Le rêve de l’absolu

Le rêve de l’absolu

C’est notre histoire intérieure qui fera la différence quand nous aurons ouvert les yeux en grand sur tout ce qui existe afin de pouvoir choisir en toute conscience ce que l’on voudra vivre ensemble. C’est cette histoire en nous qui détient tous les pouvoirs !

Cette histoire en nous, qui nous alimente sans cesse, est l’essence de ce que nous expérimenterons dans notre vie. Tout le pouvoir du monde est en nous. Toute la puissance de l’infinité est en nous. Nous sommes l’absolu rêvant du rêve de l’absolu. Nous sommes le rêveur, le rêve et tout ce qui existe en lui.

Puisque nous faisons le rêve de l’oubli, nous rêvons à travers la croyance que nous sommes un être séparé de tous, séparé du monde, séparé de soi-même. C’est à travers toute cette séparation que nous nous construisons ici-bas. Nous nous construisons grâce à l’histoire que l’on se conte en soi.

Cette histoire est la conscience s’ouvrant à elle-même à travers tout ce qu’elle se dit, pour comprendre, découvrir, s’extasier et même rêver, désirer, vouloir, grandir, s’ouvrir. Cette histoire est le continuum de tout ce que nous avons vécu à travers notre propre perception, à travers toute notre propre compréhension. Toute cette histoire est la sève même de tout ce que nous avons vécu et elle garde en mémoire tout ce que nous avons senti, ressenti, éprouver.

Peu importe que cette histoire soit réelle, ce qui importe, c’est que nous croyons en elle, parce que finalement, elle est le fondement de notre expérience. Nous sommes ce que nous sommes ici, grâce à cette histoire, mais cette histoire a été comme dévié de sa direction. Elle est chevauchée sans cesse par ce qui nous dépasse, interfèrent alors avec notre ressenti, ajoutant des couches d’histoires qui nous manipulent à ne plus vivre une vie réelle, mais toujours plus virtuelle afin de nous enfermer dedans.

Dans l’histoire que l’on se conte, existe l’histoire qui nous manipule et ce courant-là doit être perçu pour ne plus se laisser berner par tous ces mouvements qui nous poussent à notre perte. Ces dynamiques nous orientent dans une voie sans issue et tant qu’on les suit, qu’on les écoute, le flot même de tous ces courants nous illusionnent sans cesse sur tout ce que nous vivons.

Nous avons le pouvoir de reprendre notre propre direction à travers l’ouverture à une autre histoire, mais pour cela, on doit avoir conscience que tout ce qu’y se dit en nous-mêmes n’est pas forcément vrai ni forcément bon pour soi. Puisque la vérité est toute relative à la perception que nous en avons, ce n’est pas le plus important à chercher, mais par contre comprendre ce qui est bon pour soi ou utile, permet d’être plus en phase avec ce que l’on veut vivre.

Est-ce que ce qui se dit en moi est bon pour moi ? C’est l’ultime question pour remettre en question ou pas tout ce qui se dit en soi ! Est-il bon d’écouter sans cesse tous nos problèmes imaginables ? Ne sont ils pas l’alimentation même de toutes nos difficultés à venir ? Est-il bon de nous visualiser dans nos pires expériences à venir ou même de revivre sans cesse nos pires expériences passées ?

Tout ce que nous imaginons en nous, nous fait ressentir des choses et ces choses que nous ressentons n’appellent-elles pas à être revécues extérieurement ? Toutes ces histoires, finalement que l’on se raconte, n’alimentent-elles pas en soi, tout un corps de souffrance qui en définitive a besoin de souffrir pour continuer d’exister ? Pourquoi la souffrance a-t-elle pris le pas dans la vie du plus grand nombre ?

Sommes-nous drogués à travers toute la souffrance que nous vivons ? Et cette drogue viendrait naturellement à nous, à travers toutes les histoires que l’on se conte. Contrôler le récit deviendrait alors la norme pour normaliser la souffrance de l’homme, afin de l’enfermer pour toujours dans toutes ces histoires qui lui font sans cesse souffrir. Ici, la boucle infinie de la génération de la souffrance est bouclée et l’être, ignorant tout du pouvoir de son propre récit, récite le malheur à outrance.

Ceci signe et marque les êtres au fer rouge de leur mal-être infini et chacun, enfermé dans son propre récit infernal, engendre en lui comme dans le monde l’enfer sur terre. Seuls ceux qui pourront affronter ce récit en eux-mêmes pour le dépasser, trépasseront alors dans toute son non influence. Ils pourront alors en créer un tout nouveau qui leur permettra de sortir de cet enfer permanent tout en leur montrant peu à peu tout le pouvoir qui réside dans le récit de soi.

Nous sommes beaucoup plus puissants que nous le pressentons, et c’est grâce à la confrontation d’avec tous ces récits que nous apprenons à reprendre notre pouvoir que nous avions laissé inconsciemment dans la croyance à ce récit tout extérieur. C’est notre histoire intérieure qui fera la différence quand nous aurons ouvert les yeux en grand sur tout ce qui existe afin de pouvoir choisir en toute conscience ce que l’on voudra vivre ensemble.

Dans le rêve de l’absolu, l’être est roi, car il sait que tout ce qu’il croit est tout ce qui croîtra à l’extérieur pour pouvoir en faire l’expérience à travers toute sa réalité intérieur. L’être est roi parce qu’il sait que le récit qu’il a en lui est le plan que suivra l’univers pour pouvoir en faire sans cesse l’expérience.

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