La reconnaissance de cet infini en nous
Une fois traverser tout ce courant qui existe seulement dans notre tête puisque le mental est bien ce flot de pensées qui nous remplit à ras bord depuis notre adolescence, on est prêt à s’ouvrir à un nouveau champ d’expérience qui est de commencer à pouvoir s’aider soi-même.
On ne peut commencer à s’aider soi-même que quand on a compris que le mental nous piège dans une réalité illusoire, et c’est pour cela qu’il ne faut jamais lui faire confiance. La confiance, on doit la donner à la partie de nous qui n’utilise jamais le mental. On peut s’ouvrir à cette partie seulement à travers la sensation de notre corps.
On doit réapprendre à sentir tout ce qui se passe en soi pour enfin passer à un autre niveau d’expérience. L’expérience mentale a besoin des autres pour exister, car elle est une construction imaginaire qui assemble des éléments entre eux afin de les rendre existant à travers tout le jeu de leurs accointances. Et c’est à travers ce besoin qu’elle crée de toute pièce que toute la manipulation opère. Tant que l’on écoutera le mental, on restera pris au piège dans l’illusion que l’on a toujours besoin des autres ou du système pour vivre. Tant que tout ce besoin illusoire n’est pas intégré, cela nous poussera sans cesse à notre perte, car dans cette manière de fonctionner, on donne tout pouvoir aux autres comme au système.
Quand nous ne sommes plus illusionnées dans le besoin de croire avoir besoin des autres pour apprendre à se comprendre, alors, ici, seulement à travers notre expérience, on peut apprendre à terrasser le mental afin de s’ouvrir aux autres dimensions qui sont en nous.
Ainsi toute l’illusion n’a plus d’emprise sur nous et nous nous ouvrons à l’expérience réelle de la vie. C’est là, où tout véritablement commence, car avant, on restait sans cesse immobile, donnant à tous notre pouvoir et notre souveraineté sur notre vie. Plus on va avancer maintenant par soi-même et plus, on va retrouver notre propre pouvoir puisque l’expérience ici est réelle, puisque l’on se confronte enfin à sa propre vie et plus à une vie illusoire remplie de croyances qui nous poussaient à faire des choses inutiles.
Nous allons pouvoir grandir et murir face à l’expérience enrichissante de tout ce que l’on va découvrir de soi. On va apprendre à se connaitre authentiquement parce que l’on ne se cache plus derrière les parois illusoires du mental. Enfin, on affronte sa réalité ordinaire de tous les jours et chaque expérience devient une initiation à la transformation, puisque nous avons besoin de tout désapprendre afin de pouvoir ensuite apprendre correctement ce que nous sommes.
C’est pour cela que l’expérience de notre routine ordinaire, sans le mental, nous permettra de découvrir toutes les structures qui œuvrent encore en nous. Une fois perçues, ces structures mentales, psychologiques ou même émotionnelles, doivent être réintégrées dans le tout que nous sommes afin de pouvoir nous réharmoniser à la vie simple et banale. S’affronter soi-même est toujours compliqué, car cela laisse remonter tous nos traumatismes qui nous ont forgés à devenir comme nous sommes devenues.
Mais ce devenir étant illusoire, on doit repasser par le chemin qui nous a construit dans le but de se déconstruire tout-autant, par la désactivation consciente de toutes nos blessures émotionnelles parce que ce sont elles qui nous ont fait bifurquer de notre voie originelle. Ainsi, on remonte le temps de sa vie illusoire pour atteindre à la fin le début du temps réel. En effet, seul le présent existe et pour s’y ouvrir totalement, on doit faire tout le ménage de ce que l’on porte encore en soi, que cela soit de manière consciente ou inconsciente.
Quand on est ouvert à l’expérience réelle de notre vie, tout est là pour nous y aider. Il suffit de se laisser porter par ce que l’on va vivre et de voir la vie œuvrer à travers tout ce que l’on rencontre comme toute expérience et de comprendre ce qu’elle nous dit. Quand on comprend que tout œuvre pour la vie à travers tout, alors tout devient une aide infinie vers la reconnaissance de cet infini en nous.