais résolu toute la déviation de mon existence, je retrouverais naturellement l’accès à tout le flux de ce que je suis réellement. Et donc, tout ce que j’ai toujours su pourra peu à peu émerger dans mon expérience.
Percevoir cela permet de commencer à comprendre que naturellement, quand le flux de son être n’est plus dévié, j’ai accès à tout ce que je suis authentiquement. Dans ce fonctionnement naturel, il n’y a plus de problématique, mais seulement, une solution potentielle, émergente et toujours présente. Il n’y a ainsi que des solutions à expérimenter dans le flux naturel de son expérience.
Comme nous fonctionnons totalement à l’envers puisque toute notre existence est inversée, dans notre vie actuelle, il n’y a finalement que des problématiques. Ceci est un point important à percevoir pour nous permettre ensuite de pouvoir résoudre, peu à peu, toute l’équation problématique de sa propre existence.
Il nous faut poser, réellement, notre problème sur papier et voir comment retrouver l’inconnu de sa vie afin de percevoir toute la mécanique qui nous piège à travers la déviation constante de ce monde cruel. Comme tout est sans cesse dévié, il est important de trouver un point d’appui qui nous sorte un temps de toute cette déviation outrageante.
Ce point d’appui est constamment dans l’expérience de l’instant présent ! Il est, ce qui permet à sa propre expérience de ne plus être déviée. Ce qui dévie notre expérience naturelle est tout ce qui nous empêche d’expérimenter l’instant présent.
Ainsi, il est important d’entrevoir que tout, dans notre vie de tous les jours, nous empêche de nous ouvrir à l’instant présent ! C’est seulement à travers la déviation de cet instant présent que notre conscience se perd dans l’expérimentation mentale d’une réalité qui interfère et nous bloque à l’intérieur.
Toute la problématique de notre équation se trouve dans cette interférence mentale qui dévie notre expérience naturelle dans une expérience toute artificielle. Cette expérience artificielle est ce mécanisme et donc ce fonctionnement qui nous empêche de vivre une véritable vie.
Tant que nous existons dans cette interférence, nous sommes voués à vivre dans une problématique paradoxale qui ne peut jamais être résolue dans son plan d’expérience, mais seulement dans un tout autre plan ou dimension qui s’ancre dans l’instant présent. C’est pour cela que l’instant présent est la seule porte à apprendre à ouvrir afin de s’acclimater à y vivre toujours plus dedans.
C’est finalement ce point d’appui qui nous sort peu à peu du plan mental dans le but de nous ouvrir l’horizon de notre conscience, puisqu’il permet d’expérimenter d’autres dimensions à son être qui serviront de bascule et de passage à une réalité essentielle et plus du tout totalement artificielle. Il est important d’entrevoir que toutes nos difficultés ne proviennent que du plan mental qui nous assiège et nous illusionne dans une expérience complètement irréelle de sa vie.
C’est seulement parce qu’elle est éphémère que notre existence est un problème. Le problème ainsi posé est d’entrevoir toute l’illusion qui nous interfère intérieurement à nous montrer sans cesse tout ce qui n’existe pas et qui pourtant nous fait croire à son existence. Voilà tout le nœud du problème, posé ici afin de pouvoir enfin le traverser et découvrir alors, tout ce qui se cache dans la grande inconnue de sa vie.
La dimension mentale permet de nous remplir sans cesse de pensées, de croyances, de visions, d’imaginations et c’est tout cela qui nous dévient de cette inconnue en nous. Ainsi, le plan mental nous remplit à ras bord pour que jamais nous ne puissions faire l’expérience du vide qui est l’expérience du flux naturel de sa vie.
Tant que le mental nous remplit, il reste le mécanisme ainsi de déviation de tout ce que l’on est réellement puisque l’on ne peux plus s’y confronter et donc s’y ouvrir. Ainsi, il déforme sans cesse notre expérience, dénature constamment ce que l’on comprend et dévitalise toute notre expérience de vie.
Tant que l’on n’expérimentera pas l’instant présent, tout ce que l’on est, assurément, sera comme perdu à jamais dans l’interférence mentale qui nous piège à regarder un monde qui n’existe pas tout en le créant en même temps. Ainsi, cette création irréelle, prise pour réelle, devient à terme une prison dont il n’existe aucune possibilité de pouvoir en sortir.
Tant que l’on croira tout ce qui se dit en soi, on sera perdu dans cette prison chimérique qui construit, peu à peu, toutes les parois du labyrinthe monumental qui nous enclot à jamais en lui. Pourtant, pour sortir, il n’y a pas d’autres possibilités que de prendre le chemin de retour afin de tendre vers le centre de sa vie.
Le centre est l’instant présent qui se présente sans cesse, en soi, mais comme nous sommes happés par notre voix falsifiée et mentale, nous ne le percevons pas et perdons alors, l’occasion suprême de vivre ce que l’on devait vivre pour mieux apprendre à se comprendre. Comme on ne peut faire cette expérience réelle de sa vie, alors une autre expérience opposée se propose en soi afin de nous perdre encore plus, puisque cette autre voie est la voix illusoire de notre mental.
C’est cette voie déviante qui nous pousse à créer toujours plus tout ce qui n’existe pas, mais qui nous piège sans cesse à l’intérieur. Il est important de comprendre ces deux processus de notre expérience, puisque tant que l’on ne pourra pas choisir, c’est toujours ce qui nous perdra que l’on suivra, parce que par défaut, c’est ce que tous expérimentent.
Nous avons ainsi la possibilité de choisir quand on arrive à poser toute l’équation de sa vie en face. On y découvre toute sa problématique, et surtout toute l’inconnue de sa vie qui est, ici, le point central de tout ce que nous vivons.
C’est là où tout converge ou là, où tout diverge !
Tant que cette inconnue n’est pas perçue, il n’y a pas d’équation possible, mais seulement l’expérience divergente et problématique à outrance de tout ce que nous vivons tous les jours.
Une fois que l’équation se montre et qu’elle fait apparaitre enfin tout l’inconnu de sa vie, on devient alors…
apte à pouvoir comprendre les mécanismes intérieurs de soi, qui montre ou qui illusionne cette inconnue.
Quand on perçoit cela, on perçoit aussi et surtout, ce choix !
On apprend ainsi à choisir l’instant présent qui est la seule expérience réelle de sa vie !
Il est là, en effet, pour nous permettre de nous relier à ce que nous sommes réellement, à l’extérieur comme à l’intérieur,
afin de faire émerger en soi,
le dévoilement de toute l’inconnue de notre vie.