Le récit est notre réalité

Le récit est notre réalité

Le récit est la pierre angulaire de notre réalité et tant qu’il n’est compris pour ce qu’il est, il restera le processus même dans lequel nous sommes enfermés. Pour nous libérer du récit, nous devons comprendre comment il est utilisé pour finalement entrevoir pour quelle raison il y a ce récit bien particulier. Une fois compris les rouages qui soutiennent notre réalité, nous aurons alors le choix de continuer à le suivre ou de pouvoir enfin s’ouvrir à une nouvelle narration.

Nous vivons sans cesse dans la trame de l’histoire que nous nous racontons de ce monde. Nous ne pouvons finalement point vivre autre chose que le récit que nous nous faisons de notre monde. Ce récit qui nous subjugue d’où provient-il ? Sommes-nous garant du récit qui nous gouverne ? Sommes-nous les créateurs de cette narration intérieure ? Finalement, à qui sert-il et mieux à quoi-sert-il alors réellement ?

Toutes ces questions vont nous permettre de baliser un chemin de compréhension afin de comprendre réellement pourquoi le récit est la pierre angulaire de notre réalité. D’où provient cette narration qui nous focalise de voir ce monde seulement à travers un seul point de vue ?

Ce point de vue est notre pour l’instant, car nous n’avons pas d’autres visions, d’autres perception ou manière de voir notre monde. Nous sommes d’une certaine manière imbriquée à cette vision, à cette forme de perception parce que cela reste toujours conditionné au prisme de notre compréhension. Nous comprenons seulement à travers la narration que nous en faisons, soit à travers le sens que nous donnons à la réalité que nous vivons.

Tout cela est important à entrevoir, car la liaison existe, à travers ce que nous comprenons, et donc ce que nous croyons et ce que nous vivons, est totale, et tant que cette unité de fond comme d’expression ne sera pas reconnue, toutes les séparations apparentes resteront les limites infranchissables de notre propre réalité actuelle. Les limites sont intriquées aux formes de nos croyances et de ce fait à l’histoire même que l’on se raconte, car elle est l’aliment même de nos croyances.

C’est pour cela que le récit est la pierre angulaire puisque c’est à travers toute sa cristallisation que nous créons la réalité extérieure et objective de tous les jours. Qui contrôle le récit, contrôle notre réalité puisque cette narration, cette interprétation est l’essence de notre réalité extérieure. Sa construction est intéressante à percevoir, car elle nous donne des indices sur ceux qui la génèrent tout en nous proposant ainsi d’y découvrir toutes leurs véritables intentions.

Nous croyons vivre face à une réalité extérieure qui nous impose à travers toutes nos réactions à la subir sans cesse, mais pourtant la seule réalité qui nous est imposé, reste tout intérieur à travers le récit que nous réactualisons sans cesse dans notre tête. Tant que cette prise de conscience n’est pas réalisée, nous ne pourrons jamais combattre ce qui est réel, mais toujours son reflet, et donc la projection de ce qu’il y a en nous.

Nous ne voyons finalement jamais ce qui pourrait nous aider, car nous croyons que tout est contre nous. Dans cette interprétation de notre réalité, nous alimentons un monde où tout est réellement contre nous parce que nous ne savons pas le voir autrement. Tant que nous croirons cela, nous vivrons cela, et cela n’a rien à voir avec les autres, ou le monde, mais seulement avec le récit que nous en avons.

Le système a besoin uniquement d’encadrer nos croyances à travers des digues qu’ils suggèrent et tant que le système aura l’emprise de la direction du flot de toutes nos croyances, il pourra ainsi à loisir créer les structures qui nous contraindrons à nous laisser conduire. Ces structures sont le récit consensuel du système qu’il projette sans cesse de toute part pour que l’on le prenne pour nous.

Toute cette structure est là pour que nous l’empruntions tous afin de créer une réalité qui se dirige vers ce qu’ils souhaitent créer. Ainsi tout ce que nous vivons extérieurement, à travers tous les conflits qui existent, alimentent le système puisque c’est lui qui crée les confrontations incessantes de notre monde afin que l’on oublie finalement notre véritable pouvoir créateur qui est sans cesse dans la narration imperceptible de notre for intérieur.

Tant que l’on se bat à l’extérieur de ce monde, on se bat pour la cristallisation extérieure du système, car c’est lui qui a mis en place ces combats afin de nous annihiler les uns les autres dans l’affrontement incessant et énergisant qui engendre alors l’éclosion de leur réalité. Sortir de ce combat extérieur est la seule solution pour entreprendre le combat intérieur qui est de ne plus se laisser embrigader par le flux du récit consensuel de ce monde.

Tant que ce combat intérieur n’est pas mené, l’on restera les jouets et les rouages de la cristallisation du système. C’est pour cela que ce récit existe, car il nous fait croire au combat illusoire que l’on joue tous les jours tout en perdant alors toute notre énergie et tout notre temps afin de ne jamais pouvoir combattre le récit même qui nous enferme intérieurement.

Pourtant nous sommes sans cesse les solutions sans même le savoir ! Tant que l’on suivra aveuglément toutes les problématiques créent à travers tous ces récits pour chercher sans cesse des solutions à l’extérieur, nous ne pourrons jamais les découvrir, car nous sommes enfermés dans des digues créées pour que jamais, nous puissions nous tourner vers nos propres solutions. Bien au contraire, tout est fait pour que toutes les problématiques s’accumulent et  tendent inexorablement vers les solutions extérieures mises en place pour créer toujours plus de problèmes.

Dans cette spirale infernale, il n’existe pas de solution puisque tout sera fait pour générer toutes les problématiques qui vous empêcheront de voir que le seul et véritable problème n’est pas à l’extérieur, mais toujours à l’intérieur, car seul le récit consensuel vous emporte dans un courant toujours plus malsain parce qu’à chaque fois plus chaotique et ainsi de plus en plus infernal.

L’enfer de cette réalité est possible seulement par l’utilisation d’un récit qui sert sans cesse à enfermer tous les êtres qui s’y ouvrent et tant qu’ils ne se fermeront pas à cette narration infernale, ils s’enfermeront alors dans la trame même de cette réalité dystopique, créé a besoin et depuis tant d’années pour l’unique besoin du système, afin d’annihiler le plus grand nombre.

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