L’œuvre paradoxale
Nous sommes tous enfermés dans un paradoxe. Tant que notre monde est paradoxal, tout va bien car nous sommes dans son flux naturel, bien prêt à nous perdre sans cesse et sans personne pour nous aider. Notre réalité a été créé de manière paradoxale pour nous contraindre à perdre pied, à baisser les bras et donc à nous confondre dans la masse et ainsi dans le système.
On ne peut pas se battre contre un paradoxe car c’est impossible donc on ne peut pas se battre contre le système. Quelle meilleure protection que d’avoir créé un système qui annule toutes les possibilités d’attaques avant même de les avoir fomentés. Tout est fait ainsi pour nous perdre sans cesse et sans moyen de sortie possible.
Si l’on reste dans ce plan machiavélique, c’est en effet impossible de sans sortir réellement mais par contre si on dépasse le plan dans lequel il œuvre, le paradoxe disparait tout simplement et les moyens de s’en sortir apparaissent peu à peu. Tant que nous sommes enfermés dans cette dimension mentale, nous ne pourrons vivre seulement à travers ce paradoxe et donc nous nous perdrons à jamais à l’intérieur de conflit sans cesse renouvelé.
Le conflit alimente le paradoxe et engendre le malaise. Plus il y a malaise, plus le corps de souffrance grandit aussi, donnant tout son poids pour rester bien ancrer dans les bas-fonds de cet océan mental. Ici au plus bas de cette réalité tout est insensé car tout est fait pour nous rendre toujours plus fou. La folie grandissante de tous nos concitoyens se comprends aisément et elle atteint en notre temps un incommensurable nombre. Jusqu’à même se poser la question : est-ce que tous les fous sont dehors ?
Dans cette folie ambiante, les plus fous sont les maîtres de ce monde. La folie est réelle pour tous ceux qui sont enfermés dans ces bas-fonds vibratoires mais il est possible de comprendre qu’elle peut être dépasser, si elle est comprise dans son rapport avec la réalité authentique. Tant que l’être est enfermé dans cette réalité illusoire, il vit à travers un délire qui est alimenté en lui à travers toutes ces croyances paradoxales. Il se bat en lui-même contre toutes ses croyances qui rentrent en conflit et devant toute l’énormité de son malaise, il craque émotionnellement puis finalement physiquement.
Il n’y a pas de sens à vivre cette réalité telle qu’elle est vécue et c’est son but puisqu’elle doit être sans cesse paradoxale afin de pouvoir écraser tous les êtres qui la vivent. Le chant mental incessant est là pour assoir tout ce paradoxe et ainsi enfermer toujours plus les êtres qui s’y trouvent dans une sorte d’impasse existentielle.
Seule la lumière intérieure, soit la conscience de l’être peut l’éclairer sur tout ce plan infernal qui vit tous les jours et apprendre peu à peu comment le paradoxe lui imprime son non-sens afin de toujours moins comprendre ce qu’il lui arrive et le perdre ainsi peu à peu dans la douce folie amère de ce monde au abois.
Tout est faux comme toutes ces lumières extérieures car elles sont là, juste pour le leurrer toujours plus dans d’inutiles recherches. Il n’y a pas plus de clarté ou même de véritable information dans ce monde extérieur comme aussi il n’en existe plus dans toutes nos représentations intérieures issu de ce monde falsifié.
Sans clarté, sans lumière et donc sans informations réelles sur ce qui se passe réellement, l’être ne peut que se perdre dans tout ce qui n’existe pas. Voilà toute l’œuvre paradoxale et elle atteint en notre monde des sommets mais ce n’est pas un problème pour celui qui s’éveille à toute cette illusion, bien au contraire.
Le monde tel qu’il existe à deux fonctions. Tant qu’il reste paradoxal, il est là pour perdre l’être dans ce champ mental mais une fois que l’être s’éveille du paradoxe, soit qu’il commence a allumé en lui sa propre lumière intérieure afin de s’éclairer par lui-même, alors le monde devient un terrain d’apprentissage extraordinaire.
Ainsi tout va devenir signifiant et va lui permettre de grandir en toute conscience à travers la révélation de tous les mécanismes mis en place pour perdre les gens et les rendre toujours plus fous. Plus il avancera dans toutes ces expériences signifiantes et plus il se libèrera de l’emprise du mental. De manière imagé, il va déposer peu à peu tout le poids que lui a donner le système et plus léger il sera, plus il remontera de cet océan de basse fréquence pour un jours pouvoir en sortir totalement.
Quand le champ mental perd de son influence, un autre chant apparait. Celui-ci est très doux et même apaisant car il amène peu à peu tout le savoir de notre être authentique, soit tout ce que l’on savait avant, avant de venir en ces terres sombres et paradoxales…