Oser suivre un chemin qui n’existe pas encore
Il y a un champ d’expérience dont on ignore tout. Ce champ est de partout comme dans notre propre corps. Ce corps intérieur renferme en lui tout de l’extérieur, puisque l’un est l’expression de l’autre. Ce champ infini est sans cesse accessible et pourtant, nous sommes constamment focalisés sur toute autre chose.
Tant que nous sommes happés par notre mental, nous ne pouvons accéder à cette terre infinie d’apprentissage. Cette école de vie est sans cesse en nous, parce que nous sommes constamment en elle, et tant que nous resterons subjugués par toutes nos projections mentales, nous serons hélas imperceptiblement programmés à ne rien pouvoir voir et donc à ne jamais rien comprendre de ce qui se passe réellement dans notre vie.
C’est tout le jeu en notre réalité de cette interférence mentale, soit nous couper l’accès à l’essentiel de notre expérience afin de nous alimenter de tout ce superficiel qui imprime et exprime alors en nous toutes les illusions qui nous piègent et nous enferment. Comme nous sommes tellement embourbés sous le poids phénoménal de toutes les pensées qui nous pressent, nous devons apprendre, pas après pas, comment avancer différemment, avancer sans pensées ni concepts illusoires.
Ainsi, commencer par faire un pas de travers, et partir peut-être dans une toute nouvelle direction. Tout cela est toujours à portée de main ou à pas d’oiseau aussi. Être gauche ou maladroit même, pourquoi pas ! Tout a sa place dans la vie, surtout quand c’est là pour nous déstabiliser de la voie qui nous perd… et tendre vers ce qui ne se fait pas, par convention ou pour faire comme tout le monde, pour tendre alors vers une autre vie, à travers d’autres expériences. Pourquoi pas ?
Poser le pied là où jamais, on le pose pour oser suivre un chemin qui n’existe pas encore. Pour peut-être le créer soi-même ? Et si d’autres le suivent ensuite, ils élargiront ensemble cette nouvelle voie, pour tous ceux qui veulent aller outre et aller surtout, là où personne ne va jamais. Ainsi, ils pourront suivre leur propre cheminement afin d’y aller plus tranquillement, plus sereinement et juste en suivant les pas de ceux qui ont créé avant toutes ces nouvelles routes.
Ainsi, délaissant les chemins dans lesquels tous marchent aux pas, ils apprennent à leurs propres cadences, à leurs propres rythmes, à marcher là où leurs cœurs les appellent. C’est ici, en ces chemins de traverse, où on apprend que le seul rythme à suivre est en eux, dans leur corps, dans leur cœur et plus jamais à cause de toutes ces pensées qui nous déversent à nous perdre sans raison sur des voies sans issues.
Aller là où on n’imaginerait pas aller pour apprendre à percevoir intérieurement ce qui ne s’apprend pas ! Découvrir en marchant, faire des choses autres, à travers d’innombrables nouvelles expériences. Tout ce qui sort de nos habitudes devient alors une expérience où nous sommes obligés d’être toujours plus conscient, et donc sans cesse plus présent.
C’est grâce à l’ouverture à notre conscience totale qui devenant alors plus ouverte, plus grande, plus attentive, que nous vivrons alors de plus en plus à travers une plus grande présence. Cette présence est la voie de notre être et quand nous nous ouvrons à elle, en toute conscience, nous grandissons alors à travers l’échelle infinie qui permet d’éclore en toute chose.
La présence est la clé essentielle à expérimenter, car c’est grâce à elle que nous sortons de cette autre voie et devenons alors plus vrais, plus authentiques, puisque plus nous sommes présents à nous-mêmes et plus, nous sommes finalement absents de tout ce monde que l’on quitte. De cette réalité éphémère dans laquelle nos pas devenaient si étroits qu’ils ne pouvaient que suivre une route identique, une route qui tendait inexorablement vers tout ce qui finit puisqu’elle cherchait à nous définir sans cesse, on s’ouvre alors à sa propre voie qui ne peut avoir de limite.
La présence est la porte qui nous permet d’aller là où les chemins ne finirons jamais, là où les définitions n’enferment plus, mais élèvent au plus haut point. Ces routes sont infinies puisque c’est nous-mêmes qui les créons pour que nos pas nous amènent à la redécouverte incessante de tout ce que nous sommes réellement.
Nous sommes ici, pour créer ensemble toutes ces nouvelles voies ! Elles sont là pour aider tous ceux qui en éprouvent le besoin où l’appel de pouvoir enfin se comprendre et vivre à travers toute cette compréhension essentielle. Toutes ces routes que nous allons créer deviendrons de nouveau territoire où il fera bon d’y vivre et ainsi, elles permettront à la vie et à l’authenticité de devenir les normes de ce nouveau monde.