Le champ d’où émerge toute la falsification de notre voix
Libre est celui qui comprend qu’il a le choix de choisir ou pas tout ce qui le traverse, ou donc tout ce qui le touche. Libre est celui qui comprend que ce qui se passe en soi a toujours deux fonctions : soit elle diffracte et diverge ce qui est, soit elle unifie et intègre ce qui n’est pas. Libre est concrètement celui qui comprend ce choix et qui l’utilise à bon escient.
La liberté réelle est dans ce choix conscient, car à partir du moment où l’on comprend cette différence de fonctionnement, on peut alors choisir ce qui émerge de ce qui est, de ce qui émerge de ce qui n’est pas. Là est toute la différence de voie et d’expérience, car l’un est un chemin de perdition et l’autre un chemin de libération.
Libre est celui qui comprend le choix qu’il peut faire entre ces deux émergences, entre ces deux mouvements, entre ces deux dynamiques. Tout émerge en soi, et c’est à travers ce jaillissement incessant qu’éclot le monde extérieur. Percevoir cela permet d’entrevoir notre responsabilité face à tout ce que l’on vit et donc face à tout ce que l’on laisse émerger en soi. Nous sommes ainsi sans cesse responsables de ce que l’on vit, que l’on en soit conscient ou pas.
Cette conscience est ce qui fait toute la différence, car quand on prend finalement conscience de ce choix que l’on ne fait jamais, alors on regarde pourquoi tout se fait sans nous. Là est véritablement le premier pas vers l’émergence de ce qui est, puisque l’on comprend que tout ce qui émerge de soi n’est jamais ce qui est, mais tout son contraire. Voilà, tout le côté paradoxal de notre existence d’ici-bas, car nous existons sans cesse dans tout ce qui nous éloigne de ce qui est vrai, de ce qui est authentique et donc de tout ce qui serait utile pour sa vie.
Nous ne savons exister qu’à travers l’émergence de ce qui nous diffracte, de ce qui nous diverge, et donc de ce qui nous divertit du flux réel et authentique de la vie. Tant que l’on est pris dans le mouvement du flux irréel de l’existence, nous sommes sans cesse déportés de notre source, pour nous perdre dans des réalités toujours plus illusoires, car sans cesse artificielles, programmées et surtout programmantes.
Qu’est-ce que c’est ce qui est, alors ? Tout ce qui est authentique est là pour nous recentrer à la source de ce que nous sommes réellement. Mais, comme nous ne savons plus ce que nous sommes réellement, nous nous perdons constamment dans tout ce que nous recevons, croyant que ce qui nous traverse provient de soi. Toute la problématique est que rien en nous en ce moment ne provient de notre source, de notre soi, mais seulement de l’illusion du moi.
Nous sommes des êtres vibratoires, et là où nous vibrons, là nous recevons tout ce qui nous traverse. Nous sommes tombés des hauteurs vibratoires de notre source et origine pour expérimenter cette réalité aux plus bas des vibrations qui existent. Dans ce champ vibratoire faible, nous sommes traversés par des influences astrales à travers notre champ mental.
Tant que vibratoirement nous restons à ce niveau, nous sommes soumis à leurs influences. C’est ce que l’on appelle le destin, c’est ce qui a été programmé avant que l’on arrive ici-bas. Tant que nous restons inconscients de cette soumission astrale intérieure, nous sommes sous leurs influences, car leurs courants qui deviennent des forces agissantes ont la main mise sur notre existence.
Cette soumission est possible seulement si nous ne prenons pas conscience de cette influence astrale et donc de cette mainmise extérieure à soi. Tant que nous restons inconscients, nous sommes un rouage qui tourne quand il doit tourner, réagit quand il doit réagir et existe alors à travers une trame de programmation bien définie.
Dans cette programmation, dans cette inconscience, l’être n’est pas libre puisque c’est le personnage qui suit sans se rendre compte tout un scénario bien défini. Pourtant, l’être n’est pas le personnage, et quand il prend conscience qu’il n’est pas libre de vivre autrement, alors il essaye de comprendre ce qui l’en empêche. Ici, à ce niveau, s’il veut vraiment comprendre ce qui ne va pas en lui, il se doit de faire front à son monde.
Il n’a pas d’autre choix que de devoir affronter sa réalité intérieure pour comprendre ce qui se passe. Il doit affronter sa solitude, son silence, sa noirceur, son inconscience, et donc il doit apprendre à traverser tout ce qui gît en lui, pour enfin comprendre que ce qui le traverse actuellement provient non pas de lui, mais de toutes les étoiles qui sont présentes dans sa profondeur intérieure et qui lui parlent. Seul l’affrontement avec tout ce qui le traverse pourra faire émerger sa conscience au sens de ce qu’il vit et donc au sens de ce qui le pousse, et alors, il deviendra capable de comprendre, là où il va, et donc là où cela l’entraîne.
Tant qu’il est inconscient de toutes ces influences astrales, il est entraîné par des forces et des courants qui le traversent et le dépassent. Ne pouvant qu’écouter toutes ces influences astrales, il ne peut plus entendre ce qui est, mais tout ce qui n’est pas, et donc tout ce qui est là pour le perdre et le manipuler.
Il a ainsi perdu le plus important, qui est la connexion avec sa propre nature et donc avec ce qu’il est réellement. Il s’est perdu en lui-même, à travers des courants et des forces qui ont créé dans son mental la perception d’un monde séparé, fragmenté, pire, opposé. Sa nature extérieure comme sa nature intérieure ne lui sont plus accessibles et c’est pour cela qu’il s’est coupé de lui-même, et donc de tout ce qui est.
Les peuples ancestraux savaient encore « écouter les étoiles » et comprendre le murmure de l’univers, car ils étaient tous continuellement connectés à la nature. Ils ne faisaient qu’un avec elle, qu’ils partageaient. Ils partageaient leurs vies avec tout être, toute conscience, que cela soit l’animal, le végétal, la terre, le soleil, l’univers et donc toutes les étoiles qui le parsèment à l’infini.
Pourquoi l’être de notre temps ne plus entendre le chant des étoiles ? Pourquoi l’être est-il voué à sa seule destinée ? Pourquoi l’être est-il coupé de lui-même et donc de tout ce qu’il est ? Ces trois questions sont essentielles car elles sont les paliers conceptuels qui permettront de faire apparaitre une voie étoilée qu’ici on nomme « la voie lactée » et qui est une voie d’accès à tout ce qui nous dépasse actuellement.
Le chant réel des étoiles est là pour nous permettre d’apprendre à nous orienter extérieurement comme intérieurement afin de pouvoir retrouver le centre de toute notre infinité. Pour cela, on doit faire apparaitre une voie d’accès claire et compréhensible pour pouvoir y avancer sereinement.
Comme le champ des étoiles extérieures a disparu et fut remplacé par une image illusoire et artificielle qui se projette à la face du monde, de même le champ astral intérieur a créé une image illusoire qui nous montre sans cesse ce qui n’existe pas. Comme toute notre vie est basée sur ces deux perceptions falsifiées, nous sommes voués à errer dans une réalité totalement artificielle, inversée et donc paradoxale qui sert de sas d’emprisonnement et d’esclavage énergétique à nos esprits.
Mais alors, pourquoi l’être ne peut-il plus entendre le chant des étoiles ? Car les êtres ont été éduqués. Ils ont été civilisés. On leur a appris à écouter autrement et donc à percevoir différemment. Ainsi, ils ont été peu à peu déportés de leurs voies naturelles afin d’expérimenter une voie totalement artificielle qui a servi de base et de structure illusoire pour les asservir ensuite.
En réalité, ils continuent tous d’entendre les étoiles, mais ils n’ont plus la capacité de comprendre ce qu’elles sont et, pour cela, ils les prennent pour eux tout en se coupant alors de leurs propres voies, qui devient par défaut la voix de leur personnage. Et c’est là où tout est à comprendre, car tout provient de ce moi falsifié, piraté.
C’est pour cela que l’être est voué à son seul destin : car sa destinée, c’est sa programmation incessante astrale qui le piège dans la perception d’un monde constamment éphémère qu’il voit en lui, comme il voit aussi à l’extérieur de lui. Ce monde, ce flux le diffracte, le déporte, le divertit de son flux authentique afin qu’ils puissent expérimenter tout ce qui le piège. Car ce qu’il reçoit extérieurement comme intérieurement le piège et le façonne dans une existence constamment irréelle et donc coupée de toute authenticité.
Ce piège est là pour le couper de tout ce qu’il est, afin qu’il puisse expérimenter tout ce qu’il ne sera jamais, mais qui servira de stratagème pour une prédation incessante. Tant qu’il est coupé de lui-même, il est inconscient, ignorant de tout ce qui se passe en lui et, pour cela, tout le dépasse, tout le terrasse et donc tout le pousse sans cesse vers autre chose.
La liberté ainsi n’a plus de place en lui, puisque tout ce qui est en lui, comme tout ce qui se trouve autour de lui, est là pour le confondre. est là pour le piéger et l’entrainer dans une voie sans cesse divergente, déstabilisante, écrasante. Ce monde civilisé, rempli de progrès et de technologie, n’est qu’une façade qui cache la plus grande de toutes les prisons terrestres.
Quand tu comprends cela, alors tu comprends que la liberté n’existe pas, car ici, en ce monde inversé, elle signifie tout son contraire. L’être ne peut être libre dans un monde où toutes les consciences sont asservies et rendu constamment en esclavage.
Seule la compréhension de cet état de siège et de falsification incessante donnera l’opportunité de pouvoir en sortir. Tant que notre réalité n’est pas perçue pour ce qu’elle est, mais seulement pour ce qu’elle représente, on ne perçoit pas les barreaux qui nous emprisonnent et donc on ne peut pas les dépasser.
Nous ne pouvons être libres que quand nous percevons que nous ne le sommes pas. Nous ne sommes pas libres, car ce qu’il y a en nous comme à l’extérieur ne sert que de procédure et de système à notre esclavage. Cette procédure, ce système a du pouvoir tant qu’il reste occulte. Une fois que nous le percevons concrètement pour ce qu’il fait, mais plus pour ce qu’il montre, on entrevoit clairement le processus de toutes ces dynamiques de diffraction de notre être.
Tout est là pour nous faire diverger du flux authentique de la vie. Ce champ étoilé représente le chant astral dans lequel on est pris au piège et qui alimente en nous comme à l’extérieur tout l’illusoire de notre existence. C’est ce chant-là que l’on doit faire apparaitre à sa conscience pour comprendre que tout en son système est là pour nous diffracter de notre unité et donc pour utiliser contre nous tout notre pouvoir.
C’est ce champ-là d’où émerge notre voix falsifiée qui alimente notre personnage. Tant que nous nous percevons à travers lui, nous sommes sous influence, sous tutelle psychologique, mentale, émotionnelle, puisque tout provient de tout ce que nous ne sommes pas.
Percevoir cela, c’est percevoir que nous ne sommes plus nous-mêmes ! Que nous ne sommes pas notre voix mentale, et donc toutes nos pensées ! Percevoir cela, c’est percevoir que c’est à travers ce flux mental que tout nous piège et nous perd.
Percevoir cela, c’est percer le voile astral, mental qui nous montre sans cesse autre chose afin que l’on ne puisse jamais arriver à voir ce qui est là derrière. Pourtant tout est là derrière, sans cesse, et voir au-delà, c’est commencer à voir vraiment.
Alors on sera enfin apte à comprendre que :
« Libre est celui qui comprend qu’il a le choix de choisir
ou pas tout ce qui le traverse,
ou même tout ce qui le touche.
Libre est celui qui comprend totalement
que ce qui se passe en soi a toujours
deux fonctions :
soit elle diffracte et diverge ce qui est,
soit elle unifie et intègre ce qui n’est pas.
Libre est concrètement
celui qui comprend ce choix
et qui l’utilise à bon escient. »