Le pouvoir de l’image

Le pouvoir de l’image

Avant de pouvoir me confronter au pouvoir des images qui se cachait en moi, lors de mon adolescence, je me suis vite rendu compte que les autres me voyaient toujours à travers l’image qu’ils avaient de moi. Comprendre qu’autrui ne peut véritablement vous voir simplement pour ce que vous êtes mais au contraire, toujours à travers le filtre de l’image qu’ils ont de vous, fut une prise de conscience très déstabilisante.

C’est là où j’ai compris, bien des années après, aux pouvoirs des images qui nous enferment à ne voir que ce qui nous correspond et jamais les choses telles qu’elles sont. Nous sommes tous enfermés dans de nombreuses images qui nous travestissent la réalité à travers les couleurs et les formes de toutes nos croyances. Ces images, ces formes sont des structures de croyances sur comment nous imaginons l’autre, le monde et nous-même corrélativement et ainsi elles interfèrent sans cesse avec la Réalité telle qu’elle peut être perçu.

Les images sont devenues nos maitres car elles sont ce qui nous informent et donc elles nous apposent leur formes en nous afin de voir seulement à travers la diffraction de leur prisme. Elles sont en définitive devenu la matrice même qui s’est interféré entre la Réalité et la réalité. Cette interférence, cette réalité n’existe qu’en nous-même mais tant que nous ne l’avons pas désactivé en nous, elle continue de ce superposer sur le monde, sur les autres, sur la vie et nous empêche de pouvoir véritablement voir. Ainsi nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont mais sans cesse à travers la déformation de tous ces filtres.

Ces filtres nous limitent dans la possibilité de recevoir les choses qui nous sont essentielles et nous transmettent bien au contraire tout ce qui nous est inutile. Toutes ces images, toutes ces formes, toutes ces histoires sont le socle de cette narration intérieure qui nous pourrit la vie car elle est devenu totalement parasitaire, énergivore, déstabilisante et sans cesse problématique.

Percevoir cela en nous même est le premier pas qui nous permettra de percer à travers toutes ces interférences tout ce qui se cachent derrière. Tout est là mais nous sommes conditionnés sans cesse par cette image psychologique qui nous empêche de voir les choses simplement, rendant tout toujours compliqué. Cette forme, cette structure psychologique tourne en boucle ! Tout lui fait réagir et c’est son but car la réaction est l’élément fondateur à travers toute la validation de sa réalité. Si vous ne réagissez pas vous ne donnez plus votre attention, votre énergie, vos pensées et ainsi vous n’alimentez plus toute cette interférence et corrélativement vous n’alimentez plus le système.

Ne plus réagir mais agir à travers qui nous sommes est la clef car tant que nous réagissons c’est toujours à travers l’interférence de tout ce que nous ne sommes pas, alimentant ce processus parasite en nous, tout en apportant du poids à tout ce monde factice. Nous n’avons pas d’autres choix que de déstructurer cette interférence en nous, de désactiver toutes ces fausses images, tous ces préjugés qui nous font voir les autres, le monde comme des bouc émissaires où nous projetons sans cesse inconsciemment tout ce que l’on ne peux pas encore accepter en soi-même.

Le chaos du monde extérieur est directement lié au chaos de notre propre intériorité et tant que nous n’aurons pas le courage d’affronter toute cette interférence qui fait ombrage à tout ce nous sommes tout en le projetant à l’extérieur, nous resterons perdu à nous battre contre nos propres ombres qui se cacheront à jamais dans les entrailles de notre être le plus secret.

L’image que j’ai du monde à tout pouvoir comme l’image que vous avez en vous ! Ce pouvoir est total et à tel point qu’il peut même se retourner contre moi, contre vous tous si on alimente en nous des images qui nous font voir comme des victimes de ce monde, de ce système. Si nous nous croyons faible, désarmé, insignifiant face à la réalité de tout ce monde extérieur, c’est exactement ce que nous allons expérimenté car cette image en nous se projette sur notre monde afin de pouvoir le vivre, le sentir, l’expérimenter. Nous sommes là pour ressentir à travers l’expérimentation de tout ce que nous croyons car seules nos croyances et donc nos images, nos formes, nos histoires alimentent l’expression de notre monde.

Notre monde extérieur répond toujours à notre monde intérieur ! Tant que les mêmes histoires et donc la même image, la même narration tournera en boucle dans nos têtes, nous ne pourrons rien vivre d’autre car nous nous sabotons de l’intérieur à n’écouter qu’une seule et unique rengaine. Il faut briser cette habitude qui est devenu un sillon si profond que nous avons l’impression que nous ne pouvons nous y soustraire et pourtant c’est la seule solution. Les seules chaines à briser sont sans cesse en nous, dans nos habitudes de pensées, de réfléchir, de réagir à tous les stimulus qui viennent de ce chant mental qui nous illusionne dans une réalité qui n’existe que dans notre tête.

Une unique chaine s’exprime et se diffuse en nous, elle a prit tout l’espace pour nous superposer tout ce qu’elle veut que l’on suive, tout ce qu’elle veut que l’on écoute et donc tout ce qu’elle veut que l’on croit. Cette diffusion est l’unique processus de tous nos conditionnements car tant que l’on restera focaliser sur elle, elle prendra tout l’espace de notre être pour le remplir à rad bord de tout ce qui continuera de nous perdre et c’est son unique but. Quand on est perdu, on peut faire tout et surtout n’importe quoi et qui par réaction enchaine nous enchaine toujours plus car cela nous éloigne de ce que nous sommes réellement. C’est un cercle vicieux qui s’éloigne toujours plus du centre pour nous perdre dans d’infini expériences car rien ne peut plus se faire véritablement et là est toute l’apothéose du non sens.

Cette diffusion, nous diffuse, nous difracte de tout ce que nous ne sommes pas et c’est seulement à travers tout ce processus que nous fusons vers toute cette falsification car c’est seulement dans ce processus que nous pouvons nous perdre dans tout ce qui n’existe pas. Voir ce flux mensonger en nous même est l’unique solution pour ne plus se laisser entrainer, enchainer à cette seule diffusion. L’unique moyen de sortir de tout ce flux mensonger est d’écouté une nouvelle diffusion, une nouvelle narration de cette réalité dans laquelle nous nous sommes tous perdu.

Pour atteindre cette nouvelle information, nous n’avons pas d’autre choix que de trouver l’endroit où se diffuse notre propre vérité car seule cela peut nous sortir de toute cette falsification. Le seul champ où se trouve notre vérité est au-delà du champ mental car c’est ici que provient toute ces interférences qui nous perdent, qui nous leurrent. Ce chant ne s’entend pas mais seul il se ressent, seule la sensation à travers notre corps peut nous ouvrir le champ de notre propre vérité car la sensation est le criterium ultime pour nous permettre de sortir de toutes ces illusions.

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